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Cognac Les livreurs d’Hennessy très confiants veulent renouveler leur vignoble

Publié le vendredi 16 mai 2014 - 12h02

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Les comptes de la Sica de Bagnolet, adossée à Hennessy, sont tous au vert. Seule ombre au tableau : le manque de productivité du vignoble alors que la demande est là.

Guillaume Roy, président de la Sica de Bagnolet : « Nous avons toujours besoin d’eaux-de-vie nouvelles pour accompagner la progression de notre partenaire ». © M.G.

Guillaume Roy, président de la Sica de Bagnolet : « Nous avons toujours besoin d’eaux-de-vie nouvelles pour accompagner la progression de notre partenaire ». © M.G.

Hennessy bichonne ses apporteurs. L’assemblée générale de la Sica de Bagnolet, organisée le mercredi 14 mai dans les chais du négociant, a été l’occasion pour Bernard Peillon, le président d’Hennessy, de dresser un tableau très prometteur des perspectives de croissance. Le message du négociant partenaire est clair : tout va bien, mais il faut fournir. Pour répondre à la demande, Hennessy compte augmenter ses stocks d’eau de vie de 20 % dans les vingt prochaines années.

Pour la Sica, l’exercice 2012-2013 a été excellent. Une récolte de 87 200 hlap, en hausse de 29 % par rapport à celle de l’exercice précédent, grâce au respect des engagements pris par les viticulteurs. La Sica a réalisé les ventes prévues, soit 100 000 hlap, en progression de 32 %, pour une valeur de 158 millions d’euros. « Cette augmentation des volumes, conjuguée à une forte hausse des prix, s’est traduite par une croissance du chiffre d’affaires de 52 % », a souligné le président de la Sica, Guillaume Roy. Pour les ventes à avril 2013, les choses se calment. Elles représentent 98 500 hlap et 155 millions d’euros en valeur.

Guillaume Roy a souligné que si les entrées en compte 00 (issus de la récolte de l’année) sont en hausse depuis plusieurs années, la Sica doit cependant faire face à des sorties importantes pour répondre à la demande d’Hennessy. Cela provoque une baisse des stocks, de 7 % en volume et de 3 % en valeur. « Nous avons toujours besoin d’eaux-de-vie nouvelles pour accompagner la progression de notre partenaire », a déclaré Guillaume Roy.

Sur la demande d’extension du vignoble, lancée par le BNIC le mois dernier, la Sica y est a priori favorable. « Nous devons soutenir cette idée d’agrandissement maîtrisée de notre vignoble avec les outils adéquats », a expliqué le responsable. Côté Hennessy, ce sujet n’a pas été abordé, mais Florent Morillon, directeur amont du négociant, a mis l’accent sur la productivité de ce même vignoble : 11 hlap/ha en 2011, 9,5 en 2012, 8,9 l’an dernier, et un taux de productivité actuel de 86 % des vignes. « Cela représente une perte de 14 % de productivité », a-t-il souligné. « Alors que dans le cadre du business plan, l’objectif régional est de 11,66 hlap/ha. Nous allons l’atteindre et nous allons vous aider à l’atteindre. Hennessy s’engage auprès de vous. »

Cela se déclinera sur trois axes. Sur le plan économique, la maison de négoce a augmenté ses prix d’achat de 23 % au cours des deux à trois dernières années, tant sur les eaux-de-vie nouvelles que sur les rassises. Sur le plan technique, Hennessy a renforcé son service de visites techniques pour apporter des conseils pratiques et personnalisés. Il vient aussi de créer un groupe pilote de viticulteurs pour y collecter des retours d’expérience et répertorier les bonnes pratiques. Il poursuit bien sûr les rencontres techniques qui se sont tenues pendant cinq jours en septembre dernier et au cours desquelles un robot de taille, notamment, a été présenté. Enfin, sur le plan scientifique, Hennessy renforce ses contributions à la recherche. Des essais de Monbadon ont été mis en place sur son vignoble de La Bataille. D’autres portent sur différentes densités de plantations. Une convention de partenariat a également été signée avec l’université de Poitiers pour la recherche sur les maladies du bois.

HENNESSY INVESTIT
La maison de négoce veut poursuivre sa croissance. Elle investit dans un nouveau site de 40 ha à Bagnolet (Charente) pour accueillir des stocks qui vont augmenter de 20 % dans les prochaines années, ainsi que dans un nouveau site industriel à Salles-d’Angles, au sud de Cognac (Charente). Le site de stockage sera équipé des dernières technologies de mise en chai, avec déplacement des barriques sur des rails et placement automatique de la bonde au sommet de la barrique par détection laser.

Myriam Guillemaud

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