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Phytos Le fludioxonil reste un antibotrytis robuste

Publié le vendredi 13 novembre 2015 - 10h16

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À ce jour, aucune résistance spécifique du botrytis n’est apparue vis-à-vis du fludioxonil. Syngenta mise donc plus que jamais sur cette molécule et prévoit de nouveaux développements.

Botrytis sur sauvignon. © C. STEF

Botrytis sur sauvignon. © C. STEF

« Environ 170 000 ha de vigne sont traités avec des antibotrytis et 60 000 à 70 000 ha reçoivent du fludioxonil dans l’Hexagone. La France est le deuxième pays contributeur à son développement, après les États-Unis. La vigne est le premier marché et représente 34 % des utilisations », a expliqué Philippe Bandiera, le directeur marketing de la firme Syngenta, lors d’une conférence dédiée à cette molécule le 12 novembre, à Paris.

Le fludioxonil est une matière active antibotrytis qui rentre dans la composition de Géoxe WG, Safir WG et Switch. Elle a été découverte il y a trente ans et elle est utilisée depuis vingt ans (première homologation sur vigne en France en 1995). Elle est la seule représentante de la famille des phénylpyrroles et elle est inspirée d’une molécule naturelle : la pyrrolnitrine, synthétisée par Pseudomonas pyrocinia. C’est ce qu’a expliqué Klaus Gehmann, biologiste à Syngenta.

À ce jour, aucune résistance spécifique du botrytis n’est apparue vis-à-vis de cette matière active. Elle présente toujours un haut niveau d’efficacité. Les viticulteurs qui l’utilisent sont donc satisfaits. « C’est une molécule robuste et fiable », a insisté Muriel Maes, chef marché fongicide cultures pérennes et biocontrôle chez Syngenta.

Elle va donc faire l’objet de nouveaux développements. À l’horizon 2020, Syngenta prévoit ainsi de lancer une nouvelle solution à base de fludioxonil associé à une nouvelle matière active.

À noter également que la firme travaille sur un produit de biocontrôle avec un nouveau mode d’action, le M200. Elle prévoit de le lancer en 2018.

RETRAIT DU FLUAZINAM
2016 sera la dernière campagne d’utilisation du Sekoya, à base de fluazinam. Ce produit a en effet perdu son autorisation de mise sur le marché le 15 juin dernier. Le délai d’écoulement des stocks a été fixé au 23 décembre 2015 pour la distribution et au 23 décembre 2016 pour l’utilisation. Le fluazinam n’a pas été ré-homologué au niveau européen en raison d’un risque trop important pour les opérateurs et les travailleurs. « Entre 50 000 et 60 000 ha recevaient du fluazinam. Cette matière active s’était développée ces dernières années, car il n’y avait pas de résistance spécifique. Avec le fludioxonil et le fluazinam, on couvrait un peu plus de la moitié du marché », explique Jean-Baptiste Drouillard, expert national vigne chez Syngenta.

Christelle Stef
La Vigne - Vitisphere

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