Réduire l'usage des produits phytosanitaires si possible de moitié d'ici à 2018, objectif fixé par le Grenelle de l'environnement, suppose de mobiliser un grand nombre d'acteurs. Partant du constat que « réduire ou supprimer l'usage des produits phytosanitaires a des conséquences en matière d'investissements techniques, de productivité, et d'équilibre économique des entreprises, agricoles et commerciales », la région Pays de la Loire a mis en place trois actions majeures.
La première a consisté à établir six bulletins gratuits pour alerter sur le niveau de pression sanitaire dans chaque filière. Un réseau d'observateurs transmet des informations aux animateurs de chacune des six filières définies dans la région, dont l'horticulture ornementale et les zones non agricoles...
Ces alertes sont consultables sur trois sites internet : www.draaf.pays-de-la-loire.agriculture.gouv.fr ; www.agrilianet.com ; www.fredonpdl.fr. À l'heure où nous écrivions ces lignes, le dernier bulletin disponible pour l'horticulture datait du 8 février 2011 et il concernait le bilan sanitaire de l'année 2011, effectué à partir d'informations recueillies auprès d'une quarantaine d'observateurs de la région.
Un indice de fréquence de traitement
Seconde action, la mise en œuvre rapide de Certiphyto, souvent évoqué dans nos colonnes. Enfin, troisième niveau d'action, la mise en place d'un réseau de fermes pilotes pour explorer des systèmes économes en phytosanitaires. Des entreprises bénéficient de l'appui d'ingénieurs. L'idée est de privilégier les solutions préventives, puis des méthodes alternatives, avant de traiter, en dernier recours.
Pour mesurer les évolutions des pratiques, le programme Écophyto 2018 prévoit des indicateurs, le Nodu, « nombre de doses unité » ou le QSA, quantité de substance active en poids, qui diminue de manière importante en France depuis plusieurs années. Le suivi de ces indicateurs permettra à chaque producteur de se situer par rapport à ses homologues...