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Gestion

Écojardinier-écoconcepteur : des formations d'actualité

Yaël Haddad - Le Lien Horticole - n°740 - février 2011 - page 17

La MFR de Saint-Grégoire, en Ille-etVilaine, a ouvert deux titres en formation continue. Ils prennent en compte les nouvelles pratiques de conception et d'entretien « durables » des espaces verts.
Les participants aux formations proposées par la Maison familiale rurale de Saint-Grégoire évaluent la taille d'un arbre dans la forêt de Brocéliande... PHOTO : MFR SAINT-GRÉGOIRE

Les participants aux formations proposées par la Maison familiale rurale de Saint-Grégoire évaluent la taille d'un arbre dans la forêt de Brocéliande... PHOTO : MFR SAINT-GRÉGOIRE

En 2008, la Maison familiale rurale de Saint-Grégoire, située au nord de Rennes (35), a mené une réflexion sur les attentes locales en matière de formation continue dans le domaine du paysage. Un comité de pilotage s'est constitué autour des enseignants, réunissant des élus de la région Bretagne, des professionnels du secteur et des représentants d'associations (lire la rubrique Parole de pro en page 5).

Les échanges ont permis de mettre en lumière des besoins sur les nouvelles pratiques de gestion plus respectueuses de l'environnement. « Ces besoins se sont fait ressentir non seulement pour l'entretien des espaces verts mais aussi en amont sur la conception des projets », souligne Sylvie Duval-Brouard, directrice adjointe de la MFR.

Deux formations ont donc été créées : « écojardinier », de niveau IV (en cours de validation) et « écoconcepteur », de niveau II. Ces formations se déroulent en alternance, avec dix-neuf semaines en centre et seize semaines en stage.

Après une première année expérimentale en 2009, les deux cursus ont été inscrits dans le plan formation de la Région en 2010. La certification officielle sera demandée à la fin de l'année 2011 lorsque trois promotions auront validé leurs parcours. Une des conditions d'obtention d'un nouveau titre est basée sur le taux d'employabilité des personnes formées qui doit atteindre 75 %.

Au cœur de l'enseignement

LE PARTAGE D'EXPÉRIENCES

« Afin que la partie enseignement en centre soit bien ancrée dans la réalité, nous avons fait le choix de la diversité des intervenants », explique Jean-François Chevrel, enseignant en charge de ces formations. Pas moins de 85 % des intervenants sont des professionnels : gestionnaire de collectivités, botaniste, ingénieur de bureau d'études, spécialiste du jardinage écologique...

La formation d'écojardinier intéresse principalement des personnes en reconversion professionnelle sensibles aux questions écologiques, ou des jardiniers en poste désireux d'approfondir leurs connaissances.

Quant à celle d'écoconcepteur, elle s'adresse aux architectes paysagistes, aux architectes, aux urbanistes ou encore aux ingénieurs de collectivités territoriales souhaitant acquérir des connaissances dans le domaine de la conception écologique des espaces verts et des espaces naturels.

Les deux formations ne s'adressent pas au même public mais grâce aux cours pris en communs (neuf semaines sur dix-neuf), les échanges entre les stagiaires sont nombreux. Cela donne à chacun l'occasion de comprendre les attentes des autres acteurs de la profession qu'ils seront amenés à côtoyer ultérieurement au cours de leur vie professionnelle. Cette organisation permet aussi la création d'un fort sentiment d'appartenance à un réseau qui profite à tout le monde, notamment pour la recherche de stages. Il n'est pas rare de voir un écojardinier trouver un stage pour un écoconcepteur ou vice versa.

Un stage pratique

POUR CONSTITUER SON RÉSEAU

Les stagiaires ont le choix de réaliser la phase pratique de ces formations dans une seule structure ou au sein de plusieurs entreprises ou collectivités territoriales. L'objectif est d'affiner le projet professionnel et de constituer un carnet d'adresses qui s'avérera précieux pour démarrer son activité.

Le recrutement, une douzaine de stagiaires par session, se fait sur dossier et entretien. Sont pris en compte la motivation, le projet professionnel de la personne et sa capacité à s'intégrer dans la formation, en particulier du point de vue du financement.

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EN CHIFFRES

Une dizaine d'unités capitalisables Parmi les unités capitalisables validées individuellement, figurent les connaissances scientifiques et la reconnaissance des végétaux, la gestion des déchets et de l'eau, la réglementation, la communication, la gestion des espaces...

Une dizaine de jours Chaque unité capitalisable se déroule sur une dizaine de jours répartis d'octobre à juin.

140 dossiers C'était, en 2010, le nombre de dossiers déposés pour vingt-quatre places. Plusieurs jardiniers en poste dans des petites communes sont intéressés pour suivre certaines unités capitalisables.

L'essentiel de l'offre

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