L'horticulture a été défendue cette année par douze candidats. Ils ont passé dix épreuves qui illustrent des activités représentatives de la production horticole, où la rapidité et la qualité du travail bien fait figurent parmi les critères de sélection. Les concurrents ont passé sept épreuves en individuel (semis manuel et mécanique, multiplication végétative, empotage mécanisé, rempotage et tuteurage, distançage et pose d'un système d'irrigation individuel, mise en marché et évaluation du prix de vente) et trois en collectif (reconnaissance de végétaux, de parasites – ravageur, maladies ou virus –, et raisonnement d'un traitement). La préparation des candidats s'organise au niveau régional. Certains avaient donc été préparés par leurs établissements tandis que d'autres ont découvert des épreuves le jour J. Pour cette édition, le pôle des métiers de l'horticulture n'a pas reçu de candidats d'outre-mer. Côté jury, neuf professionnels (enseignants ou producteurs) ont participé à cette mission et un ancien candidat y a apporté sa contribution.
« Grâce à son appui financier, à son réseau de professionnels en terme de logistique aux niveaux local et national, le soutien officiel de la Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépiniéristes (FNPHP) donne plus de légitimité à la participation de l'horticulture dans cette compétition », affirme avec satisfaction Brigitte Macrez, expert national jusqu'à l'an passé. Son successeur, Gérard François, issu d'Aquitaine et professeur à la retraite, souhaite développer davantage la participation horticole.
Un binôme de filles de la région Limousin
Le métier de « jardinier-paysagiste » a été défendu par quarante-quatre candidats concourant en binôme. Leur préparation avait été assurée au lycée du Fresne, près d'Angers. Sur un espace de 440 m² aménagés, ils avaient la même scène paysagère à concrétiser. Le muret arrondi en pierres d'ardoise a été pour beaucoup la partie d'épreuve la plus difficile à réaliser, mais les organisateurs ont voulu élever le niveau de difficulté du sujet pour que le binôme médaillé d'or soit à même de se mesurer à ses concurrents mondiaux à Londres cet automne. Les candidats ont également eu une épreuve de rapidité où ils devaient le plus parfaitement possible poser le gazon en plaque sur leur réalisation. Pour cette finale nationale 2011, la section du paysage a accueilli un binôme de La Réunion et, pour la première fois, un binôme de filles (Mathilde Conte et Émilie Gaudel) de la région Limousin. Dix-neuf professionnels (enseignants ou paysagistes) ont assuré le jury.
L'art floral et la mécanique agricole
Neuf candidats assistés par huit jurés ont participé aux épreuves pour la mécanique agricole. Un secteur qui attire beaucoup les jeunes mais qui n'arrive pas encore à satisfaire toutes les offres d'emploi proposées par les fournisseurs et les entreprises de services. Même si la mécanique pour les machines d'espaces verts n'est pas incluse dans cette compétition, Stéphane Battais, expert national, estime que ce métier de la maintenance mécanique et les formations attenantes sont ouverts aux jeunes qui s'intéressent aux espaces verts, secteur de plus en plus mécanisé. Les jeunes formés en mécanique peuvent également offrir un profil intéressant pour les groupements d'employeurs et les grosses unités horticoles...
Le pôle « services » accueillait de son côté l'art floral. Ce domaine a été défendu par dix-huit candidats encadrés par seize jurés.