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Les micro-organismes représentent environ un tiers du marché mondial de lutte biologique.
Des scientifiques du réseau européen Endure (www.endure-network.eu) ont cherché à mieux comprendre le rôle que les micro-organismes utiles – champignons, bactéries, virus, levures – peuvent jouer dans la protection des cultures, ainsi que les facteurs qui influencent le succès ou l'échec. Leur rapport final de 234 pages donne notamment un aperçu détaillé des coûts liés à la fabrication d'un agent de lutte biologique microbien, qui peuvent atteindre deux fois ceux des pesticides chimiques en raison du processus de production complexe. En outre, l'action souvent très spécifique de ces agents de lutte ne les destine qu'à de petits marchés, d'où une marge moins intéressante que celle obtenue avec un équivalent chimique.
Une approche pragmatique
Des chercheurs français, italiens et néerlandais, en partenariat avec l'association internationale des fabricants de moyens de lutte biologique (IBMA), ont développé une approche pour favoriser la mise sur le marché de ces produits de lutte biologique, en limitant les coûts de développement global. Cette méthode intitulée « SelectBio-Control » procède étape par étape : tests d'efficacité des bactéries et des champignons contre les agents pathogènes, compatibilité avec les produits chimiques, analyse des paramètres de production et de mise en marché... Seuls les micro-organismes qui ont un potentiel de marché passent à l'étape suivante et sont étudiés plus en détail.
Le marché mondial de lutte biologique est d'environ 720 millions d'euros en 2010, soit seulement 3 à 4 % du marché global phytosanitaire, mais augmente de 10 à 15 % par an.
