Le réseau Astredhor vient de signer trois conventions de collaboration avec des instituts techniques étrangers, à savoir : l'Institut québécois de développement de l'horticulture ornementale (IQDHO - Québec), essentiellement pour des collaborations documentaires, mais aussi avec l'Agroscope Changins-Wädenswill (ACW - Suisse) et le Proef- Centrum voor Sierteelt (PCS - Belgique).
Une convention existait déjà depuis 2009 avec l'Horticultural Development Company (HDC) en Grande-Bretagne. Qu'a-t-elle permis de faire avancer en matière de collaborations et d'expérimentations ?
« La signature de la convention avec HDC a permis de formaliser une collaboration préexistante. Si des expérimentations communes n'ont encore pu voir le jour (du fait notamment du déménagement des locaux de HDC en 2009 et du renouvellement de personnel), l'acquisition et la diffusion de références techniques se sont poursuivies. Des traductions de synthèses techniques ont ainsi été réalisées et profitent déjà aux producteurs britanniques et français. Des échanges documentaires ou de compétences se réalisent également entre les équipes de nos deux structures à travers des séminaires communs ou la constitution de groupes techniques. Oscar Stapel, directeur de la station Stepp Bretagne, est par exemple intervenu en 2010 lors d'un séminaire HDC sur le thème des filtres lumineux. »
Quels projets de collaborations techniques sont esquissés, sont pressentis ou sont en cours avec les instituts suisse et belge ?
« Les conventions avec le PCS et l'ACW viennent d'être signées. Il est donc encore trop tôt pour parler de collaborations techniques concrètes.
Toutefois, à l'instar de la collaboration avec HDC, les échanges documentaires et techniques se sont déjà mis en place et nous nous communiquerons mutuellement nos programmes de recherche et d'expérimentation.
Parallèlement, nous chercherons à développer des programmes de recherche en collaboration sur des problématiques professionnelles communes.
Et les sujets d'intérêt commun ne manquent pas : PBI et méthodes alternatives de lutte, énergie, diversification et horticularisation de certaines espèces, avec si possible à la clé quelques financements transnationaux. »
Concrètement, que va apporter aux producteurs adhérents cette ouverture de l'Astredhor ?
« Pour le producteur adhérent, l'apport de ces accords est d'ores et déjà important. Il va croître au fil de ces conventions que nous espérons encore plus nombreuses et fructueuses.
Au travers des échanges et des traductions effectuées, une veille technique à l'étranger est et sera assurée en termes d'innovation technique ou d'amélioration des conditions de production.
Lorsque des expérimentations se mettront en place, elles permettront une mutualisation des coûts et des gains d'efficacité entre instituts et éviteront les doublons. Enfin, ces conventions conforteront, nous l'espérons, la qualification de notre institut technique auprès du ministère de l'Agriculture qui faisait de cette ouverture vers l'étranger un point à développer pour l'Astredhor.
Cette qualification est essentielle pour la reconnaissance de notre travail et pour l'accès au financement du Casdar (programme national de développement agricole financé par le Compte d'affectation spéciale développement agricole et rural). »