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Marchés

Commerce international : les Pays-Bas affirment leur leadership

Brand Wagenaar - Le Lien Horticole - n°745 - mars 2011 - page 15

Malgré de nombreuses perturbations conjoncturelles et la crise économique, les Pays-Bas annoncent une croissance de leurs exportations de 5,4 % pour 2010. En France, cette croissance concerne surtout le segment des plantes en pot.
Les Pays-Bas affichent une progression des exportations de plus de 5 % pour l'année 2010.

Les Pays-Bas affichent une progression des exportations de plus de 5 % pour l'année 2010.

Fleurs coupées      Les exportations représentent 3,1 milliards avec une forte progression dans les pays de l'est de l'Europe.

Fleurs coupées Les exportations représentent 3,1 milliards avec une forte progression dans les pays de l'est de l'Europe.

Plantes en pot      Avec une augmentation de 6 %, les exportations vers la France sont le reflet du dynamisme batave.

Plantes en pot Avec une augmentation de 6 %, les exportations vers la France sont le reflet du dynamisme batave.

Pour l'année 2010, les exportations néerlandaises de fleurs et de plantes se sont élevées à 5,1 milliards d'euros, ce qui représente le même montant qu'en 2008 et 5,4 % de plus que pour l'année 2009 (*). La progression est sensiblement la même pour le segment des fleurs coupées et celui des plantes en pot qui représentent respectivement 3,1 milliards et 2 milliards d'euros. Les destinations à l'est de l'Europe ont enregistré une progression de plus de 10 %, soit le double de la moyenne enregistrée dans les autres pays. En affichant une chute de 5 % en raison des conditions climatiques, le mois de décembre grève le bilan sur l'ensemble de l'année.

Une fin d'année difficile

Après le premier trimestre de l'année 2010, le curseur des exportations était en hausse de 4,3 %. Après six mois d'exercice, il passait à + 6,8 % et, à fin novembre, il était à + 6,4 %. Mais le mois de décembre, en affichant une baisse de 5,2 %, soit 378 millions d'euros, est le pire mois de décembre depuis 2001. La moyenne de la progression en cumul perd un point et ne représente plus que 5,4 %. « Malgré toute l'implication que le commerce de gros déploie pour renforcer les exportations, la météo reste un facteur d'incertitude. Cependant, le commerce de gros néerlandais fait toujours preuve d'une large flexibilité. La grande connaissance des différents marchés et les capacités d'adaptation des entreprises à tous ces changements en font des fournisseurs très fiables », précise Tom Bijleveld, de l'organisme HBAG Fleurs et plantes.

Une succession de perturbations

Les difficultés de décembre clôturaient une année 2010 marquée par de nombreux désagréments avec une forte vague de chaleur en juillet, les transports aériens perturbés par le nuage de cendres du volcan islandais et un début d'année très froid. Il faut également tenir compte de la très lente reprise de confiance des consommateurs à cause de la crise, de la fluctuation des cours des monnaies et de la réglementation contraignante de l'application phytosanitaire.

En regard de ces circonstances défavorables, la progression des ventes des exportateurs néerlandais de fleurs et de plantes en 2010 doit être considérée comme un véritable exploit. Il faut également mentionner la hausse des prix des fleurs et des plantes à la production. Pour l'année 2011, les opérateurs se déclarent raisonnablement optimistes, bien que la rentabilité et la marge soient encore sous pression. La concurrence s'accroît et la capacité de dépense des entreprises et des consommateurs se resserre dans le monde entier.

L'Europe de l'Est moteur du marché

Les exportations vers les destinations de l'Europe de l'Est ont progressé de plus de 10 %, deux fois plus que la moyenne générale de l'ensemble des destinations qui approche les 5 %. Ce sont principalement les destinations de l'est de l'Europe en zone euro qui ont enregistré la plus forte croissance (+ 18 %). La part de marché des pays de l'Est gagne globalement en 2010 un demi pour cent à 12,1 %. En 2004, alors que huit pays du bloc de l'Est rejoignaient l'Europe, cette part de marché ne représentait que 6,8 %. Les exportations vers la Russie ont progressé en 2010 de 13 % pour 154 millions d'euros et, de ce fait, c'est la plus forte progression du Top 10.

Plus de plantes en pot vers la France

Les exportations de fleurs coupées des Pays-Bas vers la France n'ont pas beaucoup progressé en 2010, alors que le panel de la consommation des ménages français suivi par FranceAgriMer pour les dix premiers mois relève une légère augmentation de la consommation en fleurs coupées en valeur et en quantité. Ces deux tendances s'expliquent par l'émergence probable d'approvisionnements directs en provenance de pays qui ne passent plus par les marchés néerlandais pour entrer en France.

La situation des exportations de plantes en pot, principalement les plantes fleuries d'intérieur, montre une tout autre image. La progression au mois de décembre a été de 9 % malgré les mauvaises conditions météo. La progression globale annuelle de 6 %, supérieure à la revalorisation moyenne des prix, démontre la dynamique des Néerlandais sur le marché français pour ce segment.

<p>(*) Source : statistiques de l'organisme HBAG fleurs et plantes d'Aalsmeer (association des grossistes expéditeurs).</p>

Exportations vers la France : 2011 démarre fort

Après les ralentissements de la fin de l'année dernière, les exportations des Pays-Bas vers la France ont repris de plus belle en janvier 2011. En ce qui concerne le segment des fleurs coupées, la hausse a été de 36 % en janvier. La France devient le troisième marché des Pays-Bas pour les fleurs coupées derrière l'Allemagne et le Royaume-Uni. Cette forte reprise dénote que le marché est plus fortement influencé par la météo que par la crise économique. En effet, ce mois de janvier a été beaucoup plus doux que celui de 2010 tandis que les conditions économiques ne se sont améliorées qu'à la marge. En ce qui concerne le segment des plantes en pot, la France devient le deuxième marché des Pays-Bas derrière l'Allemagne. L'augmentation des ventes de 15 %, bien que moins importante que celle des fleurs coupées, est significative et confirme les prises de parts de marché.

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