La Commission européenne vient d'inscrire l'azadirachtine, principe actif principal de l'huile de neem (ou margousier), connue pour ses propriétés insecticides et vermifuges, à l'annexe I de la directive 91/414. L'azadirachtine avait fait l'objet, en décembre 2008, d'une décision de non-inclusion à l'annexe I, avec l'obligation de retirer les autorisations de mise sur le marché (AMM) des produits phytopharmaceutiques contenant cette substance au 31 décembre 2010 au plus tard ; des délais de grâce étaient accordés jusqu'au 31 décembre 2011. L'évaluation des risques publiée au journal de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de mars dernier relève toutefois des lacunes dans les nouvelles données transmises par les requérants – en vue de la réévaluation de la substance pour un usage insecticide sur pomme de terre : pollution possible des milieux aquatiques, impact des métabolites... Le risque pour les oiseaux et les mammifères, les abeilles, les plantes non-cibles a été évalué comme faible.
Rappel réglementaire en France
Un message réglementaire relayé par les Directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt rappelle que, « en France, aucun produit phytopharmaceutique, ni matière fertilisante à base d'huile de neem ou d'azadirachtine n'est actuellement autorisé, quel que soit l'usage qui pourrait en être fait. La mise sur le marché de produits à base d'huile de neem constitue donc une infraction et est passible de suites judiciaires. Ces produits doivent être éliminés comme tout produit phytopharmaceutique non utilisable (PPNU) ». Les tourteaux de neem doivent être homologués ou conformes aux normes NFU 42- 001/A10, NFU 42-001 ou NFU 44-051.