Une visite journalière s'impose désormais pour surveiller l'évolution des populations de ravageurs ou l'apparition de taches suspectes, et agir précocement en tenant compte des seuils de nuisibilité et de la présence ou non d'auxiliaires : coccinelles, chrysopes, syrphes, punaises prédatrices, hyménoptères parasitoïdes... Les populations de thrips, pucerons et acariens augmentent très rapidement avec la hausse des températures. Détectez la présence des premiers à l'aide de panneaux englués bleus ou jaunes accompagnés ou non d'un olfactif, et vérifiez l'absence de contamination aux virus TSWV et INSV, éventuellement à l'aide d'une plante indicatrice sensible. Observez les décolorations du feuillage dues aux piqûres d'acariens et la présence de toiles accrochant la poussière à la face inférieure des feuilles. Surveillez l'apparition des formes ailées des pucerons, qui dispersent les foyers, et l'efficacité des auxiliaires. Les pièges à phéromones permettent de détecter tôt les premiers vols de certains ravageurs (Duponchelia fovealis, tordeuse de l'œillet Cacoecimorpha pronubana...) et de positionner les traitements. En mai, surveillez ainsi le début d'émergence des adultes du papillon palmivore Paysandisia archon, du charançon rouge des palmiers Rhynchophorus ferrugineus et des papillons adultes de la processionnaire du pin Thaumetopoea pityocampa.