Inutile de le cacher : lors de son lancement, il y a quelques années, Plante & Cité a enthousiasmé pour son volet technique mais a soulevé des interrogations quant à sa capacité à lever des fonds auprès de ses adhérents potentiels. Aujourd'hui, le pari semble réussi, selon les chiffres donnés à Versailles, lors de l'assemblée générale de l'association, il y a deux semaines. À ce jour, elle compte plus de 400 adhérents : 170 collectivités territoriales, 160 entreprises, 30 établissements de formation, 6 fédérations professionnelles et 50 autres structures de la filière du végétal et de l'agro-fourniture. Soit 2 200 professionnels des espaces verts représentés.
Sous la présidence de Jean-Claude Antonini, maire d'Angers, Plante & Cité a dressé le bilan des activités 2010. Accueillis à l'hôtel de ville de Versailles par François de Mazières, maire de la ville et premier vice-président de l'association, les adhérents ont pu faire le point, entre autres, sur le programme Écophyto 2018, qui aura été l'une des actions phare de 2010. « Plante & Cité est aujourd'hui la structure de référence pour les études et les expérimentations sur la réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires des espaces verts et naturels. Elle porte pour le compte des ministères le site internet www. ecophytozna-pro.fr, mis à la disposition de tous les professionnels gestionnaires des zones non agricoles, ZNA », estiment les responsables de l'association. Le programme de quatre ans sur la comparaison des méthodes de désherbage en ZNA (Compamed ZNA) aboutira en 2013 à un guide d'aide à la décision pour le choix raisonné des méthodes de désherbage.
De nombreux rendez-vous techniques
Dominique Douard, entrepreneur du paysage, président délégué à la commission des métiers du paysage de Val'hor, a présenté la démarche Cité verte portée en France par l'interprofession et les objectifs des prochaines Assises européennes du paysage les 10, 11 et 12 octobre à Strasbourg (voir le Lien horticole n° 752 du 11 mai 2011, p. 5).
En 2011, six journées techniques nationales sont proposées sur des thématiques des principaux programmes d'étude et d'expérimentation. De quoi mettre en valeur les quelque trente programmes d'études et d'expérimentations en cours, parmi lesquels dix bénéficient d'un financement dans le cadre du plan Écophyto 2018 et cinq bénéficient d'un financement de l'interprofession Val'Hor.
« Plante & Cité ne compte pas s'arrêter là et veut continuer à rassembler les professionnels : nous avons besoin de tous », a indiqué Jean-Claude Antonini. Les prochains rendez-vous techniques, portant sur les toitures végétalisées (à Jouyen-Josas – 78 – le vendredi 17 juin) ou l'acceptation de la flore sauvage (à Marseille le jeudi 30 juin), pour ne citer que ceux-là, devraient permettre de mieux asseoir la légitimité de l'association.