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Dossier - Valérie Vidril

Choisir un pot biodégradable sans pots cassés

Le Lien Horticole - n°755 - juin 2011 - page 12

Loin de représenter un simple argument marketing, le pot biodégradable doit correspondre à un véritable choix d'entreprise : le producteur saura ainsi valoriser ses atouts, mais également faire face à ses contraintes économiques, techniques et commerciales.
La vente au détail dans un contenant biodégradable ne peut se passer de communication pour valoriser le produit et répondre à la question du consommateur : que dois-je faire de mon emballage ? PHOTO : VALÉRIE VIDRIL

La vente au détail dans un contenant biodégradable ne peut se passer de communication pour valoriser le produit et répondre à la question du consommateur : que dois-je faire de mon emballage ? PHOTO : VALÉRIE VIDRIL

Au début des années 2000, les stations d'expérimentation ont mené toute une série d'essais sur les pots biodégradables utilisables en horticulture. Quelques producteurs précurseurs se sont lancés sur ce créneau, sans rencontrer le succès escompté faute de demande. Depuis trois-quatre ans, l'impact écologique entre dans les critères d'achat d'un nombre croissant de consommateurs ; certains sont même prêts à payer un peu plus cher un produit plus « durable ». En parallèle, l'offre de pots biodégradables s'est élargie, avec l'apparition de nouvelles matières, une durée de vie allongée en production, la possibilité de gros contenants..., le tout dans une gamme de prix étendue, de 1,5 à 10 fois celui d'un équivalent en plastique. Les stations relancent leurs essais en tenant compte de ces nouveaux paramètres. Il devient dès lors difficile pour un producteur de ne pas s'interroger sur l'opportunité d'opter pour un pot bio, dans un contexte où se met en place la certification environnementale. À terme, l'affichage mettra en lumière les produits les plus respectueux de l'environnement, auprès d'une clientèle elle-même de plus en plus concernée par la gestion des déchets : avec l'engagement 245 du Grenelle et la rénovation de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), les coûts de la mise en décharge et de l'incinération augmenteront progressivement afin de favoriser les filières de traitement les moins polluantes, c'est-à-dire le compostage et le recyclage.

Évaluer l'impact environnemental des pots biodégradables

Mon pot biodégradable est-il vraiment écologique ? L'analyse de plus en plus poussée du cycle de vie d'un produit rend la question pertinente. Certes, il semble aberrant d'utiliser, pour un usage limité dans le temps, un pot en plastique qui mettra plusieurs dizaines, voire centaines d'années à se dégrader. Mais de nombreux critères interviennent dans le bilan écologique d'un pot. « Les pots en plastique recyclé absorbent les rejets de l'industrie et sont valorisés en nouveaux pots ou en tant que combustibles », rappelle Thierry Horeau, directeur des ventes de Soparco (61). Un pot biodégradable se décomposera en donnant de l'eau et du CO2, mais qu'en est-il du transport des matières premières qui le composent (les fibres de coco par exemple), de leur caractère renouvelable (la tourbe), de l'énergie consommée pour leur fabrication ? « La fabrication d'un pot en bioplastique nécessite 40 à 50 % d'électricité en plus par rapport à son équivalent en plastique », souligne Philippe Fuhrer, responsable des ventes chez Pöppelmann. « C'est le cas si on utilise la même technologie de fabrication, reconnaît Julien De Wismes, président de JD Transbio (69). Nous avons breveté une technologie d'injection qui nous permet de consommer deux fois moins d'énergie que celle nécessaire à la fabrication d'un pot plastique. » Concernant le bilan carbone, « celui d'un pot en plastique est égal à celui d'un pot Jiffy, en raison du transport, admet Michel Miribel, responsable des ventes chez Jiffy (01). Mais il n'y a pas qu'un seul paramètre dans une analyse de cycle de vie... » L'utilisation de maïs, à la base de certains biopolymères, pose la question de la concurrence vis-à-vis des productions alimentaires. Fertil (88), Jiffy ou encore Soparco ont choisi le bois comme constituant principal de leur pot. Les Natur'Pots de JD Transbio, élaborés avec la station d'expérimentation Ratho en 2008, sont fabriqués à partir d'amidon de pommes de terre issu de résidus de l'industrie agroalimentaire. Le lieu de fabrication comme la provenance des matières premières influent également sur le bilan écologique des produits. Les pommes de terre à l'origine des Natur'Pots proviennent des Pays-Bas, de Belgique et du nord de la France ; le bois (épicéa) du Fertilpot est issu de l'éclaircissage de la forêt vosgienne autour de l'usine...

Côté logistique, les pots biodégradables sont généralement plus encombrants et plus lourds que leurs homologues en plastique. « Sur une palette de 2,50 m de haut, il faut compter 18 300 de nos pots de 9 cm de diamètre en plastique biodégradable contre 47 600 en plastique traditionnel », illustre Philippe Fuhrer.

La solution qui semble la plus évidente – le pot biodégradable – n'est donc pas forcément la plus écologique. « Nous avons été très agréablement surpris par le bilan environnemental du pot en plastique recyclé », affirme Laurent Davier, responsable marché du jardin chez Botanic. Des solutions intermédiaires existent, comme le Jiffy CarbonLite, non biodégradable mais composé à 80 % de matières d'origine organique : comparés à mille pots en plastique, « mille pots Jiffy CarbonLite permettent de réduire de 17 kg l'empreinte carbone », assure le fabricant. Autre possibilité : utiliser un contenant réutilisable, comme le Superoots Air-Pot, en plastique recyclé et recyclable, dont les parois perforées permettent en plus de bénéficier du cernage aérien.

De réels atouts, pour certains usages

Les pots en plastique ont fait leurs preuves, tant d'un point de vue technique (mécanisation, robotisation, croissance des plantes) que commercial (différenciation des produits, déclinaison de couleurs, support de communication...). Il serait dommage de céder à un effet de mode, en optant pour un pot bio, sans en mesurer les conséquences, notamment commerciales. Le chef d'entreprise doit pouvoir expliquer à son client la valeur ajoutée de son produit en contenant biodégradable. Ainsi, s'il vend aux collectivités, il peut avancer des arguments économiques. Sur le chantier de plantation, le maître d'œuvre gagne du temps lors du dépotage – avec une économie de 3 secondes par pot, le gain s'accroît avec le nombre de végétaux à planter. Il fait l'économie des frais de collecte et de traitement des déchets en plastique, qui peuvent atteindre 250 € HT/tonne en moyenne (source : compte rendu d'essai Aprehif, 2004). « Les cultures en motte ou en pot tourbe-fibre de bois sont des alternatives aujourd'hui éprouvées pour une plantation directe sans déchets », assurait Jean-Marc Delacour, du CDHR-Centre, lors d'une intervention aux journées techniques Astredhor en janvier 2010. Le manque de résistance des pots biodégradables à la manutention et leur coût constituent les principaux freins à l'achat du responsable espace vert. Le produit proposé par le producteur pour la vente au détail doit associer esthétique, propreté et facilité de manipulation. Le pot doit donc être suffisamment solide pour supporter le cycle de production et offrir ensuite une bonne tenue en magasin. S'il est commercialisé en grande surface, il doit pouvoir être disposé dans le caddie avec les aliments. À ces contraintes, qui rendent difficile le choix d'un contenant adapté, s'ajoute le prix de vente du produit final souvent plus élevé que celui d'une plante en pot en plastique. Dans une enquête du CDHR (1)-Centre menée en 2004, pour une plante d'un coût de 5 euros, les clients étaient prêts à payer jusqu'à 10 % plus cher une plante en pot biodégradable. Réserver le pot bio aux végétaux à forte valeur ajoutée, avec une démarche marketing poussée, permet d'en amortir le surcoût. « Le pot bio 10 × 10 × 18 est très utilisé pour le rosier taillé prêt à planter », assure Sigrid Hansen-Catania, responsable horticulture durable chez Fertil. Autre créneau porteur pour les pots biodégradables : les plants potagers et aromatiques produits en protection biologique intégrée ou certifiés Agriculture biologique. Barrault horticulture propose ses aromatiques Arom'Nature dans un pot en fibre de bambou résistant à l'eau, compostable, qui se conserve un an en intérieur. Bioplants (49) propose depuis le début d'année des plants 100 % écologique, de la graine à l'emballage. Le producteur qui vend au détail peut aussi se passer de pot en produisant les végétaux en motte puis en les proposant dans un emballage spécialement conçu pour la commercialisation : plants bio Vivenat en barquette bois avec poignée en carton d'Hortitouraine (37) ; concept « Jiffy plant Me plug » de mottes Preforma de plantes à massif vendues dans un emballage compostable et recyclable...

Pas de pots bio sans infos

Même si les débouchés existent, une communication à destination du consommateur final est indispensable pour expliquer la démarche de l'entreprise ou préciser les conditions de plantation. À moins d'exposer le client à une réelle déception, le producteur a tout intérêt à mettre au point quelques préconisations. Le paysagiste doit savoir qu'en cas de stockage en extérieur pendant plusieurs semaines avant plantation, les pots se dégradent et les mottes se dessèchent plus rapidement qu'en conteneur en plastique. Certains pots peuvent être plantés directement (bois et tourbe, coco...), autant le mettre en avant par une ILV (2). D'autres nécessitent d'être cassés préalablement. Les pots en bioplastique, roseau ou fibre de bambou, ne peuvent pas être transplantés avec le pot, mais ils peuvent être éventuellement placés au compost. Dans tous les cas, il est utile de spécifier que les emballages biodégradables ne doivent pas être placés avec les déchets recyclables et que, en l'absence de composteur, ils peuvent être jetés avec les déchets verts ou à défaut les déchets ménagers. L'aspect d'un pot en fibre de coco peut être un atout pour les consommateurs adeptes du naturel, mais il risque de surprendre voire de rebuter les autres clients : une étiquette présentant les atouts du produit (écologique, plantation directe...) les rassurera. À l'opposé, les plantes proposées en pot en bioplastique nécessitent également une communication pour les distinguer des plantes en pot en plastique et justifier leur surcoût. Les termes doivent être choisis avec précaution : le mot « biodégradable » peut être insuffisant, surtout si le pot ne se dégrade qu'en condition de compostage industriel. Quel jardinier ne s'étonnerait pas de voir son pot « bio » encore intact après six mois passés dans son tas de compost ? Les notions de respect de l'environnement et de réduction des déchets sont lisibles pour le consommateur, mais ces termes sont désormais largement exploités par tous les commerçants. Le producteur a donc une carte à jouer avec un produit vert par nature : mieux vaut miser sur la précision de l'information, et se démarquer du « greenwashing » ambiant.

Un pot adapté aux techniques de production...

Le choix d'un pot biodégradable nécessite de tenir compte des contraintes de l'entreprise. Le premier frein sera financier : le coût d'achat peut être une fois et demie à dix fois plus élevé que celui d'un équivalent polyéthylène. Il faut y ajouter le coût du transport (encombrement, poids), sans omettre de déduire du total l'économie réalisée sur la mise en déchetterie, qui peut atteindre plusieurs milliers d'euros par an. Malgré une offre qui s'est élargie au cours des cinq dernières années, les quantités de contenants biodégradables disponibles sur le marché restent assez faibles, il vaut donc mieux s'assurer des possibilités d'approvisionnement avant d'opter pour un produit. Autre critère de choix : les tailles disponibles. Les pots supérieurs à 3 litres à base de tourbe sont encore aujourd'hui au stade de prototype, de même que ceux en bioplastique encore trop fragiles pour les cultures longues en pépinière. En cas de mécanisation, il est préférable de vérifier que la structure du pot supporte le passage à la rempoteuse et n'est pas fragilisée par les opérations de tassement ou par le foret. La paroi rugueuse de certains contenants (la fibre de coco, la tourbe et la fibre de bois...) peut ralentir le désempilage manuel ou nécessiter une adaptation de la dépileuse (deux double-pinces au lieu d'une seule qui saisissent le pot de part et d'autre). La tenue du conteneur dépend de la matière choisie et se détériore tout au long du cycle de production, il faut en tenir compte dans le cas d'une vente au détail.

Et une production adaptée au pot

Le producteur doit connaître les propriétés de son nouveau contenant et son comportement en culture, afin d'adapter ses pratiques au pot sélectionné et prendre de nouveaux repères. « Le pot bio est un produit vivant », rappelle Philippe Fuhrer, responsable des ventes chez Pöppelmann, qui préconise de réaliser des essais à petite échelle pour étudier le comportement des pots avec les plantes de l'entreprise et dans ses conditions de culture. Certains végétaux aux racines charnues et cassantes peuvent ne pas supporter une conduite en pot bio. Les pots biodégradables se conservent à l'abri, en évitant tout contact avec la terre ; leur évolution en cours de stockage oblige à une gestion serrée. Ils sont souvent plus lourds ; les plateaux les réceptionnant doivent être suffisamment solides. Une bonne aération des parois des pots permet d'obtenir un cernage aérien : éviter le positionnement à touche-touche lors de la mise en place de la culture – cela évitera également l'enchevêtrement des racines entre pots voisins ; choisir un plateau adapté. Il en existe pour les godets, mais également pour les pots ronds, permettant leur meilleure tenue.

Avec un arrosage au goutte-à-goutte et des conteneurs posés sur une toile hors-sol drainante, les pots biodégradables se conservent mieux. Une subirrigation gardant le fond constamment humide ou l'excès d'arrosage accélèrent leur détérioration. Les pots sensibles au dessèchement – papier, tourbe et fibre de bois, bois – sont les plus difficiles à conduire en matière de gestion de l'irrigation : en période de sécheresse, l'évaporation s'effectue sur toute la surface du conteneur et les plantes sèchent rapidement ; le goutte-àgoutte peut même s'avérer insuffisant. Il faut augmenter la fréquence d'arrosage et essayer de garder les parois humides, d'autant que la réhumectation de ces contenants se révèle assez difficile. Dans ces conditions, il peut être judicieux d'évaluer le surcoût d'arrosage.

La dégradation des pots entraîne une fixation de l'azote du substrat par les microorganismes, qui devient indisponible pour la plante. Conséquence : une croissance, en début de culture, parfois inférieure à celle des plantes en contenant en plastique ; en fin de culture, les écarts diminuent. Cette faim d'azote peut justifier d'augmenter la fertilisation azotée initiale. Dans ce cas, choisir des engrais qui se libèrent à faible température ou à effet starter pour le printemps, car la température en pot biodégradable s'élève moins par rapport à celle d'un pot plastique noir. JD Transbio (69) propose des pots biodégradables comportant des engrais organiques de la société Frayssinet. Outre l'apport de nutriments, cet apport influe sur la vitesse de dégradation du pot, qui augmente avec le pourcentage d'engrais incorporé.

Au moment de la transplantation ou du rempotage, le pot doit être complètement enterré pour éviter le faux-col à « effet de mèche » accompagné du desséchement du pot puis de la plante. Pour certains pots (glumelle de riz, roseau...), il est préférable de presser les parois et de casser les bordures afin de faciliter l'enracinement et la reprise des végétaux. Il faut ensuite veiller à humidifier suffisamment après la plantation, pour accélérer la désagrégation des pots dans la terre.

Le pot idéal n'existe pas encore

Comme le souligne Laurent Davier, responsable marché du jardin chez Botanic, « il n'existe pas encore de contenant capable de répondre à tous les besoins : fonctionnalité pour le producteur, esthétique et manipulation en magasin, maintien du chromo, dégradation après plantation... » En attendant le pot « à dégradation contrôlée », deux choix principaux s'offrent au producteur : des produits en matières « naturelles » qui nécessitent un itinéraire cultural adapté ; ou des produits dont les caractéristiques se rapprochent de plus en plus de celles des pots en plastique, tout en étant biodégradables. Dans un cas comme dans l'autre, l'entreprise ne devra pas faire l'économie d'une démarche de communication pour expliquer la valeur ajoutée de son produit au client final.

<p>(1) Centre de développement horticole régional.</p> <p>(2) Information sur le lieu de vente.</p>

Dans l'attente d'une norme

Les pots « OK compost » se dégradent en compost industriel. PHOTO : VALÉRIE VIDRIL

Les pots « OK compost » se dégradent en compost industriel. PHOTO : VALÉRIE VIDRIL

Un pot biodégradable est assimilé en un temps donné par les microorganismes, avec comme résultat ultime un dégagement d'eau et de CO2. La norme EN 13 432 dresse les exigences relatives aux emballages valorisables par compostage industriel et biodégradation : dégradation de 90 % de la matière en six mois, absence de métaux lourds... La norme NF U 52 001 publiée en janvier 2005 précise les exigences et méthodes d'essais relatives aux « Matériaux biodégradables pour l'agriculture et l'horticulture, produits de paillage ». Même s'il manque une réglementation spécifique aux pots, ces deux normes fournissent un cadre technique préalable auquel il est possible de se référer. Par ailleurs, différentes certifications précisent la nature des pots. Le label « Din Certco » permet par exemple d'identifier les produits compostables au moyen d'une marque et d'organiser la récupération des matériaux. Le label européen « Vinçotte OK compost », diffusé par l'organisme belge Aib Vinçotte, garantit que le matériau peut être composté dans une installation industrielle de compostage (plusieurs mois à plusieurs dizaines de degrés) sans effet nuisible pour la qualité du compost. Le certificat « Vinçotte OK Compost Home » garantit la biodégradabilité complète du pot en compost de jardin (plusieurs semaines à une vingtaine de degrés).

Soparco : « Le bio ne doit pas seulement être un argument marketing »

Soparco propose ses contenants à base de fi bres de bois et d'un liant PLA, ainsi que les pots Napac (en haut à droite de la photo principale). PHOTO : VALÉRIE VIDRIL

Soparco propose ses contenants à base de fi bres de bois et d'un liant PLA, ainsi que les pots Napac (en haut à droite de la photo principale). PHOTO : VALÉRIE VIDRIL

 PHOTO : VALÉRIE VIDRIL

PHOTO : VALÉRIE VIDRIL

« Notre principe éthique consiste avant tout à apporter une expertise, assure Thierry Horeau (en photo), directeur des ventes de Soparco. Le bio ne doit pas seulement être un argument marketing, il doit faire partie d'une stratégie globale. Nous avons été les premiers à comparer le bilan écologique d'un pot bio à celui d'un pot en plastique recyclé, en 2005. Dans ce bilan, le process de production joue un rôle important. » Après un long travail de recherche accompagné par Oseo, l'entreprise propose depuis 2009 une gamme de pots bio thermoformés, dans une matière à base de fibres et poudres de bois et de PLA (acide polylactique) étudiée pour permettre une mise en œuvre industrielle, compostable selon le label « Vinçotte OK compost ». « Le marché est encore limité, mais nous sommes capables de répondre à une demande de gros volumes, précise Thierry Horeau. Il n'existe pas de pot au-dessus du lot, mais des fabricants qui ont fait des choix. Le nôtre – en accord avec la distribution spécialisée avec qui nous avons établi le cahier des charges – consiste à utiliser le bois comme composant principal de nos pots bio. Ils offrent les mêmes caractéristiques de culture que les pots plastique : ils permettent d'utiliser la même machine, les mêmes intrants, les mêmes tailles de pot qu'en conventionnel. » La contrainte principale selon Thierry Horeau : le prix, cinq fois plus important que celui d'un pot plastique équivalent.

Botanic : « Oui au plastique 100 % recyclé »

Botanic a gardé sur sesrayons les pots en fi brede bois et tourbe pourles plants potagers etaromatiques bio. PHOTO : LOÏC LAGNEAU

Botanic a gardé sur sesrayons les pots en fi brede bois et tourbe pourles plants potagers etaromatiques bio. PHOTO : LOÏC LAGNEAU

 PHOTO : LAURENT DAVIER

PHOTO : LAURENT DAVIER

« Le premier pacte élaboré par Botanic il y a quatre ans, qui précise tous les engagements de l'enseigne en terme de développement durable, a eu un impact sur nos référencements produits, raconte Laurent Davier (en photo), responsable marché du jardin chez Botanic. Nous avons établi un listing des matières à proscrire, comme le PVC, ou à privilégier, comme les matières en polypropylène recyclé et recyclable. » Dès 2008, Botanic a travaillé avec ses producteurs partenaires pour proposer cinq familles de produits en pots biodégradables : les plants aromatiques et potagers AB, les géraniums, les plantes grimpantes, les rosiers et les petits fruits. Chaque famille apporte un plus environnemental : production biologique, certification MPS, variétés naturellement résistantes aux maladies... « L'objectif était de rendre le produit encore plus respectueux de l'environnement et visible pour le consommateur par l'étiquette et le contenant. » Concernant les prix, ils devaient rester proches de ceux du marché. Les deux premières familles de produits, proposées en pots Jiffy, se retrouvent encore sur les rayons. Mais les rosiers en pot de fibre de coco ne sont plus proposés : les racines ne traversaient pas assez après plantation en pleine terre. Quant aux pots Napac pour les grimpantes et petits fruits, ils se sont révélés trop fragiles en production et pour la manipulation en magasin et le maintien du chromo. L'analyse du cycle de vie commandée par Botanic auprès du cabinet Ecœff fin 2010 et menée sur trois matières n'a pas entraîné de changements majeurs dans les choix de l'enseigne ; elle oriente notamment ses gammes vers « des plantes en pot en plastique 100 % recyclé ».

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