Retour

imprimer l'article Imprimer

Marchés

La consommation de végétaux d'extérieur a progressé en 2010

Francis Ginestet - Le Lien Horticole - n°756 - juin 2011 - page 11

Avec 475,2 millions de végétaux d'extérieur achetés par les particuliers pour une valeur de 986,8 millions d'euros, le marché augmente légèrement par rapport à 2009 avec + 3,7 % en volume et + 3,2 % en valeur.

Le panel TNS-Sofres (1) cofinancé par FranceAgriMer et Val'hor relève une croissance de la consommation de végétaux d'extérieur portée par quatre groupes de produits qui progressent de façon significative en valeur : les plantes vivaces et à massif (+ 7,9 %), les rosiers (+ 3,5 %), les conifères, arbres et arbustes d'ornement (+ 1,9 %), et les fruitiers (+ 0,6 %). Deux groupes enregistrent une régression en valeur : les bulbes (- 2,8 %) et celui des autres plantes dont les graines de fleurs et de gazon (- 4,2 %). En quantités, se sont les fruitiers et les rosiers qui progressent le plus avec respectivement + 19,8 % et + 13,5 %. Les deux autres progressions significatives concernent les bulbes et oignons (+ 3,7 %) et les plantes vivaces et à massif (+ 2,9 %).

Le printemps pèse de plus en plus lourd

Le calendrier des achats dénote la poursuite du report du marché de l'automne vers le printemps avec deux mois forts qui ont représenté près de 40 % de la valeur des achats de 2010 : 18,7 % en avril et 21,1 % en mai. Les deux autres mois forts de l'automne pèsent moins de 14 % de la valeur des achats de l'année : 7,5 % en octobre et 6,3 % en novembre. Le poids des quatre mois du printemps (mars à juin) ne cesse de croître par rapport aux quatre mois d'automne/hiver (septembre à décembre). Les mois de printemps représentaient 60,8 % des ventes en 2010 pour 59,1 % en 2009. Les mois d'automne/hiver 23,6 % en 2010 pour 24,8 % en 2009.

Des acheteurs dispendieux dans le grand bassin parisien

La dépense moyenne pour l'achat de végétaux d'extérieur par ménage français est estimée à 36,4 euros, avec de fortes disparités selon les régions. L'étude offre une comparaison des sommes moyennes dépensées par ménage dans les différentes régions UDA 8 (2). Trois régions UDA 8 affichent des consommations supérieures à la moyenne : le Bassin parisien (43,2 euros), le Sud-Ouest (42,7 euros) et l'Est (38,6 euros). Cinq régions UDA 8 ont des consommations inférieures à la moyenne : l'Ouest (35,4 euros), la région parisienne (34,5 %), le Nord (32,2 euros), le Sud-Est (31,1 euros) et la Méditerranée (30,2 euros).

Le Sud-Ouest, l'Ouest et la région parisienne sont, par rapport à l'année 2009, des régions qui affichent des augmentations significatives en termes de sommes dépensées. En revanche les autres régions présentent une baisse de leur niveau de consommation, notamment le Sud-Est. La part de consommation de la région Nord est relativement stable.

Les agriculteurs et les inactifs consomment le plus

Deux catégories socioprofessionnelles consomment plus que la moyenne de la population française : les agriculteurs (45,5 euros) et les inactifs (42,6 euros). Les autres catégories consomment moins que la moyenne : les professions libérales et cadres (35,4 euros ), les professions intermédiaires (33,1 euros), les commerçants, artisans et chefs d'entreprises (32,8 euros), les ouvriers (31,8 euros) et les employés (25,7 euros).

Les sommes dépensées par la catégorie « inactif » (40,8 % des ménages) ont progressé en 2010, les professions libérales, les cadre supérieurs (11,3 % des ménages) et les agriculteurs (1,4 % des ménages) ont également dépensé davantage qu'en 2009. Les autres catégories affichent des niveaux de dépenses en retrait.

Consommation maximale chez les habitants des villes moyennes

Ce sont les habitants des villes de 5 000 à 100 000 habitants qui achètent le plus de végétaux d'extérieur avec 62,3 euros de dépense moyenne par ménage. Viennent ensuite les ruraux, (46,9 euros), puis l'agglomération parisienne (32,6 euros), les habitants des villes de 100 000 habitants et plus (28,9 euros) et enfin les habitants des petites villes de 2 000 à 5 000 habitants (17,1 euros).

Consommation importante chez les plus de 65 ans

Les sommes dépensées augmentent fortement avec l'âge de la maîtresse de maison. Elles passent de 135,5 millions d'euros chez les 25 à 34 ans à 309,7 millions chez les 65 ans et plus, avec des valeurs intermédiaires pour les 35/49 ans (232,5 millions) et les 50/64 ans (301,3 millions). Seules les sommes dépensées par la catégorie 65 ans et plus (27,7 % des ménages) se sont accrues significativement en 2010. La consommation des 15/24 ans reste pour sa part anecdotique avec 7,8 millions d'euros.

<p>(1) L'enquête concerne 6 000 ménages parmi les 20 000 du panel consommateurs Métascope de TNS Sofres. Le panel se base sur les achats de végétaux d'extérieur d'agrément. Il n'inclut pas les achats de plantes, bulbes et graines potagères. France-Agrimer possède le détail pour chaque type de produits.</p> <p>(2) Les régions UDA 8 (dites « régions des annonceurs ») sont utilisées dans les études de consommation/distribution. Elles regroupent les différentes régions en 8 interrégions : 1- la région parisienne pour la région Île-de-France ;</p> <p>2- le bassin parisien pour les deux régions Normandie, la Picardie, la Champagne-Ardenne, la Bourgogne et le Centre ; 3- le Nord pour la région Nord ; 4- le Nord-Est pour l'Alsace, la Lorraine et la Franche-Comté ; 5- l'Ouest pour la Bretagne, les Pays de la Loire et le Poitou- Charente ; 6- le Sud-Ouest pour l'Aquitaine, le Limousin et Midi-Pyrénées ; 7- le Sud-Est pour l'Auvergne et Rhône-Alpes ; 8- Méditerranée pour le Languedoc-Roussillon et Paca.</p>

Les végétaux d'intérieur en hausse de 1,5 %

En 2010, les achats des particuliers en végétaux d'intérieur se sont élevés à 203,5 millions d'entités, soit 2,32 milliards d'euros avec une stabilité en volume (+ 0,1 %) et une légère progression de 1,5 % en valeur par rapport à 2009. Trois groupes de produits enregistrent une augmentation de la consommation : les plantes fleuries en pot (+ 3,5 %), les bottes de fleurs toutes préparées (+ 5,7 %), les coupes ou bacs de plantes (+ 4 %). Et trois groupes diminuent : les fleurs coupées à la pièce (- 2,6 %), les compositions florales (- 3,8 %) et les plantes vertes ou grasses en pot (- 9,5 %).

Retrouvez les résultats détailllés de la consommation de végétaux d'intérieur dans une prochaine édition du Lien horticole.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :