Plan de lutte. Sus aux invasives !

Les pépiniéristes acceptent mal de voir leur herbe de la pampa interdite.

À la suite du Grenelle de l'environnement, le ministère de l'Écologie et du Développement durable a lancé la définition de sa stratégie de lutte contre les espèces exotiques envahissantes (EEE) ayant « un impact négatif sur la biodiversité ». Cette stratégie comprend plusieurs axes dont la « mise en place de plans nationaux de lutte (PNL) contre les EEE les plus préoccupantes présentes sur le territoire ». Ces espèces sont « identifiées sur la base d'un travail de hiérarchisation des espèces concernées en fonction de l'intérêt à agir ».

Le Buddleia, le laurier et le mimosa dans le viseur

Les deux plans nationaux d'action ont mis à l'index deux espèces : l'écureuil à ventre rouge et le Cortaderia selloana connu sous la dénomination d'herbe de la pampa. L'interdiction pure et simple de produire et de vendre cette plante est prévue sur tout le territoire au motif qu'elle s'est échappée des jardins et s'est implantée sur certaines côtes bretonnes et zones incultes de l'île de la Réunion.

Lors du deuxième comité de suivi, les producteurs ont sensibilisé les participants sur les incidences économiques lourdes que pourrait avoir ce type de plan pris sans concertation professionnelle. En effet, alors que l'herbe de la pampa représente toujours une vente importante, de nouveaux plans pourraient toucher d'autres espèces majeures telles que le Buddleia, le laurier, le mimosa... Une problématique qui concerne toute la filière horticole, de la production au commerce en passant par les entreprises d'espaces verts.