Comment assurer un développement qualitatif des toitures végétales en France ? C'est pour répondre à cette question centrale qu'une centaine de professionnels s'étaient donné rendez-vous à ce colloque organisé par l'association Nature en toit – Jardin Jade, en association avec l'Unep Île-de-France, la Fédération française des paysages, le WWF, Good-Planet, la mairie de Paris et la Région Île-de-France, le 17 mai dernier, à Paris. L'occasion pour Dusty Gedge, président des associations européennes « Green Roof » et Nathalie Baumann, écologue urbaine à l'université de Zurich, de présenter les expériences des villes pionnières que sont Londres et Bâle. Ces villes ont commencé à végétaliser leurs toits il y a plus de dix ans. Des exemples qui permettent de définir les avantages des toitures végétales au niveau de l'isolation des bâtiments, de la filtration de l'air, de l'absorption des eaux pluviales, du développement de la faune et de la flore ou de l'atténuation de la chaleur. Ces expériences partagées permettront d'accélérer un déploiement de qualité en France.
Paris veut combler son retard
Fabienne Giboudeaux, adjointe au maire en charge des espaces verts et de la biodiversité, a présenté les avancées en termes de végétalisation urbaine, de législation et d'objectifs à atteindre pour rattraper le retard sur Bâle et Londres, à savoir mettre en place un cercle vertueux permettant le développement de la biodiversité, l'atténuation des effets du changement climatique et la création d'emplois. Plusieurs autres exemples ont été présentés, le parc de Thoiry, qui a végétalisé toutes les toitures de ses bâtiments administratifs, ou le WWF France qui a fait de même sur ses bureaux en 2009. La visite a permis de constater l'évolution de la biodiversité d'un espace redevenu naturel, sur lequel des cannes sont venues pondre cette année... L'ensemble des échanges sera transcrit dans les actes du colloque qui seront disponibles prochainement.