Une étude publiée dans la revue Science du 5 mai révèle la diversité bactérienne de la rhizosphère : environ 33 000 « unités taxonomiques opérationnelles » ont été identifiées dans moins d'un gramme de sol prélevé dans cette zone riche en nutriments qui entoure les racines des plantes. Les chercheurs néerlandais (universités de Wageningen et de Utrecht, IRS de Bergen op Zoom) et américains (Lawrence Berkeley National Lab) cherchent à cartographier la diversité génétique et fonctionnelle de la microflore des plantes, aussi dénommée « microbiome ». En utilisant des sols aux effets suppressifs vis-à-vis des maladies – dans lesquels les pathogènes des plantes ne provoquent pas ou rarement une maladie du fait de l'activité d'autres microorganismes du sol –, ils ont identifié certains groupes de bactéries susceptibles de protéger les plantes contre les champignons pathogènes du sol, comme les firmicutes, les actinobactéries et les protéobactéries. Ces dernières, par exemple, agissent contre les infections par la production d'un peptide spécifique qui inhibe la croissance des champignons.