L'Elca, Union européenne des entrepreneurs du paysage, a organisé en mai à Bruxelles un atelier de recherche avec des scientifiques et des représentants de la Communauté européenne. L'objectif était de promouvoir la végétalisation des villes en Europe. Les scientifiques ont insisté sur les avantages des végétaux sur la santé, la fixation des poussières fines en suspension, les bénéfices pour le climat et la biodiversité. À la fin de l´atelier, auquel plus de cent personnes ont participé, le président de l´Elca, Emmanuel Mony, a résumé : « Nous voulons convaincre les responsables de la Communauté d´accorder les fonds nécessaires pour intensifier et combler les lacunes qui existent dans ce domaine de recherche et assurer qu'il soit représenté dans le huitième programme-cadre européen. » Plusieurs parlementaires présents ont assuré l´Elca de leur soutien.
Mieux mesurer les pollutions urbaines
L´atelier a surtout porté sur le changement du climat. Les experts ont constaté que les effets néfastes proviennent surtout des villes et des émissions polluantes qu´elles produisent. Les scientifiques s'intéressent donc à la mise en place de mesures efficaces pour limiter le changement climatique, par exemple par la création d´espaces verts ou la végétalisation des toits. L'effet positif des arbres a aussi été cité pour réduire les îlots de chaleur. Les rapports entre la santé du citadin et la végétalisation présentés par les scientifiques Dr Ulrika K. Stigsdotter (Danemark), Dr Jolanda Maas (Pays Bas) et le professeur Dr Kalevi Korpela (Finlande) ont livré de nouveaux arguments pour le secteur du jardin et du paysage pour ses campagnes de sensibilisation auprès du grand public : « Les zones végétalisées améliorent la qualité de l´habitat, diminuent la disposition aux maladies, aux troubles physiques et mentaux et renforcent le système immunitaire des citadins. » Rien de vraiment révolutionnaire, mais enfoncer le clou auprès des décisionnaires reste la meilleure façon de faire avancer la cause de la filière...