Alertée par son réseau syndical régional , la FNPHP, Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières, a interrogé ses adhérents sur la conjoncture du printemps qui se termine. « La forte participation, dans un temps record, et bien représentative de la diversité des métiers et des segments de marché, démontre que les horticulteurs et les pépiniéristes ont été très touchés, puisque 82 % des répondants signalent un impact négatif sur leur activité ! », note le syndicat dans un communiqué.
Annulations de commandes
Il ressort de l'enquête que les cultures, surtout celle des pépinières, ont souffert de ces conditions extrêmes : pertes de croissance, mortalité de jeunes plantations ou de plantes en conteneurs, et ce d'autant plus qu'il faut faire face à de nombreuses restrictions d'arrosage. À tel point qu'un peu plus de 10 % des entreprises envisagent de demander l'aide du FNGCA, fonds national de garantie des calamités agricoles.
D'autre part, le climat exceptionnel a perturbé la saison commerciale du mois d'avril, et surtout de mai, avec des méventes, des annulations de commandes pour 54 % des entreprises, une baisse de fréquentation des points de vente pour 53 % des entreprises, des difficultés logistiques et même de gestion du personnel...
« La perte moyenne de chiffre d'affaires est estimée à 20 % sur chacun de ces deux mois et a un impact négatif de 10 % environ sur le chiffre d'affaires annuel. Chacun signale aussi des difficultés de trésorerie à court et moyen termes, précise la FNPHP qui note que ce printemps calamiteux fait suite à un automne largement perturbé par les grèves et la pénurie de carburant puis à un hiver précoce et rigoureux occasionnant, notamment, des dépenses de chauffage bien supérieures à la normale. » Dans ce contexte, la FNPHP a décidé de solliciter en urgence le ministère de l'Agriculture, la MSA, la FNSEA et le secteur bancaire. Elle a même bouleversé le programme de son congrès annuel, qui a eu lieu à Paris la semaine dernière...