ImprimerUn lecteur de la région parisienne nous interroge : « Je viens de recevoir votre numéro de novembre. Dans les tableaux des autorisations p. 11, il y a celles de deux produits pour l'usage stimulation de la vitalité des plantes. Je n'avais jamais entendu parler de cet usage auparavant. Peut-être s'agit-il d'une erreur, et les produits sont en fait autorisés pour la stimulation de la rhizogénèse. Sinon, de quoi s'agit-il ? »
Notre réponse
Tout d'abord, non, il ne s'agit pas d'une erreur. Les produits (Trianum P et Trianum G de la société Koppert) sont bien autorisés pour cet usage sur cultures légumières (sauf légumes racines) et production horticole de cultures florales et de plantes vertes. La base ephy du ministère de l'Agriculture en fait foi.
Ces spécialités biologiques à base de spores de la souche T22 du champignon Trichoderma harzianum étaient les seules de leur catégorie lors du bouclage du numéro de novembre. Elles le sont toujours le 25 novembre.
Celle de Koppert
Ensuite, de quoi s'agit-il ? La société Koppert a bien voulu répondre : « Pour obtenir une autorisation de mise sur le marché, Koppert France s'est inscrite dans une démarche légale en suivant la réglementation en vigueur. La société a dû choisir entre la voie des Produits de protection des plantes et la voie des Matières fertilisantes. Les définitions données dans le code rural, nous ont aidés dans notre choix.
Fertilisants ? Non
La définition des matières fertilisantes de l'article L 255-1 précise que celles-ci comprennent les « engrais » et « amendements » et, de manière générale, « les produits dont l'emploi est destiné à assurer ou à améliorer la nutrition des végétaux ainsi que les propriétés physiques, chimiques et biologiques des sols. »
Les engrais organiques sont directement assimilables par les cultures, les amendements servent à compenser les exportations dues aux cultures, enrichir le sol et améliorer sa structure. Les Trianum ne correspondent à aucun des cas cités ci-dessous : ils ne sont pas assimilables par la plante (cas des engrais) et n'améliorent pas les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol (autres cas).
Phytopharmaceutiques ? Oui, mais spéciaux
La définition officielle des produits phytopharmaceutiques est mentionnée dans l'article L 253-1 du code rural. Ce code énumère six actions possibles de ces produits. L'une d'elle est : « exercer une action sur les processus vitaux des végétaux, dans la mesure où il ne s'agit pas de substances nutritives ».
Notre souche de Trichoderma harzianum correspond à ce cas car elle agit sur les processus vitaux de la plante comme le montrent ses différents modes d'action (...) »
Suit la présentation de ses modes d'action, décrits par ailleurs dans ce numéro (voir p. 45).
« Cette catégorie a été définie par le service Recherche et Développement de la société Koppert puis validée par l'Afssa et le Ministère de l'Agriculture comme « Stimulateur de la vitalité des plantes ». Ce terme est le plus adapté pour cette substance active. Le terme fongicide, lui, ne couvre pas l'ensemble de ses modes d'action. »
