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dossier - Bonnes pratiques en zones non agricoles

Ce que fait l'UPJ pour les bonnes pratiques

Émilie Basuyau* et Cédric Bachelier** - Phytoma - n°637 - octobre 2010 - page 34

Guide jardiniers amateurs, cliniques des plantes, accord-cadre « secteur pro », entre autres
 ph. M.-F. Delannoy

ph. M.-F. Delannoy

Les Guides des bonnes pratiques phytos, destinés l'un aux jardiniers amateurs et l'autre aux professionnels des espaces verts et publics, sont tous deux en ligne sur le site www.upj.fr.

Les Guides des bonnes pratiques phytos, destinés l'un aux jardiniers amateurs et l'autre aux professionnels des espaces verts et publics, sont tous deux en ligne sur le site www.upj.fr.

La marque « Produit Naturel » créée par l'UPJ et contrôlée par un organisme tiers concerne déjà une centaine de produits : engrais, supports de culture et amendements organiques. ph. M.F. Delannoy

La marque « Produit Naturel » créée par l'UPJ et contrôlée par un organisme tiers concerne déjà une centaine de produits : engrais, supports de culture et amendements organiques. ph. M.F. Delannoy

 ph. M. Decoin

ph. M. Decoin

Comment l'UPJ, Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics, travaille-t-elle pour développer les bonnes pratiques phytopharmaceutiques chez les jardiniers amateurs et les professionnels de l'entretien des espaces verts et publics ? Que s'est-il passé depuis le dernier point sur le sujet ? Entre autres : la sortie d'un guide, du nouveau sur les « Cliniques des plantes » et la signature d'un accord-cadre. Voici quelques précisions, sans oublier d'informer au passage sur la vie de l'Union, la marque Produit Naturel, etc.

Commençons par évoquer le secteur « amateurs » (on dit aussi « particuliers » ou « grand public ») avec la sortie du Guide des bons soins au jardin, l'itinérante Clinique des plantes et son développement sur internet.

Amateurs, le Guide

Titre : Guide des bons soins au jardin

Comment s'y prendre pour concevoir un jardin ? Et pour bien nourrir une plante ? Que faire si nos plantes sont « malades » ? Quels sont les organismes à écarter ou à accueillir dans son jardin ? Autant de questions régulièrement posées par les jardiniers amateurs pour l'entretien de leur jardin, potager ou verger. L'UPJ, dans la première édition du « Guide des bons soins au jardin », tente d'y répondre.

Bonnes pratiques d'observation et de diagnostic...

Il ne s'agit pas seulement d'orienter les jardiniers vers des méthodes de soins destinées à protéger les végétaux, mais aussi et surtout de les sensibiliser à la faune et à la flore qui les entourent, au fonctionnement d'une mécanique naturelle toujours menacée.

Ce guide tente d'apporter des réponses aux novices comme aux jardiniers plus expérimentés. Étudier le sol, examiner la plante malade afin de reconnaître le type d'attaque, effectuer un premier diagnostic : tout cela fait partie des bonnes pratiques de jardinage ! Ensuite, si et seulement si nécessaire, on pourra choisir l'emploi d'une technique chimique ou naturelle.

... et d'utilisation des produits

En outre, ce guide informe sur les bonnes pratiques d'utilisation des produits phyto-pharmaceutiques : précautions à employer (sécurité de l'applicateur), conditions météorologiques favorables, respect des doses et consignes, recyclage des produits et emballages, etc. Parce que traiter n'est pas automatique, l'UPJ prône depuis sa création le respect des bonnes pratiques en jardins comme en espaces publics.

Ce guide est un engagement volontaire et opérationnel. Il est issu de la signature le 2 avril dernier d'un accord-cadre avec le MEEDDM pour les jardiniers amateurs, visant à anticiper la mise en place des actions du plan Ecophyto 2018 en zone non agricole.

En pratique

Téléchargeable gratuitement sur le site de l'UPJ, ce guide est également proposé en version papier, là aussi gratuitement, sur les sites des Cliniques des plantes.

Clinique des plantes, conseil « pro » aux amateurs

Le principe

La Clinique des plantes est un service itinérant proposé par l'UPJ à l'occasion de manifestations « grand public » autour des jardins et/ou de l'univers végétal (Salon de l'Agriculture...)

Sur un stand, des experts accueillent les jardiniers à la recherche de conseils pour soigner des végétaux mal en point. Si le jardinier amène son « patient » (végétal, branche, feuille...), les experts mènent un examen attentif. Le jardinier repart avec diagnostic, ordonnance et conseils.

Cette action participe à la diffusion des bonnes pratiques auprès des amateurs. Il se murmure que parfois des professionnels y font appel...

Rendez-vous en Bretagne

À l'occasion de la 22e édition de Plantes en Fête, la Clinique a programmé un détour par Sainte-Anne-d'Auray, dans le Morbihan, les 2 et 3 de ce mois d'octobre. Cette année, les « écorces remarquables » sont à l'honneur de cet événement réputé pour la qualité et la diversité des végétaux exposés, la convivialité et la passion pour les végétaux qui s'y manifestent. Plus de soixante exposants se sont inscrits pour accueillir plus de 3 500 visiteurs dans le parc du Lycée agricole et horticole de Kerplouz.

Une partie des bénéfices doit être reversée aux œuvres sociales du lycée. Plus d'information sur le site de la Société d'horticulture du Pays d'Auray (www.hortiauray.com).

Internet, la Clinique s'offre un site !

Bientôt, en complément de Twitter (@Clinique UPJ) et Facebook, un site dédié à la Clinique des plantes ouvrira sur internet : espace de diagnostic avec véritable salle de consultation et de soin pour les amateurs et les professionnels.

En quelques questions, les jardinautes pourront déterminer si leur plante est la proie d'un ravageur ou d'un champignon, du jardin au potager en passant par le verger ! Trucs, astuces et entretiens compléteront le site, ainsi que les rendez-vous de la Clinique en région. Bientôt disponible sur : www.cliniquedesplantes.fr

Professionnels, l'accord-cadre

Enfin signé

En juin dernier, nous annoncions sa signature le 16 juillet(1)... En fait c'est le 3 septembre que l'UPJ a signé un nouvel accord cadre. Il est, citons son titre, « relatif à l'usage professionnel des pesticides en zones non agricoles ». Par pesticides, il entend à la fois les produits phytopharmaceutiques (agissant sur les plantes) et les biocides (rodenticides et produits de désinfection et désinsectisation d'hygiène publique) utilisés en espaces verts et publics.

L'accord rassemble, aux côtés des ministères en charge de l'environnement et de l'agriculture, les décideurs publics en matière de gestion des espaces verts, les principaux utilisateurs des produits phytosanitaires et biocides dans les espaces publics et leurs fournisseurs (liste dans l'encadré ci-dessus).

Pourquoi l'avoir signé ?

Pourquoi l'UPJ a-t-elle signé cet accord visant à réduire l'usage des pesticides par les professionnels ? Un peu pour les mêmes raisons qui lui ont fait signer, le 2 avril dernier, l'accord concernant les amateurs afin de promouvoir les bonnes pratiques auprès de ce grand public(2). L'accord « pro » est lui aussi un effort volontaire des fabricants adhérents de l'UPJ, conscients des enjeux sociétaux liés aux nouvelles réglementations en faveur de l'environnement.

Outre la fabrication de produits phytosanitaires, les adhérents de l'UPJ proposent des engrais, supports de cultures et matières fertilisantes. Méthodes de lutte chimique mais aussi biologique coexistent au sein de l'union, vu les profils de ses adhérents. L'UPJ s'engage déjà sur les volets de la formation et de la qualification des utilisateurs professionnels de ces produits (article I), en prenant une part active à la formation FORMAP(3). Il en est de même pour la promotion et l'amélioration des bonnes pratiques en ZNA, véritable leitmotiv depuis sa création.

L'UPJ témoigne, par la signature de cet accord, de son engagement opérationnel pour promouvoir et diffuser les bonnes pratiques d'utilisation de tous les produits d'entretien et de soin des végétaux en espaces publics.

Professionnels, nouvelle édition du Guide

Guide des bonnes pratiques en espaces publics

En 2010, l'UPJ a publié la nouvelle édition de son « Guide des bonnes pratiques phytopharmaceutiques » destiné aux professionnels.

Parce qu'utiliser un produit phytopharmaceutique n'est pas anodin, que cela peut comporter des risques, l'UPJ rappelle les « bonnes pratiques » afin de sécuriser les utilisateurs.

Par rapport à la version précédente de 2008, le titre a évolué en fonction du nouveau périmètre d'action de l'UPJ. Il commence toujours par : « Guides des bonnes pratiques phytopharmaceutiques », mais se termine par « en espaces publics » et non plus « en espaces verts ». En effet, ce guide concerne l'entretien de tous les espaces publics à l'aide de produits phytopharmaceutiques. Il est destiné aux professionnels : applicateurs, entreprises de gestion des espaces verts et publics, collectivités locales...

Ce qui est nouveau

Il diffuse une version actualisée de la charte de l'UPJ avec l'article IV (« Transparence ») enrichi de l'engagement « Utiliser la publicité d'une manière responsable pour vendre à bon escient et promouvoir les bonnes pratiques », qui répond à une exigence de la Loi Grenelle 2 avant qu'elle n'entre en vigueur. Sans détailler la Loi Grenelle 2 dont les textes d'application ne sont pas parus (voir p. 38), il actualise ses références légales. Il signale l'obligation de contrôle du pulvérisateur en vigueur depuis 2009.

Le carnet d'adresses est mis à jour.

Enfin, comme c'est déjà la quatrième édition, les principes et conseils, bien au point, ne changent guère. Seule la fiche 22 « Gestion des effluents » clarifie la notion de fond de cuve et réactualise la liste des procédés de traitement des effluents officiellement reconnus.

En pratique

Cette édition 2010 est disponible gratuitement sur le site de l'UPJ. On peut la télécharger pour la consulter à loisir ou imprimer l'une ou l'autre de ses 46 pages.

Plutôt que les imprimer toutes, on a intérêt à commander l'édition papier pour 7 € TTC l'ex. + port : upj@upj.fr.

L'UPJ bouge

Marque Produit Naturel : nouveaux produits, gamme élargie

Passons aux réalisations et événements concernant l'ensemble du secteur.

D'abord, la marque « Produit Naturel »(4). En effet, les gammes des adhérents de l'UPJ tendent vers des produits plus naturels. à ce jour, déjà une centaine de produits sont porteurs de la marque déposée « Produit Naturel », étendue cet été aux amendements organiques.

Rappelons que cette marque :

– est ouverte à tout fabricant souhaitant proposer un produit à son référentiel ;

– est ouverte aux engrais, supports de culture et, donc, amendements organiques, destinés aux jardiniers amateurs comme aux professionnels ;

– exige des produits composés à 100 % d'ingrédients d'origine 100 % naturelle ;

– est rigoureusement contrôlée par le biais d'un organisme tiers.

Nouvel adhérent Agriphar

L'UPJ compte aujourd'hui 33 adhérents avec la venue du groupe Agriphar en juillet 2010. Fabricant de produits phytopharmaceutiques créé en 1945 en Belgique et implanté en Europe et Amérique latine, il a récemment renforcé sa présence sur le bassin méditerranéen. Composé des entités Chimac et Agriphar, ce groupe est un des leaders européens du marché de la protection des végétaux et de la prévention des nuisibles en agriculture et espaces verts.

Entreprise innovante et respectueuse de l'environnement, elle installera bientôt des panneaux solaires sur ses sites ; d'autres projets sont en réflexion (installation de turbolienne, etc.)

L'UPJ aime...

... la newsletter d'Agriphar et ses conseils et astuces pour les jardiniers amateurs, ses focus sur les voyages, et la rubrique recette très ludique qui permettra à tous de savourer les légumes de son potager. Vie de l'entreprise et mise en lumière des salariés, participation à la vie locale et communication dynamique, voici les éléments clés que nous retenons d'Agriphar à travers sa lettre d'information.

Syndicat pluridisciplinaire

Les domaines d'action de l'UPJ se sont considérablement ouverts en quelques années. Elle regroupe des fabricants d'engrais, de supports de cultures, de matières fertilisantes, de produits de protection conventionnels, biologiques et alternatifs. Son champ d'intervention s'est également élargi en intégrant la notion d'espaces publics à travers les produits biocides proposés par ses adhérents : elle est garante de la santé et de l'hygiène publique.

Son intervention auprès des pouvoirs publics et des consommateurs est constante afin de diffuser son message de bonnes pratiques parce que, comme en médecine humaine avec les antibiotiques, traiter avec des produits phytopharmaceutiques n'est pas automatique.

<p>* Chargée de relations publiques et communication de l'UPJ.</p> <p>** Responsable des affaires techniques et réglementaires de l'UPJ.</p> <p>(1) et (2) E. Basuyau et J. My. <i>« Produits phytos, les fabricants s'engagent », Phytoma</i> n° 635, juin-juillet 2010, p. 38.</p> <p>(3) Marque déposée AFPP. (4) Marque déposée UPJ.</p>

Les signataires de l'accord-cadre « professionnels »

Ci-contre Chantal Jouanno, Secrétaire d'État chargée de l'Écologie au MEEDDM, présente le pourquoi de cet accord-cadre.

Ci-contre Chantal Jouanno, Secrétaire d'État chargée de l'Écologie au MEEDDM, présente le pourquoi de cet accord-cadre.

Ci-dessous, de gauche à droite : C. Jouanno et Pascale Briand, Directrice générale de l'Alimentation au MAAP, signant l'accord, et Christophe Juif, Président de l'UPJ, qui a déjà signé comme les autres représentants du monde professionnel. Photos : M. Decoin

Ci-dessous, de gauche à droite : C. Jouanno et Pascale Briand, Directrice générale de l'Alimentation au MAAP, signant l'accord, et Christophe Juif, Président de l'UPJ, qui a déjà signé comme les autres représentants du monde professionnel. Photos : M. Decoin

• MEEDDEM (Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer).

• MAAP (Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche).

• Aéroports de Paris.

• Assemblée des communautés de France.

• Assemblée des départements de France.

• Association professionnelle des sociétés françaises concessionnaires ou exploitantes d'autoroutes ou d'ouvrages routiers.

• Association française des directeurs de jardins et espaces verts publics.

• Association des écomaires de France.

• Association des maires de France.

• Association des applicateurs professionnels de produits phytopharmaceutiques.

• Chambre syndicale désinfection, désinsectisation, dératisation.

• Mouvement des entreprises de France.

• Gestionnaire du réseau de transport d'électricité.

• Union nationale des entrepreneurs du paysage.

• Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics.

• Voies navigables de France.

Résumé

L'UPJ fait le point sur ses actions récentes en faveur des bonnes pratiques en zones non agricoles :

– pour le secteur des jardiniers amateurs (ou « grand public »), la publication du Guide des bons soins aux jardins et les évolutions de la Clinique des plantes ;

– pour le secteur de l'entretien des espaces verts et espaces publics par des professionnels, la signature le 3 septembre de l'accord-cadre relatif à l'usage professionnel des pesticides en zones non agricoles, et la sortie de l'édition 2010 du Guide des bonnes pratiques phytopharmaceutiques en espaces publics ;

– pour les deux secteurs, le développement de la marque Produit naturel et l'intégration d'un nouvel adhérent dans ce syndicat pluridisciplinaire.

Mots-clés : bonnes pratiques phytopharmaceutiques, zones non agricoles, UPJ, Union des entreprises pour le protection des jardins et des espaces publics, Guide des bons soins au jardin, Clinique des Plantes, accord-cadre relatif à l'usage professionnel des pesticides en zones non agricoles, Produit naturel®.

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :