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Contre les fusarioses de l'épi des céréales, toutes les fusarioses et pas seulement Prosaro, fongicide de protection de l'épi

Patrice Dubournet*, Annie De Keyzer*, Gaëlle Curé* et Robert Canales* - Phytoma - n°639 - décembre 2010 - page 52

Sanitaire, technologique ou germinative, la qualité est au cœur des objectifs de la filière céréalière. Prosaro, nouveau fongicide proposé par Bayer CropScience France, intervient aujourd'hui comme solution spécialisée dans cette quête qualitative. Sans oublier de préserver le rendement. Il est particulièrement adapté au traitement à l'épiaison des céréales : efficace contre l'ensemble des fusarioses des épis, il réduit le taux de mycotoxines, tout en protégeant le feuillage contre d'éventuelles attaques tardives de maladies.
 ph. P. Dubournet, Bayer CropScience

ph. P. Dubournet, Bayer CropScience

Symptômes de fusarioses sur épis. Une maladie à combattre pour préserver le rendement et la qualité technologique, mais sans augmenter le taux de mycotoxines et, si possible, en le diminuant. ph. P. Dubournet, Bayer CropScience

Symptômes de fusarioses sur épis. Une maladie à combattre pour préserver le rendement et la qualité technologique, mais sans augmenter le taux de mycotoxines et, si possible, en le diminuant. ph. P. Dubournet, Bayer CropScience

Un des 150 essais réalisés avec le nouveau produit, Prosaro. Celui-ci concilie la préservation du rendement (efficacité contre toutes les fusarioses et les maladies du feuillage) et la diminution du taux de DON. ph. P. Dubournet, Bayer

Un des 150 essais réalisés avec le nouveau produit, Prosaro. Celui-ci concilie la préservation du rendement (efficacité contre toutes les fusarioses et les maladies du feuillage) et la diminution du taux de DON. ph. P. Dubournet, Bayer

Sur les céréales à paille, l'épi et les feuilles supérieures contribuent, dans les dernières semaines du cycle, à l'essentiel du rendement. Mais cette période-là est, par ailleurs, critique pour la qualité sanitaire des grains. Pour assurer une production régulière et de qualité, il est important de se prémunir des attaques de toutes les fusarioses (Fusarium producteurs de mycotoxines et Microdochium), sans oublier de protéger également les feuilles supérieures de la céréale des attaques de septorioses et de rouilles. C'est pour tout cela qu'a été conçu Prosaro.

De quoi est-il fait ?

Ce fongicide est composé de deux substances actives des familles chimiques triazolinthione et triazole issues de la recherche Bayer CropScience : le prothioconazole et le tébuconazole. C'est un concentré émulsifiable (EC) contenant 125 g/l de prothioconazole et 125 g/l de tébuconazole. Il a l'AMM n° 2100108.

Le prothioconazole est efficace pour lutter contre les septorioses et les fusarioses dues à des champignons du genre Fusarium aussi bien que Microdochium. Le tébuconazole, performant contre les Fusarium sp., est quant à lui le standard pour protéger les feuilles des attaques de rouilles.

Comment agit-il ?

Les deux matières actives sont toutes deux des inhibiteurs de la biosynthèse des stérols. Toutes deux sont systémiques mais avec des modes de distribution légèrement différents.

Le tébuconazole diffuse rapidement dans les tissus. Quant au prothioconazole, il se répartit uniformément dans les organes traités et s'y maintient plus longtemps.

Cette complémentarité, combinée à celle des spectres d'activité, confère au nouveau fongicide sa performance sur le complexe des maladies des épis.

Quelles sont ses performances ?

Pas moins de 150 essais ont été menés par Bayer CropScience, mais aussi par la distribution, les services officiels et les instituts techniques.

Tous concourent aujourd'hui au positionnement optimisé de Prosaro.

Contre les fusarioses

Les cartographies, développées par Bayer CropScience dès 1997 sur plus de 6 000 parcelles agriculteurs, montrent de manière récurrente la présence des fusarioses de l'épi du blé sur l'ensemble du territoire, leur développement étant favorisé par des conditions climatiques humides au moment de la floraison.

Les résultats issus de ces travaux soulignent la supériorité numérique d'un des champignons du genre Fusarium, Fusarium graminearum, mais aussi de Microdochium spp. Ces deux agents pathogènes provoquent des pertes de rendement et une dépréciation des qualités technologiques.

Fusarium graminearum détient un fort potentiel de production de mycotoxines comme le déoxynivalénol (DON) et la zéaralénone qui, tous deux, font l'objet d'une réglementation européenne. Une lutte efficace et bien menée doit donc viser à la fois les deux champignons les plus préjudiciables, F. graminearum et Microdochium spp (Figure 1).

Plusieurs espèces de Fusarium cohabitent sur un même épi de blé et le déséquilibre de la flore peut laisser le champ libre soit aux producteurs de DON, soit à Microdochium spp. Ce phénomène peut être illustré indirectement par les résultats des analyses mycotoxines (Figure 1).

Ils montrent que l'efficacité du nouveau produit est identique sur toutes les espèces présentes et procure des gains de rendement en préservant la qualité sanitaire.

Sur le complexe parasitaire

L'efficacité du fongicide sur le complexe parasitaire (septoriose, rouilles, fusarioses) peut se traduire plus directement par le gain de rendement (Figure 2).

Ce gain obtenu dans les parcelles traitées avec Prosaro à 1 l/ha, dans un programme à deux ou trois passages, est supérieur à celui permis par les triazoles anti-fusarioses. Il est en moyenne, dans différentes situations pédo climatiques et de pression parasitaire variées, de 4,4 q/ha.

Comment l'utiliser ?

Date d'application

Septorioses, rouilles... sont prioritairement contrôlées par des applications aux stades foliaires. Cependant, elles peuvent encore subsister après l'épiaison des blés car la persistance du traitement foliaire peut être insuffisante selon le produit, son positionnement, la dose et la dynamique de la maladie.

Prosaro, appliqué dès la sortie des épis (75 %) à la floraison, permet de prolonger la protection fongicide contre ce complexe.

Le plus grand risque de contamination par les agents de fusarioses se situe pendant la floraison du blé. Elle constitue en effet le stade de sensibilité maximale du blé aux attaques de fusarioses : le mycélium pénètre par le filet au travers des étamines ou perfore la paroi des glumes. La maladie se développe ensuite.

Le positionnement optimal de la spécialité se situe en préventif par rapport aux fusarioses, donc début floraison avec une fenêtre d'intervention recommandée jusqu'à la mi-floraison.

Doses, agronomie, OAD

Pour bénéficier des pleines performances du nouveau produit, il est important de maintenir des doses de 0,8 l à 1 l/ha.

Pour combattre efficacement les fusarioses des épis, la bonne stratégie est d'associer à la lutte fongicide tous les leviers agronomiques limitant le développement des fusarioses (précédent cultural, travail du sol, variétés, etc.)

L'utilisation d'outils d'aide à la décision (OAD) comme Sativum fusa, pour l'évaluation du risque agronomique, et maintenant DONcast, pour la prévision de la concentration en DON à partir de l'épiaison, participe aussi à l'objectif d'une production quantitative et qualitative.

<p>* Bayer CropScience.</p>

Figure 1

Essai conduit par la FNAMS en 2007 (département 18).

Analyse sanitaire (SNES) avec désinfection superficielle réalisée sur 200 grains issus des témoins non traités : Fusarium graminearum 50 %. Microdochium spp 20 % et Fusarium sp 11,5 %. DON témoins : 10 300 ppb. Intensité de la maladie sur les épis témoins : 34 %.

Figure 2

Comparaison de Prosaro 1l/ha par rapport aux références triazoles anti fusarioses appliquées à épiaison/floraison dans un programme à 2 ou 3 passages (synthèse de 150 essais).

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