En « Phyto-régions » du n° 638 de novembre 2010 de Phytoma, p. 5, il est écrit que la mouche méditerranéenne des fruits Ceratitis capitata est connue dans le sud de la France depuis 1993 et a été trouvée en Ile-de-France pour la première fois en 2010. C'est trop faire table rase du passé.
Jean Mimaud, ancien de la Protection des Végétaux (il y fut notamment expert « Plantes ornementales »), nous écrit :
« Ce ravageur a été observé bien avant 2010 et signalé dans de nombreux articles et ouvrages, y compris avant 1993 en France ! » À propos des ouvrages : « Je n'en cite qu'un seul : L. Bonnemaison, dans son livre (tome III) signale cette mouche en 1900 en région parisienne et donne des détails sur sa biologie. Il indique, avec beaucoup d'autres auteurs, que la source d'infestation la plus importante est l'importation de fruits porteurs provenant d'Espagne ou d'Afrique du Nord.
En ce qui me concerne, en 1948, 1949 et 1950, au début de ma carrière au SPV en région parisienne, mes collègues et moi-même avons, lors de contrôles, refoulé ou dirigé vers des usines de transformation de nombreux lots d'abricots provenant du Maroc et porteurs d'asticots que nous avons pu identifier comme ceux de C. capitata après mise en élevage.
Toutefois, au stade œuf, la détection n'était pas facile, et des lots parasités ont été introduits. Les collègues spécialisés dans les Avertissements Agricoles de la région parisienne ont été confrontés à des dégâts de cette mouche : secteur de Montreuil » (ndlr : à l'époque, il y restait encore de l'arboriculture, autour des célèbres pêches de Montreuil) « ainsi qu'en Seine-et-Marne, en particulier sur des poires. »