Le phoma du colza et l'oïdium de l'orge ont vu leur génome décrypté (ou « séquencé »), chacun par un consortium de chercheurs auquel participait ou que pilotait l'INRA.
Dans les deux cas, cela permet de mieux comprendre comment « fonctionne » la maladie.
Ainsi chez Blumeria graminis f. sp. hordei, agent de l'oïdium, l'absence de gènes présents chez des champignons plus agressifs le rend dépendant de l'hôte : il doit ménager les individus qu'il parasite. Ainsi l'oïdium feutre le feuillage sans le nécroser et réduit le rendement sans tuer les plantes.
Pour sa part Leptosphaeria maculans, agent du phoma, a un génome à deux compartiments distincts qui lui permet une évolution rapide donc une adaptation foudroyante face à l'arrivée de variétés résistantes.
Dans les deux cas, ces découvertes devraient permettre d'améliorer la protection, en particulier d'orienter la sélection variétale vers des résistances plus durables.
Le travail sur l'oïdium est paru dans « Science » du 10 décembre 2010, et celui sur le phoma dans « Nature » du 15 février 2011.