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dossier - Méthodes alternatives

Tavelure du pommier, broyer et raisonner

Éric Oudard* et Bernard Rouillé* - Phytoma - n°642 - mars 2011 - page 22

Diminuer le nombre de traitements fongicides par la prophylaxie l'hiver (gestion de l'inoculum) et le raisonnement au printemps, c'est possible
Asques de tavelure (ph. E. Oudard)

Asques de tavelure (ph. E. Oudard)

Le prophylaxie est une méthode alternative de protection des plantes. Contre la tavelure du pommier, elle consiste à se débarrasser de l'inoculum que sont les périthèces de Venturia inaequalis ponctuant les feuilles mortes sur le sol du verger. On enlève ces feuilles ou on accélère leur décomposition (donc celle des périthèces) par broyage et apport d'urée. Phytoma avait déjà évoqué le sujet en 2005(1), à propos d'essais réalisés dans la Drôme sur les variétés sensibles Smoothee et Fuji. Aujourd'hui, nous présentons des résultats récents obtenus sur Gala en Haute-Garonne et sur Granny Smith dans le Vaucluse. Outre la gestion de l'inoculum, ils montrent qu'on peut alléger les traitements en les raisonnant. Cet article est extrait d'une communication à la conférence des 8, 9 et 10 mars à Lille.

Contre la tavelure (Venturia inaequalis), principale maladie en verger de pommiers dans de nombreux bassins de production français, la protection reste basée sur la lutte chimique avec un grand nombre de traitements.

Cette maladie se conserve durant l'hiver principalement au niveau des feuilles mortes sous forme de périthèces. Celles-ci, en libérant les ascospores au printemps, sont responsables des contaminations primaires. L'intérêt de la diminution de cet inoculum primaire, par diverses méthodes permettant l'augmentation de la vitesse de dégradation des feuilles (andainage, broyage, aspiration, apport d'urée) n'est plus à démontrer grâce aux travaux réalisés par l'INRA le CEHM ou le GRAB(2).

Dans les secteurs à forte pression et sur variétés les plus sensibles, ces mesures prophylactiques sont développées avec l'appui des techniciens de développement.

Cependant, sur des variétés moyennement sensibles et/ou dans certains bassins (Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Languedoc-Roussillon, etc.), ces mesures ne sont pas souvent mises en place et, quand elles le sont, le nombre de traitements reste identique à celui des parcelles à forte pression. Nous avons donc voulu les tester dans ces conditions.

Le travail réalisé

Deux essais à deux « zones »

Nous avons réalisé un essai en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, à Montfavet (84) sur une parcelle de pommier du centre d'exploitation du lycée agricole François-Pétrarque d'Avignon. La variété est Granny Smith, moyennement sensible à la tavelure.

En région Midi-Pyrénées, l'essai est réalisé à Auzeville sur Gala, sensible à la tavelure. Les parcelles choisies sont divisées en deux sous-parties d'au minimum 1 600 m² : une zone à inoculum dit « normal » et une zone à inoculum « faible » où toutes les feuilles au sol (rangs et inter-rangs) sont, soit andainées manuellement et broyées mécaniquement au cours de l'hiver (à Montfavet), soit balayées puis sorties de la parcelle (à Auzeville).

Dans le cas du broyage, un engrais type sulfate d'ammoniaque (21 %) est épandu sur la base de 30 kg/ha afin d'accélérer la décomposition et réduire au maximum la source d'inoculum avant les premiers risques.

Dans chaque zone, trois modalités à quatre répétitions chacune

Dans chacune des sous-parties (inoculum « normal » et inoculum « faible »), un dispositif petites parcelles (8 arbres sur un rang) de type bloc 4 répétitions est mis en place avec les mêmes modalités :

– Un témoin non traité inclus.

– Une modalité de référence dite « renforcée » où, durant toute la période de contamination primaire, les spécialités sont renouvelées systématiquement, soit à la fin de leur rémanence (soit 7 jours), soit en rattrapage après une pluie. L'objectif est de couvrir systématiquement toute projection et contamination.

– Une modalité raisonnée dite « allégée » où le renouvellement est décidé en fonction du modèle prévisionnel tavelure, de la quantité de projection des spores, des risques de pluies à venir et des caractéristiques des produits.

Les traitements fongicides

Le choix des spécialités est adapté aux stratégies régionales. Toutes les applications sont réalisées avec un appareil à jet pneumatique équipé d'une pompe. Le volume de bouillie est de 500 l/ha. Les quantités de préparation apportées à l'hectare sont identiques à celles qui auraient été mises en œuvre dans les mêmes conditions avec un pulvérisateur à jet projeté au point de ruissellement.

En Provence-Alpes-Côte-d'Azur, le dispositif expérimental est mis en place pendant 3 années consécutives sur les mêmes parcelles à partir de l'automne 2007.

Les résultats de l'essai situé à Auzeville (31) étant significatifs dés la première année, l'expérimentation n'a été réalisée qu'en 2007.

Notations sur feuilles et fruits

Les principales notations sont effectuées sur les feuilles et les fruits.

Les observations sur feuilles consistent à estimer un pourcentage de feuilles attaquées (200 à 400 feuilles par parcelle élémentaire selon l'infestation) lors de l'apparition significative des taches de tavelure dans les témoins non traités, puis un mois après la fin des contaminations primaires. À la même date, un minimum de 200 fruits par parcelle élémentaire est observé pour estimer le pourcentage de fruits attaqués.

2007 en Midi-Pyrénées

Infestation et raisonnement des interventions

Les premières projections, très faibles (< à 0,25 %) sont enregistrées du 3 au 8 mars 2007 mais le pommier n'est pas réceptif à la tavelure. A partir du 15 mars, début des tout premiers stades C-C3 de Gala, le producteur réalise une application à base de mancozèbe sur l'ensemble du site le 19 mars (suite à une projection de 4 % le 18, sans contamination) afin d'apporter une protection de « démarrage de végétation » juste avant la mise en place effective de l'expérimentation (27 mars 2007).

La première intervention avec de la dodine est réalisée le 27 mars sur les deux modalités traitées dans chacune des zones. Elle suit une contamination légère du 26 mars. Vu la date des premières taches décelées dans les parcelles témoins (24 avril), cette première contamination, bien que protégée tardivement, n'a pas donné lieu à l'expression de symptômes.

Deux projections principales ont lieu le 12 avril (9,43 % des spores projetées) et le 30 avril (59,84 % des spores projetées). Elles entraînent deux contaminations de niveau grave, d'une durée respective de 42 et 38 heures.

A ces deux contaminations importantes s'ajoute une troisième assez grave le 3 mai (durée : 23 heures) suite à une projection faible de 1,58 %. A la fin de cette période, 96,13 % des projections sont réalisées.

Aucune intervention n'a eu lieu après le 11 mai. Plusieurs projections (6 au total, toutes inférieures à 3 %) et contaminations (4 au total, dont deux légères au 14 et 15 mai ainsi que deux assez graves au 16 et 19 mai) ont eu lieu.

Les dates de sorties des taches liées à ces contaminations intervenant après la date de notation sur fruits du 23 mai n'ont pas été prises en compte dans cette étude.

Dans les modalités renforcées, toutes les périodes de projections et contaminations ont été protégées, surtout avec des produits de contact en tenant compte de la rémanence des spécialités. Au total, 10 applications sont réalisées sur la période étudiée. Pour les stratégies allégées, seules les contaminations avec plus de 10 % de projections sont protégées, soit 4 traitements pour la même période.

Résultats : la réduction d'inoculum avant la saison « paye »

Quel que soit l'organe observé, on observe une différence significative entre les deux témoins, ce qui permet de confirmer l'impact de la réduction de l'inoculum (Figure 1).

De même, qu'il s'agisse des modalités renforcées ou allégées, le broyage induit une réduction des symptômes.

Le raisonnement des traitements pendant la saison aussi

Par ailleurs, et quelle que soit la zone considérée, la modalité « allégé » (protection avec 4 traitements, raisonnée en fonction des risque) présente des résultats statistiquement équivalents à ceux de la modalité « renforcé » (protection avec 10 traitements). Et ceci sur une variété sensible.

Trois ans en Provence

Situation générale vis-à-vis de la tavelure

La pression de la tavelure est en forte recrudescence depuis plusieurs années en Provence. Ceci s'explique en partie par des conditions climatiques hivernales et printanières favorables ainsi que par la présence de nombreuses variétés sensibles à ce champignon.

Au printemps 2008, les pluies observées de fin avril à début mai ont favorisé quelques contaminations.

Mais ce sont surtout les conditions climatiques de fin 2008 qui ont favorisé la formation de périthèces. Avec cet inoculum important, les perturbations de fin mars et avril 2009 ont engendré de nombreuses contaminations. À la fin de la période de contamination primaire, la situation était relativement préoccupante sur de nombreux vergers de la région. Heureusement, les conditions climatiques estivales n'ont pas permis le développement de foyers secondaires et, dans l'ensemble, peu de vergers ont présenté des attaques significatives sur fruits.

En 2010, on constate la même situation que l'année précédente avec un automne 2009 favorable et deux épisodes pluvieux conséquents (fin mars-début avril et première semaine de mai). À la fin de la période de contamination primaire, la situation était relativement préoccupante sur de nombreux vergers de la région. Quelques-uns ont présenté des attaques sur fruits.

En 2008, infestation et raisonnement des interventions

En 2008, les premières projections sont observées le 10 mars suite à un premier épisode pluvieux. La projection la plus importante a lieu début avril avec 85 % de projections sur le site de Montfavet. Mi-avril, le niveau de projection dépasse 97 %. Malgré 4 pluies contaminatrices, aucune tache n'est observée dans l'essai au cours de ce printemps.

Concernant les interventions, les 2 stratégies ont débuté simultanément dès la première projection de spores, date aussi de la première pluie contaminatrice.

Pour les modalités dites renforcées, la protection est continue jusqu'à début mai, soit 8 traitements. Aucun traitement n'est effectué en mai car la projection des spores est achevée et le verger est sain vis-à-vis de la maladie.

Au niveau des modalités raisonnées, les renouvellements ont été déclenchés en cas de taux de maturation élevé (73 % environ) suite à une pluie (T2) et de prévisions de pluies potentiellement contaminatrices en fin de rémanence des spécialités (T3 et T4). Il y a eu 4 traitements.

En 2009, infestation et raisonnement des interventions

Le girobroyage des feuilles est réalisé le 9 janvier 2009. Au printemps 2009, la première pluie entraînant des projections est tardive, le 28 mars. Les plus fortes projections ont lieu durant la première quinzaine d'avril. Les contaminations primaires sont favorables au développement de la tavelure. Lors du comptage du 26 mai, on observe 55 % de feuilles attaquées et 10,6 % de fruits tavelés dans les témoins sans gestion d'inoculum. Ce niveau d'attaque permet de juger de l'impact des différentes stratégies vis-à-vis de la tavelure.

En stratégie renforcée, la première application est réalisée avec un anilino-pyrimidine (ANP) le 25 mars, juste après la première projection de spores (première pluie contaminatrice). Le renouvellement a lieu 6 jours plus tard suite à une pluie de 19,5 mm avant la floraison. Puis une autre intervention préventive avec de la dodine est réalisée 3 jours après le stade pleine floraison (9 avril). Au stade G/H, une strobilurine associée à un produit de contact (période de risque élevé) est appliquée le 15 avril. Deux interventions de rattrapage (16 avril-28 avril) avec un triazole associé à un produit de contact sont réalisées suite à des contaminations. En mai, il y a deux interventions préventives avant l'annonce d'une pluie pour couvrir les dernières projections, dont l'une inutile car les pluies attendues n'ont pas eu lieu.

Pour les modalités dites allégées, les trois premiers traitements sont identiques à ceux de la stratégie précédente avec les mêmes spécialités, pour deux raisons principales.

Le choix de renouveler la première intervention est dicté par le risque de projection élevé (40 % environ). Ce traitement permet de couvrir les contaminations du 2 et du 4 avril. La troisième et dernière application est effectuée le 9 avril en préventif sur période à haut risque confirmée (deux contaminations et des niveaux de projection de spores élevés, 3 % du stock annuel projeté d'après le suivi sur lames). Puis les traitements cessent car il ne reste plus que 10 % environ de spores à projeter.

En 2010, infestation et raisonnement des interventions

Le 22 janvier 1010, les feuilles sont andainées et broyées. 6 pluies contaminatrices sont observées entre le 22 mars et la fin de projection des spores (15 mai). Ces conditions entraînent des dégâts conséquents dans les témoins en l'absence de gestion d'inoculum : 20,8 % de feuilles mais surtout 16,1 % de fruits attaqués.

La première application des modalités renforcées est réalisée en rattrapage de la première pluie contaminatrice, le 23 mars. Avant fleur, la pluie du 4 avril annoncée est « encadrée » avec un ANP en préventif le 2 avril et un triazole associé à un produit de contact en curatif le 6 avril. Une autre intervention avant floraison est réalisée le 9 avril avec de la dodine.

Au stade GH, un produit de contact est appliqué à l'annonce de légères perturbations, mais il n'y a pas de contamination. Le 29 avril, période de risque élevé, un mélange de krésoxim-méthyl et de produit de contact est appliqué. Il est décidé un rattrapage après la pluie du 2 mai. Le 10 mai, la dernière intervention est réalisée préventivement pour couvrir la fin des projections. Le total est donc de 8 applications.

Pour les modalités allégées, la première application est effectuée également le 23 mars après la première pluie contaminatrice. Le premier renouvellement a lieu 10 jours plus tard avec un ANP seul à l'annonce d'une pluie pouvant entraîner une forte contamination. Au stade E-E2, le 9 avril, une intervention de rattrapage est réalisée avec de la dodine pour couvrir la contamination du 7 avril. La dernière application (krésoxim-méthyl associé à un produit de contact) est effectuée le 29 avril, période de risque élevé. C'est la dernière car il ne reste plus que 10 % environ de spores à projeter.

Estimation des dégâts

2008, on a une marge de progrès considérable

Malgré des conditions favorables à la tavelure en 2008, les fruits et les feuilles sont indemnes de maladie. Ce résultat ne permet pas d'évaluer l'effet de la réduction d'inoculum... mais est extrêmement intéressant dans l'objectif de réduire les intrants ! L'absence de tavelure, que l'on fasse 8, 4 ou 0 traitement, montre l'existence d'une marge de progrès dans la protection contre cette maladie sur une variété moyennement sensible dans un site à faible potentiel.

2009, on peut traiter peu

En 2009, le niveau d'attaque est élevé avec plus de 50 % de feuilles touchées dans les témoins (Figure 2). Il n'y a pas d'impact de la réduction de l'inoculum, ce qui s'explique par l'absence de pression en 2008.

En revanche, les résultats confirment la possibilité de diminuer le nombre d'intrants contre la tavelure sur ce site : aucune différence significative entre les modalités renforcées (8 traitements) et allégées (3 traitements), ni sur feuilles (Figure 2) ni sur fruits (Figure 3).

2010, on peut traiter peu, et on a bien fait de broyer les feuilles

En 2010, on note une différence significative entre les deux témoins. La gestion des feuilles en automne-hiver a permis de réduire d'environ 35 % les dégâts observés.

Pour la troisième année consécutive, les stratégies dites allégées ont assuré une protection de la culture très satisfaisante et équivalente aux stratégies renforcées avec 50 % de traitements en moins (Figures 2 et 3).

Il est à noter qu'en tendance on observe de meilleurs résultats dans la modalité allégée avec la réduction d'inoculum que sans.

Hiver et printemps

Gérer l'inoculum, intéressant sur un verger attaqué l'année précédente

Ces travaux confirment l'intérêt des pratiques visant à réduire l'inoculum automnal dans la gestion de la tavelure. L'apport d'un fertilisant azoté est utile si les feuilles chutent tardivement, cas fréquent en région méditerranéenne, en permettant d'accélérer la dégradation des feuilles. L'impact sur le développement de la tavelure au printemps est réel si le verger a présenté des attaques l'année précédente.

L'approche de la gestion de l'inoculum différera selon la sensibilité de la variété et la pression de la parcelle. Pour des variétés peu ou moyennement sensibles et des parcelles à faible pression, la diminution des traitements associée à la gestion de l'inoculum paraît une technique envisageable. En revanche, pour des variétés sensibles et/ou des parcelles à forte pression, la gestion de l'inoculum sera un facteur sécurisant la lutte chimique. En effet, l'objectif majeur est de ne pas avoir de symptômes de tavelure en fin de contamination primaire afin de ne pas multiplier le nombre de traitements sur les infections secondaires.

Alléger, c'est possible

Les modalités dites allégées ont atteint l'objectif de réduction du nombre de traitements tout en assurant une protection très satisfaisante des parcelles. La décision de réalisation d'un traitement sur cette stratégie, proche de la pratique, n'est pas toujours facile à prévoir dans le cadre d'un protocole établi à l'avance.

Les résultats obtenus confirment les diminutions possibles des traitements anti-tavelure. Cela demande, toutefois, d'associer des mesures prophylactiques, comme la gestion de l'inoculum, au raisonnement des applications grâce à la diffusion de l'évolution des contaminations et à une prévision du risque. Dans un contexte plus pratique, il est nécessaire de réaliser un test sur un réseau de grandes parcelles, afin de confirmer ou d'infirmer nos résultats.

Conclusion

De nombreux essais réalisés par d'autres partenaires ont montré l'intérêt des mesures prophylactiques visant à réduire l'inoculum. Les expérimentations que nous avons menées abondent dans ce sens mais montrent aussi qu'il est possible de réduire le nombre de traitements dirigés contre la tavelure sur des parcelles à variétés moyennement sensibles et à faible pression. Dans ces expérimentations, nous avons fortement diminué le nombre de traitements afin de voir les marges de progrès dans la protection contre la tavelure.

Remerciements : au Lycée professionnel François-Pétrarque, de Montfavet, pour la mise à disposition d'une parcelle pour la réalisation de cette expérimentation.

<p>* DRAAF Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Service régional de l'alimentation - BP 95 - 84143 Montfavet Cedex. eric.oudard@agriculture.gouv.fr bernard.rouille@agriculture.gouv.fr</p> <p>(1) Brun &amp; al., 2005 - Prophylaxie contre la tavelure du pommier, <i>Phytoma</i> n° 581, avril, p. 16.</p> <p>(2) INRA : Institut national de recherche agronomique, CEHM : Centre expérimental horticole de Marsillargues, GRAB : Groupement de recherche en agriculture biologique.</p>

Figure 1 - Notations en fin de contaminations primaires à Auzeville, en 2007, sur Gala.

Figure 2 - Pourcentage de feuilles attaquées en fin des contaminations primaires, Montfavet, en 2009 et 2010.

Figure 3 - Pourcentage de fruits attaqués à la fin des contaminations primaires, Montfavet, en 2099 et 2010.

Bibliographie

Huberdeau D., 1998 - La tavelure du pommier : modèle de prévision des attaques, valorisation de l'information. Colloque transnational sur les luttes biologiques, intégrée et raisonnée, Lille. 409-415.

Olivier J.M., 1986 - La tavelure du pommier. Conduite d'une protection raisonnée. Adalia 1 : 3-19.

Résumé

La tavelure se conserve durant l'hiver principalement au niveau des feuilles mortes au sol sous forme de périthèces qui, en libérant les ascospores au printemps, sont responsables des contaminations primaires. Différentes méthodes permettent de réduire cet inoculum : andainage et broyage des feuilles, apport d'azote...

Entre 2007 et 2010, sur les régions PACA et Midi-Pyrénées, nous avons testé sur des essais micro-parcelles la faisabilité de la réduction du nombre d'applications fongicides anti-tavelure associée à la gestion de l'inoculum. Les résultats positifs obtenus démontrent le nécessaire raisonnement de cette approche, la gestion de l'inoculum sécurisant la stratégie mise en œuvre par l'arboriculteur. Une réduction du nombre de traitements est donc possible mais elle doit faire l'objet d'attention particulière.

Mots-clés : tavelure, gestion d'inoculum, diminution d'intrants.

Summary

Perithecia contained by the dead leaves on the ground constitutes the main conservation way of apple scab during winter. These perithecia, by releasing the ascospores in spring, are responsible for the primary contaminations. Different methods can reduce the inoculum : raking and shredding leaves, azote fertilization... From 2007 to 2010, in Provence Alpes Côte d'Azur (France) and Midi-Pyrénées (France), we realised experiments, in small parcels combining reduction of fungicides (against apple scab) and reduction of inoculum. In all cases, inoculum reduction gives more security to the apple scab strategy. Perhaps, despite good results, it needs a specific reasoning. A decrease of the spray number is possible, but a specific attention is necessary.

Key words : apple scab, inoculum, spray.

L'essentiel de l'offre

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