Lors d'une réunion organisée par IBMA(1) France à l'Académie d'Agriculture le 7 juin dernier, le député Antoine Herth a présenté le rapport parlementaire sur le bio-contrôle dont il est l'auteur, et Pascale Briand (DGAL) la feuille de route à ce sujet que le MAAPRAT va soumettre au Comité d'orientation d'Écophyto 2018 à la rentrée.
Un consensus se dessine pour sortir certains produits de biocontrôle des produits phytos à faire diminuer dans le cadre d'Écophyto (statut à part vis-à-vis de l'IFT et du NODU, par exemple), afin d'encourager leur usage.
Mais, au fait, quels produits seraient « sauvés » ? Comme en agriculture biologique, les substances devraient être soit naturelles soit strictement copiées sur le naturel ; ce dernier cas est celui par exemple des phéromones utilisées en confusion sexuelle. Mais tous les produits phytos autorisés en agriculture biologique ne seraient pas sauvés, certains (notamment ceux à base de cuivre) n'étant pas sans reproche. Ne le seraient probablement que ceux qualifiés de « à faible risque », soit selon les critères européens du règlement 1107/2009, soit selon d'autres encore à fixer.
Par ailleurs, et sans attendre la prochaine réunion du Comité d'orientation, les BSV sont d'ores et déjà incités à donner des conseils directs encourageant les pratiques de biocontrôle.
<p>(1) International Biocontrol Manufacturers Association.</p>