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Edito

Histoire de chauve-souris

Marianne Decoin - Phytoma - n°649 - décembre 2011 - page 4

Pipistrellis pipistrellis (ph. J. De Longe)

Pipistrellis pipistrellis (ph. J. De Longe)

Que vient faire une chauve-souris dans une revue sur la santé végétale ? D'abord c'est un auxiliaire occasionnel protégeant la vigne de ravageurs, voir p. 11. Et puis des enfants déguisés pour Halloween en chauves-souris vampires nous ont rappelé, d'un coup, une poésie apprise à l'école, quand on avait leur âge... Voyons, googlons... « chauve-souris, poésie »... Fable de La Fontaine... Bingo ! « La chauve-souris et les deux belettes » ! La chauve-souris attendrit une belette qui voulait la manger en tant que souris, en lui expliquant « Je suis oiseau ; voyez mes ailes » ; puis une autre belette ennemie des oiseaux en prétendant « Qui fait l'oiseau, c'est le plumage. Je suis souris, vive les rats ! » Voilà, c'est tout à fait le débat sur les phosphites. Certains les disent fertilisants et stimulateurs de vitalité, voyez leur phosphore, pour échapper aux exigences de l'AMM et contester une note du MAAPRAT les déclarant produits phytos. Mais qui fait le phyto, c'est l'efficacité, vantée à mots assez peu couverts notamment contre le mildiou... Autant on approuve une pipistrelle qui veut sauver sa peau de zigzaguer entre les définitions, autant là, on n'est pas d'accord. Et puis la viticulture n'est pas privée de phosphites : certains sont autorisés pour protéger la vigne(1). Eux, on connaît leur composition et leur classement toxicologique.

<p>(1) Phosphonates de sodium (pas vendu seul) et de potassium, et fosétyl-al.</p>

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