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dossier - Vigne, les histoires et la pratique

Quatre inédites et des tendances

Marianne Decoin* - Phytoma - n°649 - décembre 2011 - page 34

Nouveautés de l'année côté produits de protection de la vigne : quatre substances actives inédites et d'autres innovations, toutes à bon profil toxicologique
 ph. M. Doumergue

ph. M. Doumergue

Les tordeuses (ci-contre, eudémis) sont la cible principale de l'émamectinebenzoate, alors que la gammacyhalothrine, à spectre plus large, est autorisée pour l'instant contre la cicadelle de la flavescence. ph. Syngenta Agro

Les tordeuses (ci-contre, eudémis) sont la cible principale de l'émamectinebenzoate, alors que la gammacyhalothrine, à spectre plus large, est autorisée pour l'instant contre la cicadelle de la flavescence. ph. Syngenta Agro

Les deux nouvelles substances fongicides (fluopicolide et ametoctradine) sont des anti-mildiou (ci-dessus, symptôme de rot-brun) de familles originales. ph. De Sangosse

Les deux nouvelles substances fongicides (fluopicolide et ametoctradine) sont des anti-mildiou (ci-dessus, symptôme de rot-brun) de familles originales. ph. De Sangosse

Alliance inédite du soufre et du quinoxyfen, extensions « anti-OTA », reprises de produits bios : cela peut intéresser ce vignoble des Corbières. ph. M. Doumergue, 2011

Alliance inédite du soufre et du quinoxyfen, extensions « anti-OTA », reprises de produits bios : cela peut intéresser ce vignoble des Corbières. ph. M. Doumergue, 2011

Depuis notre dernier point sur la protection de la vigne en novembre 2010, quatre nouvelles substances actives sont arrivées sur le marché vigne. Il s'agit de deux insecticides et de deux fongicides anti-mildiou. Les autres nouveautés sont une association inédite et des extensions d'emploi. Tous ces produits ont un bon profil toxicologique, signe des temps. À noter, dans la même tendance, la reprise par deux chimistes historiques de produits biologiques récents et eux aussi à bon « profil tox ». Panorama.

Le rythme d'arrivée de l'innovation en protection de la vigne s'est légèrement ralenti. Quatre nouvelles substances actives sont arrivées sur le marché depuis notre précédent point paru en novembre 2010(1), dont trois début 2011 avec même des dates officielles d'autorisation fin 2010. Alors que quinze substances avaient été autorisées de 2008 à l'été 2010 inclus.

Cela n'empêche pas les nouveautés en question d'être intéressantes. Fait notable, deux sont des insecticides.

Insecticides : deux nouvelles substances

Emamectine anti-tordeuses

La première des deux est l'émamectine, nom complet émamectine-benzoate. Elle a été autorisée fin décembre 2010 dans Affirm et Proclaim, de Syngenta Agro, pour une pré-commercialisation en 2011. Les produits, identiques, sont autorisés contre les tordeuses (cochylis et eudémis).

Cette substance, d'origine naturelle, fait partie des avermectines produites par la bactérie du sol Streptomyces avermitilis. C'est le seul représentant de cette famille autorisé sur vigne à ce jour. Son mode d'action est différent de celui des autres insecticides vigne. Un atout pour la prévention des résistances.

Un autre atout, souligné par Syngenta Agro dans un article récemment publié dans Phytoma(2), est la tranquillité vis-à-vis des risques de résidus. De ce fait, le délai avant récolte (DAR) n'est que de 7 jours. Cela permet d'utiliser les produits en cas d'attaques tardives, même de troisième génération de tordeuses.

C'est un ovo-larvicide avec une fenêtre d'application suffisamment large et un excellent niveau d'activité. Il a un spectre « spécifique lépidoptères », tordeuses notamment. C'est à la fois une limite puisqu'il n'est pas efficace sur les cicadelles par exemple, et un atout supplémentaire, celui de ménager les auxiliaires.

À noter que les produits ne sont pas classés au plan toxicologique (Tableau p. 18).

Gamma-cyhalothrine anti-cicadelle (pour l'instant)

Tout récemment, la gamma-cyhalothrine a été autorisée dans Nexide sur vigne en même temps que sur céréales, betterave, colza, maïs, pois et pomme de terre. L'autorisation est détenue par le Danois Cheminova mais c'est le Français De Sangosse qui distribue ce produit.

La gamma-cyhalothrine est une pyréthrinoïde. C'est l'isomère gamma de la cyhalothrine dont on connaît déjà l'isomère lambda. Alors, qu'estce qui est nouveau ?

On notera d'abord une dose d'emploi de la substance active moitié moindre que celle de la lambda-cyhalothrine alors que les profils toxicologiques semblent proches : même DL50 dans les dossiers officiels. Il y a donc un progrès « côté tox ». Du reste la nouvelle spécialité est classée Xi (irritant), classement plus bénin que le Xn des produits à base de lambda-cyhalothrine. C'est dû à la moindre dose de matière active et, explique De Sangosse, à une formulation SC micro-encapsulée brevetée.

Celle-ci a des avantages, non seulement côté « tox » donc sécurité pour l'utilisateur (beaucoup moins de solvants), mais aussi pour la résistance à la pluie, aux rayons UV et à la chaleur, donc pour la persistance du produit.

Par ailleurs le produit a une action de choc comme toute pyréthrinoïde qui se respecte. De plus, De Sangosse estime que la gamma-cyhalothrine est « l'isomère actif le plus efficace » de la cyhalothrine. Dont acte.

La substance a un large spectre d'efficacité. Pour l'instant, le produit n'est autorisé que contre la cicadelle de la flavescence dorée Scaphoideus titanus, mais de nombreuses extensions d'emploi sont à prévoir. En revanche, vu ce large spectre, le profil environnemental du produit risque d'être peu favorable vis-à-vis des auxiliaires. Toute médaille a son revers.

Fongicides : deux nouveaux anti-mildiou

En commun, bon profil et partenaire

Du côté des fongicides, deux nouvelles substances anti-mildiou sont arrivées sur le marché vigne, elles aussi début 2011 (autorisations officielles fin 2010). Elles se nomment fluopicolide et ametoctradine.

Elles ont des points communs. D'abord, elles sont exemptées de classement toxicologique. Ensuite, prévention des résistances oblige, aucune n'est lancée seule mais toutes deux sont associées à un partenaire à mode d'action différent et connu depuis longtemps comme « résistant aux résistances ».

Fluopicolide, avec le fosétyl-AL

Ainsi le fluopicolide est autorisé associé au fosétyl-al dans Profiler, de Bayer CropScience France. Il a été présenté dans Phytoma début 2010(3) lors de son autorisation sur pomme de terre avec un autre partenaire.

Il désorganise la structure cellulaire du champignon et est particulièrement actif sur les zoospores même s'il agit aussi sur le mycélium.

C'est un acylpicolide, et le seul membre de cette famille titulaire d'une AMM (autorisation de mise sur le marché) en France. Il a un mode d'action original, Bayer n'est pas seul à le dire : le FRAC(4), organisme international qui classe tous les fongicides par groupe partageant le même mode d'action, en fait le seul et unique représentant du groupe 43. Le même FRAC précise qu'il n'y a aucune résistance croisée avec aucun autre fongicide et qu'aucun champignon n'est reconnu lui résister aujourd'hui.

Quant au fosétyl-al, autorisé depuis 1978, il n'existe toujours aucune résistance vis-à-vis de lui. C'est un phosphite – le saviez-vous ? Et, comme tout phosphite, il combine un effet de stimulation des défenses naturelles de la vigne et une action directe contre le mildiou.

Le nouveau produit a été présenté dans Phytoma en janvier dernier(5). Il est classé Xi (irritant, probablement parce que le fosétyl-al l'est). Il est conseillé en période de croissance active de la vigne et surtout autour de la floraison.

En effet, grâce à une bonne systémie, il protège aussi les « organes néoformés » c'est-à-dire qui apparaissent après l'application. La durée de protection promise est de 14 jours.

Ametoctradine, avec le métirame

Quant à l'ametoctradine, vue dans Phytoma en février dernier(6), elle est associée au métirame dans Enervin, de Basf Agro.

Elle aussi fait partie d'une nouvelle famille, celle des pyrimidylamines : elle remplit le groupe 45 du FRAC à elle seule. Elle inhibe la respiration mitochondriale au niveau du complexe III, mais les chercheurs n'ont pas encore clairement identifié le site où elle se fixe. Il s'agit sûrement d'un autre site que celui ciblé par les QoI, et probablement jusqu'à preuve du contraire d'un autre que celui ciblé par les QiI.

Traduction pour les non-initiés : son mode d'action, malgré sa proximité avec celui des QiI comme le cyazofamid de Mildicut, est potentiellement différent.

Pour l'instant il n'y a pas de résistances croisées et on espère que cela va durer. Par précaution, l'édition 2011 de la « Note nationale » sur les résistances(7) conseille de le gérer comme un QiI en attendant d'en savoir plus. En tout cas son partenaire, le métirame, est un multisite éprouvé et à l'abri des résistances.

Le produit, dispensé de classement toxicologique, agit lui aussi au niveau des zoospores. Point intéressant : des études récentes ont montré un effet sur les contaminations secondaires (action sur la viabilité des spores), dû à l'ametoctradine. Ce fongicide a une remarquable résistance au lessivage et une durée de protection jusqu'à 14 jours, à adapter en fonction de la pression de maladie et de la pousse de la vigne. Basf le conseille en préventif et à partir du stade grappes visibles.

Autres nouveautés

Grand ancêtre, association inédite anti-oïdium

Un autre nouveau produit représente une solution inédite. C'est le Sormiou Disperss, antioïdium de Cerexagri.

Certes ses matières actives sont connues depuis longtemps. Le quinoxyfen est la substance active de Legend et Elios, autorisés sur vigne depuis février 1999(8). Quant au soufre, on ne le présente plus ! On utilise cet ancêtre de la protection phytosanitaire depuis les années 50... du XIXe siècle(9). Mais c'est la première fois qu'ils sont réunis dans une même spécialité prête à l'emploi, avec une formulation qui optimise leurs qualités respectives.

Extension d'emploi anti-OTA

Par ailleurs Switch, association de cyprodinil et de fludioxonyl de Syngenta Agro déjà autorisée sur vigne contre le botrytis, a reçu une extension d'emploi contre les « champignons producteurs d'OTA ».

L'OTA, ou Ochratoxine A, est une mycotoxine produite par des champignons du genre Aspergillus. Ces derniers ne s'attaquent pas à des baies saines mais colonisent des grains blessés, déjà affaiblis, en surmaturité et/ou attaqués par le botrytis. Ce sont donc plutôt des moisissures de fin de cycle que de véritables phytopathogènes rendant les plantes malades.

La réglementation européenne limite le taux maximum d'OTA dans les vins à 2 ppb (ou microgrammes/l) depuis 2005(10), et certains pays comme le Canada imposent une limite plus basse.

Extension herbicide

Et concernant les herbicides ? Pas grand chose. Les nouveautés en matière de gestion de la flore des vignes sont plutôt du côté des couverts pour l'enherbement de l'interrang promis comme de mieux en mieux adaptés, des matériels de désherbage mécanique promis comme désherbant aussi l'interrang et... de la survenue de résistances (voir p. 25).

À noter quand même l'extension d'emploi pour le désherbage de Spotlight Plus, de Belchim, déjà autorisé avant pour l'épamprage.

Il est à base de carfentrazone-éthyl, herbicide de contact au mode d'action proche de celui de la flumioxazine (de Pledge), classé dans le même groupe HRAC(11). Mais son profil toxicologique est bien meilleur : substance non classée au plan toxicologique et produit classé Xi.

Il facilite donc une alternance des modes d'action sans augmentation des risques pour l'utilisateur. Il participe ainsi de la tendance au développement de produits de plus en plus sûrs pour l'utilisateur, ce qui va dans le bon sens.

Deux notables reprises

En commun, la forme et le fond

Un autre fait à classer dans les tendances du moment est la prise en main de deux produits biologiques par deux chimistes historiques, et non des moindres : Bayer et Basf.

Les deux produits sont tous deux à base de micro-organismes vivants ; ils sont donc biologiques ce qui est bon pour la forme : l'image de marque, la « comm ». Et ils sont testés et reconnus non toxiques puisque exemptés de classements toxicologique et écotoxicologique(12). Et ça, c'est bon pour le fond : la sécurité réelle de l'utilisateur et l'environnement.

Bacillus subtilis anti (quand même !) botrytis

La première prise en main vient d'un « accord de distribution » mondial. C'est celui que Basf a passé en 2009 avec la société américaine AgraQuest pour développer les Serenade dans divers pays. Ces produits sont à base d'une souche sélectionnée de la bactérie du sol Bacillus subtilis. Cette souche QST 713 était déjà autorisée sur vigne en France comme anti-botrytis dans Serenade Biofungicide vendu par Nufarm et présenté dans Phytoma fin 2005(13).

Le Serenade Max est une formulation différente, plus concentrée, dont Basf a obtenu l'autorisation début 2011 sur diverses cultures dont la vigne. La société a mis en place des essais pour apprendre à connaître le produit, savoir comment l'utiliser et bien le conseiller.

En effet, appliqué seul, le B. subtilis est moins efficace qu'un anti-botrytis conventionnel et ne peut vraiment intéresser que des viticulteurs en agriculture biologique. Ces derniers n'ont rien d'autre que la prophylaxie, qui ne suffit pas toujours surtout sur cépages sensibles, et le tri à la vendange.

En revanche, ce bio-fongicide est intéressant comme produit complémentaire à d'autres et notamment en fin de saison. En effet, son bon profil toxicologique et la sérénité qu'il permet vis-à-vis des résidus lui ont fait octroyer un DAR (délai avant récolte) d'un jour seulement.

À noter : le Serenade Max a une AMM pour la « stimulation des défenses naturelles », précisant quand même qu'il est à « utiliser contre la pourriture grise ». En fait, on sait depuis longtemps( 14) que la souche QST 173 de B. subtilis cumule une activité fongicide directe et celle de stimulation des défenses naturelles. Il se murmure que l'intitulé de l'AMM aurait été une surprise pour BASF.

Trichoderma atroviride anti-eutypiose

Enfin, c'est tout nouveau, Bayer CropScience France a annoncé cet automne reprendre la commercialisation d'Esquive WP de la société française Agrauxine. Le produit est à base de la souche I 1237 de Trichoderma atroviride. Il est autorisé contre l'eutypiose et à l'étude contre les autres maladies du bois, esca et/ou BDA(15). Des études prometteuses, Phytoma s'en est fait l'écho tout récemment(16).

Ce produit est, là encore, de ceux qu'on doit accompagner techniquement pour qu'il donne le meilleur de lui-même. L'équipe technique d'Agrauxine va continuer à le suivre car il y a des essais pluriannuels en cours : un produit contre les maladies du bois se juge sur le long terme. La prise en main par Bayer CSF va-t-elle le faire rentrer dans la « cour des grands » ? On le lui souhaite.

<p>* Phytoma.</p> <p>(1) Produits phytos vigne, quinze en remplacent une trentaine. <i>Phytoma</i> n° 638, novembre 2010, pp. 22 à 26.</p> <p>(2) Bastard (de) L. &amp; al., 2011. L'émamectine, nouvel insecticide. <i>Phytoma</i> n° 647, octobre, pp. 35 à 37.</p> <p>(3) Latorse M.-P. &amp; al., Qu'est-ce que le fluopicolide, antimildiou ? <i>Phytoma</i> n° 630, janvier 2010, p. 46 à 48.</p> <p>(4) Fungicide Resistance Action Committee. Voir www.frac.info</p> <p>(5) Huvier-Boutin S. &amp; Lagouarde P., 2011 - Mieux connaître <i>Profiler</i>, nouvel anti-mildiou vigne, <i>Phytoma</i> n° 640, janvier, p. 45-46.</p> <p>(6) Aumont C. &amp; Gauthier C., 2011, Qu'est-ce que l'ametoctradine ? <i>Phytoma</i> n° 641, février, pp. 47 à 49.</p> <p>(7) D'après la <i>« Note nationale... »</i>, Vigne, mildiou, oïdium, résistances, il y a du nouveau. <i>Phytoma</i> n° 643, avril 2011, p. 10 à 12.</p> <p>(8) Voir les nouvelles AMM dans <i>Phytoma</i> n° 515 d'avril 1999, p. 42-43.</p> <p>(9) Voir l'<i>« Histoire de la protection des cultures de 1850 à nos jours »</i>, de C. Bain, J.-L. Bernard et A. Fougeroux, Ed. Champ Libre.</p> <p>(10) Règlement n° 123/2005 du 26 janvier 2005, publié au JOUE du 28 janvier 2005.</p> <p>(11) Herbicide Resistance Action Committee, même rôle que le FRAC pour les fongicides. Voir www.hracglobal.com</p> <p>(12) Il fallait les tester : l'origine biologique d'un produit ne garantit pas qu'il ne sera pas toxique (voir la roténone, l'abamectine...)</p> <p>(13) Levasseur M. &amp; al., 2005 - Mieux connaître <i>Serenade Biofungicide</i>, fongicide biologique contre le botrytis de la vigne. <i>Phytoma</i> n° 588, décembre 2005, p. 52.</p> <p>(14) Expliqué en 2005 dans M. Levasseur &amp; al. Voir note 13.</p> <p>(15) L'auteur de ces lignes refuse catégoriquement de prendre parti dans le débat opposant des spécialistes largement plus compétents qu'elle sur la nature du BDA : maladie différente de l'esca ou non ?</p> <p>(16) Mounier E. &amp; al., 2011. Protéger la vigne contre les maladies du bois, nouvelles précisions sur <i>Trichoderma atroviride. Phytoma</i> n° 647, octobre 2001, pp. 38 à 41.</p>

Cet article fait partie du dossier Vigne, les histoires et la pratique

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Résumé

Depuis notre dernier point sur l'innovation en matière de produits de protection de la vigne, quatre substances actives inédites ont été lancées, dont deux insecticides et deux fongicides.

Les insecticides sont l'émamectine-benzoate et la gamma-cyhalothrine. Le premier, anti-tordeuses de Syngenta Agro, est une avermectine produite par la bactérie du sol Streptomyces avermitilis. Il est à la base des deux produits jumeaux, Affirm et Proclaim. La seconde, une pyréthrinoïde, a un spectre large et est autorisée dans un premier temps contre la cicadelle de la flavescence dorée dans Nexide, de Cheminova distribué par De Sangosse.

Les deux autres nouvelles substances sont des anti-mildiou. Le fluopicolide est autorisé associé au fosétyl-al dans Profiler, de Bayer CropScience France, et l'ametoctradine est autorisée associée au métirame dans Enervin, de Basf Agro.

De plus, le soufre et le quinoxyfen sont associés dans Sormiou Disperss, de Cerexagri, contre l'oïdium, l'anti-botrytis Switch (cyprodinil + fludioxonyl), de Syngenta Agro, a obtenu une extension d'emploi contre les champignons producteurs d'OTA, et le Spotlight Plus, de Belchim, à base de carfentrazone-éthyl déjà utilisé pour l'épamprage, a eu une extension d'emploi comme herbicide.

Tous ces produits ont un profil toxicologique intéressant (non classé ou Xi).

Par ailleurs, deux produits biologiques à base de micro-organismes et dotés de bons profils toxicologiques (non classés) et écotoxicologiques (idem) sont repris par de grandes sociétés : le Serenade Max à base de Bacillus subtilis par Basf Agro, et l'Esquive WP à base de Trichoderma atroviride par Bayer CropScience France.

Mots-clés : vigne, produits phytopharmaceutiques, innovation, insecticides, emamectine-benzoate, tordeuses, gamma-cyhalothrine, cicadelle Scaphoideus titanus, fongicides, fluopicolide, fosétyl-al, ametoctradine, métirame, mildiou, soufre, quinoxyfen, oïdium, cyprodinil, fludioxonyl, champignons producteurs d'OTA, Bacillus subtilis s. QST 173, botrytis, Trichoderma atroviride s. I 1237, eutypiose, herbicides, carfentrazone-éthyl.

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