Avant d'appliquer des produits phytos, que ces derniers soient chimiques ou biologiques du reste, il faut réfléchir : y a-t-il vraiment besoin d'intervenir ? Et si oui, des méthodes alternatives sont-elles utilisables ? Si non, il faut traiter, et dans ce cas-là le faire bien. Voici de l'information pour vous y aider.
S'inscrire dans le cadre réglementaire
- p. 14, se former, à chacun son certiphyto
Avant tout, être formé. Dès le 1er octobre 2014, et même le 1er octobre 2013 pour certains, il faudra avoir son certiphyto, Ecophyto oblige.
Mais quel certiphyto, comment l'avoir, quand ? Il y a neuf catégories dont six pour les utilisateurs de produits, quatre voies d'accès pour chacun, deux échéances, plus celle de l'agrément pour ceux qui traitent en prestation de service.
Pas de panique, lisez les réponses dans l'article, avec les adresses où dénicher les références et formulaires.
- p. 18, contrôler, des « pulvés » à la loupe, obligatoire
Place au contrôle obligatoire des pulvérisateurs. L'obligation est en vigueur depuis 2009. Elle n'est pas encore effective pour tous. Quand devez-vous faire passer votre(vos) appareil(s) au banc de contrôle ?
Cela dépend, voir p. 19 ! Et, au fait, où en sont les opérations ? Qu'a-t-on appris sur l'état du parc de pulvérisateurs français ? Enfin, cette obligation légale peut-elle être un outil des bonnes pratiques ? Lisez...
- p. 22, limiter le vol, deux textes
Passons aux autres nouveautés réglementaires encadrant les pratiques phytosanitaires.
textes visant à limiter, le premier le traitement aérien, le second les risques de dérive.
Deux façons différentes : l'arrêté du 31 mai 2011 limite directement le vol des aéronefs (avions, hélicoptères), la note du 23 février 2012 reconnaît donc encourage des outils : des buses limitant le vol des gouttelettes de dérive.
À la ferme, s'équiper bien pensé
- p. 26, se protéger, bien choisir et utiliser des équipements
Restons avec les outils. D'abord des nouveautés pour la sécurité de l'applicateur :
– types de bidon ;
– EPI (équipements de protection individuelle), à choisir bien adaptés, et à bien porter ;
– outils d'information et d'aide au choix conçus par des fabricants ;
– rappel voire découverte : l'eau et le savon sont des outils des bonnes pratiques(1)... Et, au fait ! Pas seulement phytos : le port de certains EPI, les pratiques d'hygiène, c'est utile aussi pour d'autres activités.
- p. 31, traiter ses effluents phytos
Autre bonne pratique : le traitement des effluents phytos à l'aide de dispositifs agréés. Après les reconnaissances officielles successives de procédés de traitement de 2007 à 2011, voici l'évolution des 14 procédés reconnus.
Cet article évoque les plus répandus et/ou gérés de façon intéressante. À intégrer en « station phyto » qui n'est pas « installation chic et chère » mais sous-entend « après diagnostic ».
Il y a aussi une évolution réglementaire pour les stations collectives donc, forcément, ceux qui y font appel. Découvrez « l'ICPE 2795 ».
- p. 36, gérer les autres déchets
Pour finir sur les bonnes pratiques phytos de cour de ferme et après la gestion des effluents liquides, voici celles des déchets solides avec notre point annuel sur Adivalor.
Gestion des emballages vides de produits phytos et de produits non utilisables, mais aussi des big bags et bientôt sacs de semences, mais encore de certains EPI et déchets de procédés de traitement des effluents (pas tous). Sans compter d'autres déchets de l'agrofourniture. Bientôt le tri sélectif.
Dans les cultures, appliquer malin
- p. 40, réduire la dérive en vergers
Les bonnes pratiques, évidemment, c'est aussi pendant le traitement. Notamment le fait de réduire la dérive des gouttes pulvérisées hors des parcelles en faisant en sorte qu'elles aillent sur le végétal visé.
Voici la reprise d'une communication de Gérard Chapuis (Bayer CropScience) à la conférence sur les techniques d'application de produits de protection des plantes de mars dernier. Son titre ? « Réduire la dérive en verger, oui, on peut ! » Son contenu tient les promesses du titre. Tenir ses promesses, en 2012, c'est à saluer.
- p. 46, réduire volumes, dérive et doses en grandes cultures ?
Terminons par les grandes cultures. Deux communications de B. Perriot & al. (Arvalis-Institut du végétal) et une de L. Messean & al. (In Vivo) traitent de gestion des repousses et de désherbage du blé, du maïs et de la betterave.
Elles évaluent les possibilités de réduire les volumes de bouillie, les doses de produits et la dérive. Sans affecter l'efficacité, car un échec de traitement pousse à retraiter.
Alors, les trois ensemble ? Ou séparément ? Cela dépend du type d'herbicide, et d'autres critères à découvrir dans l'article.
<p>(1) En 1999, déjà, Marianne Rodot en parlait : « Les gants, des indications pour protéger efficacement les mains » (Hors Série <i>« Traitements, prévention, protection »</i>, mars, p. 41-42).</p>
Conférence AFPP de mars, comment en savoir plus
L'article p. 40 reprend une de ses communications, celui p. 46 en évoque 3 autres. Mais elle a aussi traité de techniques en vigne, d'EPI, de contrôle des pulvérisateurs et de réglementation.
Le programme de cette conférence tenue à Lyon les 15 et 16 mars 2012 se trouve sur le site de son organisateur, l'AFPP(1), avec les power-point de certaines communications. www.afpp.net
Aller à « Commissions » puis « Cietap »(2). Un CD-Rom contient les textes intégraux des communications. Se renseigner : afpp@afpp.net
(1) Association française de protection des plantes.
(2) Commission interprofessionnelle des techniques d'application des produits phytopharmaceutiques.