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dossier - Bonnes pratiques phytos en zones non agricoles

Bonnes pratiques phytos en zones non agricoles

MARIANNE DECOIN - Phytoma - n°657 - octobre 2012 - page 11

Trois articles sur la santé de végétaux précis, à savoir les pins, palmiers et platanes. Puis deux sur des sujets réglementaires. Autrement dit, d'abord des outils des bonnes pratiques phytosanitaires, ensuite leur cadre.
 ph. J.L. Belliard, CA Alpes-Maritimes

ph. J.L. Belliard, CA Alpes-Maritimes

 ph. M. Doumergue

ph. M. Doumergue

Ce dossier commence par évoquer des avancées scientifiques et techniques au service des bonnes pratiques pour protéger la santé des conifères, palmiers (voir, ci-dessus, la taille sanitaire d'un palmier attaqué par le charançon rouge) et platanes.

Puis il fait place à la réglementation visant à encourager de bonnes pratiques en matière de santé végétale. Ceci qu'il s'agisse de pratiques d'utilisation de produits phytopharmaceutiques conventionnels ou alternatifs, ou de pratiques elles-mêmes alternatives à l'emploi de tels produits.

Le tout en ZNA, zones non agricoles.

p. 13, processionnaire du pin, pratiques alternatives en fiches

Le programme Alterpro

Le premier article tire sa substantifique moelle d'un travail effectué par l'INRA en partenariat avec Plante&Cité dans le cadre du programme de recherche « AlterPro ».

Un de ses résultats : six fiches pratiques

AlterPro, comme protection alternative contre la processionnaire, a pour objectif d'évaluer des méthodes et moyens de protection des conifères contre ce ravageur qui soient alternatifs à la lutte chimique.

Ceci dans le cadre et avec des financements du plan Ecophyto 2018 visant à diminuer l'emploi des pesticides chimiques. Après recensement de ce qui existe et suite à des tests sur certaines méthodes, voici six fiches synthétiques et pratiques présentant chacune une méthode de protection.

Il y a la lutte directe par destruction :

– des pontes et nids par prélèvement,

– des larves par épandage d'un insecticide (mais biologique et inclus dans le « Nodu vert biocontrôle »(1) s'il vous plaît) ou piégeage des processions,

– des adultes par piégeage.

Mais aussi la lutte indirecte, au moyen de feuillus et de mésanges...

Synthèse p. 13, fiches p. 16 à 21.

p. 22, foreurs des palmiers, programme

Il s'appelle Palm Protect

L'article suivant est consacré au programme pluri-disciplinaire européen Palm Protect, qui regroupe huit pays. Il porte sur deux redoutables ravageurs du palmier, arbre d'ornement en Europe (et fruitier ailleurs) : le charançon rouge du palmier (alias CRP) Rhynchophorus ferrugineus et le papillon palmivore Paysandisia archon.

Charançon et papillon, sur la sellette

Ce programme auquel participe l'INRA a quelques mois. Il a permis un « état de l'art » des recherches menées et résultats disponibles. En découlent conseils de bonnes pratiques et belles pistes de travail.

D'abord sur la biologie des ravageurs, différente en Europe et dans leurs aires d'origine. Ainsi, savoir ce qui attire les insectes (phéromone, autre odeur, signal visuel ?) permet de les piéger à coup plus sûr. Évaluer la distance que peut couvrir une femelle de charançon permet de tracer les périmètres à surveiller autour des foyers, etc.

Ensuite autour de la détection-surveillance d'une part, et des méthodes de lutte d'autre part : coordination de recherches existantes, communication entre équipes, lancement de tests. Sans oublier la diffusion prévue des résultats. Voir p. 22.

p. 27, chancre coloré du platane, diagnostic et protection

Diagnostic, tentative PCR

Place au chancre coloré du platane. La « peste » est ici une maladie, jusqu'à maintenant incurable quand ses symptômes sont externes. D'où l'idée de chercher à déceler l'infection avant tout symptôme à l'aide de la biologie moléculaire (PCR). Les résultats montrent que la PCR peut confirmer un diagnostic sur premiers symptômes (nécroses sous l'écorce), plus vite que la méthode traditionnelle. Un progrès.

Mais elle ne peut pas être utilisée pour la détection avant tout symptôme car le pathogène est trop strictement localisé.

Attention, ce résultat a lui-même un intérêt ! Savoir où est le pathogène est intéressant pour travailler sur des possibilités de lutte.

Protection, test préliminaire mais prometteur

Justement le CETEV, auteur de l'étude, a testé une possibilité de lutte.

C'est un essai préliminaire : 6 arbres sans symptômes externes plus un malade, donc pas d'analyse statistique possible, une durée de 13 mois avant l'abattage programmé de l'ensemble. Il ne faut rien en conclure.

C'est pourquoi l'auteur refuse de dévoiler le nom du fongicide testé et les détails de la technique, crainte d'« imitateurs » peu scrupuleux oeuvrant n'importe comment... Mais quand on lit les résultats, on se dit qu'on tient quelque chose de prometteur... p. 27.

p. 31, réglementation

Où en est le certiphyto ?

Un dossier Bonnes pratiques doit évoquer la réglementation qui cadre les pratiques phytos ! C'est l'année du « certiphyto pour de vrai »... soyons précis, de :

– l'agrément réformé des entreprises d'application ou distribution de produits phytos, mais agrément créé pour celles de conseil ;

– la création de la certification d'entreprise, exigence inédite et délais... dont un au 1er de ce mois d'octobre !

– la certification individuelle : obtention du certiphyto, après la phase de « certiphyto expérimental » de fin 2009 à 2011.

Méthodes alternatives, trois décisions réglementaires

Par ailleurs trois décisions réglementaires concernent les méthodes alternatives :

– côté méthodes alternatives à l'emploi de produits phytos, le décret et l'arrêté sur l'importation de macro-organismes auxiliaires, pour éviter d'utiliser des organismes invasifs ce qui ne serait pas une bonne pratique ;

– côté produits phytos alternatifs, le taux de TVA des produits UAB (définis dans l'article) et la liste « Nodu vert biocontrôle » qui comporte uniquement des produits UAB mais pas tous les produits UAB. Décryptage p. 31.

p. 35, Certiphyto, du vécu

Cinq professionnels témoignent

Mais comment les acteurs de la protection des plantes en ZNA évoluent-ils dans ce cadre réglementaire ?

En marge d'une table ronde organisée par l'UPJ lors du SalonVert le 19 septembre, cinq des participants (certificateur, applicateurs prestataire ou non, formateur et fabricantdistributeur) ont fait part de leurs expériences en matière de Certiphyto, depuis leurs positions différentes dans le dispositif. Du vécu p. 35.

Bonne lecture !

<p>(1) A propos de ce <i>« NODU vert »</i>, voir dans ce dossier l'encadré p. 33 de l'article p.31 et dans la revue p. 4.</p>

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