Depuis 2006, il existait une réglementation européenne sur le nématode du pin. Des « mesures d'urgence » avaient été prolongées au printemps 2012 jusqu'au 31 octobre, nous l'avions écrit en juin(1). Nous annoncions alors une future décision européenne. Aujourd'hui, elle est publiée.
Ravageur en extension
Le nématode Bursaphelenchus xylophilus est un redoutable ravageur des conifères, surtout les pins (pin maritime, pin noir, pin sylvestre). Mais il peut s'attaquer aussi aux sapins, cèdres, mélèzes, douglas… À l'exception des ifs et thuyas, tous les conifères semblent sensibles à ce ver quasi microscopique souvent associé à des insectes.
Ce ravageur est présent au Portugal depuis 1999 et a été récemment détecté sur du matériel d'emballage en bois et des écorces en provenance de ce pays. De plus, il existe des foyers en Espagne depuis 2007. Après la décision de 2006 et face à cette menace croissante, l'Union européenne a publié une nouvelle décision sur les « mesures d'urgence destinées à prévenir la propagation dans l'Union » de ce nématode.
Enquêtes, abattages, règles de circulation, plans nationaux
Il y a plusieurs mesures :
• Enquêtes annuelles de dépistage dans les états membres abritant des végétaux sensibles, France comprise ; les analyses de dépistage et d'identification doivent respecter des protocoles normalisés européens ;
• Dans les foyers détectés, éradication avec abattage des végétaux sensibles dans la zone infestée et dans un périmètre d'un rayon de 500 m autour de celle-ci (aménagements possibles dans certains secteurs protégés) puis surveillance du périmètre durant 4 ans ;
• Enrayement là où l'éradication n'est plus possible ;
• Restrictions à la circulation du bois et des écorces et obligation de traitements pour certains matériaux, ces traitements devant alors être effectués dans des installations agréées ;
• Élaboration par chaque état membre de son « plan d'urgence » d'ici le 31 décembre, non pas 2012 mais 2013.
<p>(1) Bioagresseurs, mesures d'urgence : nématode du pin et épitrix… <i>Phytoma</i> n°655, juin-juillet 2012, p. 7.</p>