ImprimerLisant un projet d'article sur un nouveau ravageur des palmiers en France(1), un lecteur du comité de rédaction de Phytoma réagit, je le cite : « L'épopée des palmiers ressemble beaucoup aux catastrophes viticoles du XIXe siècle qui ont vu s'enchaîner oïdium – phylloxéra – mildiou – black-rot par suite d'importations successives de vignes contaminées. » Sans polémiquer sur les nouveaux ravageurs du palmier, constatons qu'en matière de santé végétale, l'histoire tend à repasser les plats.
Les organismes invasifs finissent toujours par s'introduire et les mesures d'éradication comme celles sur le palmier mais aussi la pomme de terre (voir p. 12 et p. 20) n'ont d'efficacité que provisoire, jamais éternelle. Mais plus ou moins durable quand même. Il en est de même des produits de protection des plantes qui voient survenir des résistances d'autant plus vite qu'on les utilise obstinément, et ceci qu'ils soient chimiques ou naturels (voir le virus de la granulose p. 39).
Alors, sachant que rien n'est éternel (même nos vies, savez-vous), on peut agir pour rendre durables, le plus possible, les situations favorables : ralentir la survenue des résistances et les invasions biologiques, améliorer les effets de nos pratiques… Pour cela, les connaissances doivent circuler plus vite que les bioagresseurs. Nous voulons y participer. En 2013 plus que jamais. Bonne année !
<p>(1) Un nouveau ravageur des palmiers ? Encore ? Oui ! Lequel ? Réponse dans le numéro de février prochain, ou au Colloque méditerranéen sur les ravageurs des palmiers, du 16 au 18 de ce mois de janvier à Nice.</p>
