Toujours le 12 décembre, après la session sur les méthodes alternatives, la 22e conférence du Columa présente les nouveautés herbicides.
Il y a trois nouvelles substances. Deux d'entre elles sont des sulfonylurées. La troisième, de type biocontrôle, a un mode d'action original. Évocation de ces inédites, sans oublier huit autres communications présentant des nouvelles façons d'accommoder d'anciennes substances.
Doublé de sulfonylurées
L'éthametsulfuron-méthyle, pour le colza
DuPont présente l'éthametsulfuron-méthyle, nom de code DPX-A7881. Cette sulfonylurée issue de sa recherche est une antidicotylédones d'une « grande sélectivité sur le colza d'hiver », explique la communication. La substance est donc développée sur cette culture en France comme en Allemagne et au Royaume-Uni ; elle est déjà autorisée en Estonie et Roumanie.
Elle s'utilisera en postlevée du colza, entre les stades 1 feuille vraie et 4 feuilles de la culture. Cela lui donne « une fenêtre d'application d'environ 4 semaines ». Elle agit en postlevée des adventices, idéalement entre leurs stades cotylédons et 2 feuilles. Son spectre comprend des espèces « mal maîtrisées par les herbicides aujourd'hui disponibles » dans le colza : géraniums, anthrisque et même les crucifères que sont la calépine, la capselle et la sanve.
Comme c'est une sulfonylurée donc un inhibiteur de l'ALS, on doit parler de résistances.
Vis-à-vis des graminées, pas de problème : le produit ne les vise pas donc n'exerce pas de pression de sélection : il épargne les graminées sensibles aux inhibiteurs de ALS comme les résistantes, donc il ne favorise pas ces dernières.
Mais le coquelicot ? C'est LA dicotylédone connue pour sa résistance installée aux inhibiteurs de l'ALS (voir p. 24). La communication répond, essais au champ et tests de laboratoire à l'appui : le coquelicot est, au naturel, très peu sensible à l'éthametsulfuron. Donc, et comme pour une graminée, il n'y a pas de pression de sélection et la résistance n'est pas favorisée.
De façon générale, pour prévenir et gérer les résistances, la substance ne sera autorisée en France qu'une fois par an et par parcelle, et DuPont recommande « d'utiliser le produit en mélange dans des programmes de désherbage adaptés aux situations rencontrées ».
L'halosulfuron-méthyle, pour le riz
La deuxième sulfonylurée, nommée halosulfuronméthyle, est développée et présentée par Philagro. Cette substance issue de la recherche de Nissan Chemical Industries est destinée au désherbage du riz. Ce dernier est une culture majeure dans le monde, mais en Europe il est cultivé surtout en Italie, Grèce (pays où la substance est déjà autorisée) et Espagne. En France, il y a environ 20 800 ha de rizières (selon Agreste 2013 cité par la communication), essentiellement en Camargue, et 8 substances sont autorisées sur la culture – « contre 22 en Italie », souligne la communication.
Le produit, codé PHF1314, est efficace contre les cyperacées. La communication précise qu'« il est important d'indiquer que plusieurs espèces de cyperacées sont contrôlées ». Elle en cite quatre : le scirpe mucroné Schoenoplectus mucronatus (autrefois Scirpus mucronatus), le scirpe maritime alias souchet maritime Bolboschoenus maritimus (autrefois Scirpus maritimus), le petit-jonc tardif alias souchet de Monti Cyperus serotinus et enfin le souchet à petites fleurs Cyperus difformis.
L'herbicide agit aussi contre le plantain d'eau Alisma plantago-aquatica, autre monocotylédone adventice du riz importante en Camargue, et contre les deux principales dicotylédones que sont l'ammannia écarlate Ammannia coccinea et la lindernie faussegratiole Linderna dubia.
Il sera conseillé une seule fois par an en postlevée du riz entre ses stades BBCH 12-14 (soit 2-4 feuilles) et BBCH 24 (soit 4 talles).
Acide gras végétal
L'acide nonanoïque extrait de végétaux...
La troisième substance est différente : codée VVH 86086, c'est de l'acide nonanoïque obtenu à partir de végétaux oléagineux grâce à une « extraction naturelle par un procédé strictement physique », précise la communication de Jade, filiale du groupe Alidad Invest qui développe le produit. Cette notion d'extraction naturelle et de procédé physique est importante ; en effet, l'acide nonanoïque (alias acide pélargonique) est présent naturellement dans l'environnement mais peut par ailleurs être copié par procédé chimique. Dans ce dernier cas, la substance elle-même est identique à celle trouvée dans la nature mais les impuretés peuvent différer. En France, de l'acide pélargonique de synthèse est utilisé comme herbicide en zones non agricoles (statut légal de produit phytopharmaceutique) ainsi que comme antimousses (statut légal de produit biocide).
Le produit agit rapidement. Il a un mode d'action physique de « déstructuration mécanique rapide de la cuticule », explique la communication. C'est un produit « strictement de contact » : pas de systémie.
Par ailleurs, sa dégradation dans l'environnement est rapide, sans laisser de résidus ni métabolites particuliers. Résultat : un très bon profil écotoxicologique mais, revers de la médaille, une faible persistance d'action.
... Sur vigne, pomme de terre, et banane en programme
Par ailleurs, le caractère de « contact strict » a un intérêt pour les usages où l'on recherche un effet localisé. De ce fait, ceux présentés au Columa sont :
– l'épamprage de la vigne (destruction des rejets) car l'effet strictement localisé sécurise les ceps ;
– le désherbage de postlevée de cette vigne (ceps sécurisés là encore) sachant que le produit « permet de maîtriser le développement des adventices jusqu'à 21 jours après la première application » si les conditions sont optimales ; la communication le conseille « en complément du travail du sol » (remplacer un passage mécanique aux périodes où on a peu de temps) ;
– le défanage de la pomme de terre, en association avec le broyage, car ce même effet localisé (et le bon profil écotoxicologique) garantit l'absence de problèmes de résidus dans les tubercules ;
– le désherbage de la banane en programme avec d'autres produits, pour réduire l'IFT total.
Le retour des anciens contre les résistances
Le métobromuron pour notamment la pomme de terre et le tournesol
À côté des nouvelles substances, on réentend parler des anciennes... En effet, la pénurie de nouveaux modes d'action face aux résistances aux herbicides inhibiteurs de l'ACCase et de l'ALS (groupes A et B du HRAC(1)), sans compter le glyphosate, remet au goût du jour des substances à modes d'action différents.
Dans cette optique, Belchim présente le métobromuron. C'est une urée substituée donc un membre du groupe C2 du HRAC. Un groupe – donc un mode d'action – différent de ceux touchés par les résistances.
Utilisée en France des années 60 jusqu'en 2007(2), cette substance avait disparu parce que son fabricant d'alors ne l'avait pas soutenue devant les autorités européennes « pour des raisons essentiellement économiques », explique la communication.
Le produit s'utilisera en prélevée des cultures et des adventices. La communication présente des résultats d'essais sur tournesol et pomme de terre.
Sur tournesol, souligne-t-elle, aucune substance de « ce groupe HRAC » (donc ce mode d'action) n'est « autorisée à ce jour en France ». Sur des tournesols VTH, c'est-àdire de variétés tolérantes aux herbicides inhibiteurs de l'ALS, ce mode d'action est donc original, ce qui le rend précieux.
Le produit testé, codé BCP222H, est efficace, entre autres, sur vulpin mais aussi panic pied-de-coq et stellaire – espèces présentant des résistances aux inhibiteurs de l'ALS (voir p. 24).
Ainsi « sur variétés de tournesol tolérantes, le spectre d'efficacité du métobromuron associé à son mode d'action en font un outil permettant d'optimiser la gestion des adventices résistantes tout en apportant un complément de spectre pertinent ».
Il agit aussi contre le datura et les renouées.
Par ailleurs l'herbicide, développé également sur artichaut et mâche, est annoncé capable de présenter « de nombreuses opportunités, notamment en cultures légumières ».
Et l'environnement ? Les auteurs estiment que leur produit présente un « profil écotoxicologique intéressant ». Ils citent la DT50 du métobromuron dans le sol qui est 22,4 jours, autrement dit 50 % de la substance est dégradée au bout de ce temps(3).
Le triallate pour le blé, le retour
Autre substance ancienne remise au goût du jour, le triallate, objet de deux communications présentées par Gowan. Ce thiocarbamate qui date des années 50 est du groupe N du HRAC. Encore un groupe différent, et très peu peuplé : seul le prosulfocarbe partage ce mode d'action.
Sur blé, c'est un retour : cet antigraminées de prélevée a en effet été utilisé dans le passé sur cette culture dans une formulation en granulés, mais ne l'était plus depuis 8 ans(4). La communication présente une future formulation liquide codée HBG-01, espérée autorisée en 2015.
Elle a été testée en postsemis prélevée et en postlevée précoce du blé. Bilan : des efficacités sur graminées « très proches des produits racinaires de référence utilisés en prélevée ». Et ceci notamment sur vulpin, ray-grass et folle-avoine, espèces concernées par les résistances aux herbicides des groupes A et B...
La communication souligne « la nécessité d'utiliser (le produit) en association ou en programme afin d'atteindre une efficacité acceptable dès l'automne ». D'autant plus qu'elle signale des « synergies » entre son herbicide et d'autres racinaires.
Par ailleurs, côté environnement, elle affirme que le produit « n'est pas sensible au lessivage ». Face aux automnes pluvieux, c'est un argument.
Et toujours pour la betterave
Sur betterave, la substance est autorisée en France, et ceci sans interruption à notre connaissance depuis le début. Mais elle retrouve de l'intérêt face aux graminées résistantes aux autres modes d'action – toujours vulpin, ray-grass et folles-avoines. La culture de betterave dans une rotation permet de l'utiliser pour « casser » la logique du désherbage antigraminées à base d'inhibiteurs de l'ALS ou de l'ACCase.
La communication présente des résultats en incorporation en présemis, réalisée avec un kit de pulvérisation équipant le train d'outils de préparation du sol.
Associations sur cultures assolées
L'aminopyralide rejoint la propyzamide pour le colza
Les cinq autres communications évoquent des associations inédites de substances déjà autorisées en France. Trois sont destinées à des cultures assolées.
Retour au colza d'abord : GF-2540, une association d'aminopyralide et de propyzamide présentée par Dow AgroSciences, lui est destinée. Si la propyzamide est utilisée sur cette culture principalement comme antigraminées, l'aminopyralide est un antidicotylédones récent : première autorisation en France fin 2010 pour le désherbage des zones herbeuses(5). Elle est autorisée aussi pour désherber les graminées fourragères et dans des débroussaillants.
Le nouveau produit permet de désherber le colza en postlevée en atteignant non seulement les graminées, mais encore les dicotylédones. C'était auparavant difficile, ce qui poussait les agriculteurs à « matraquer » préventivement en prélevée.
La communication présente des résultats de programmes où le nouveau produit succède à des produits de prélevée à dose réduite, comparé aux mêmes produits de prélevée à leur pleine dose, notamment sur pensée et coquelicot : les résultats sont bien meilleurs. Ainsi, le choix et la dose du produit de prélevée pourront être adaptés « selon la flore et les performances du GF-2540, avec un niveau d'efficacité final remarquable », selon la communication.
À noter : le produit est efficace sur coquelicot, donc, ainsi que matricaire et stellaire. Or ces trois espèces sont concernées par des résistances aux herbicides du groupe B (inhibiteurs de l'ALS, voir p. 24)... Et les deux composants du nouveau mélange sont, l'un du groupe O (l'aminopyralide) et l'autre du groupe K1 (propyzamide). Intéressant vis-à-vis des résistances.
La clomazone rejoint la pendiméthaline pour le maïs et le sorgho
Présenté conjointement par FMC et Belchim, BCP 253H devrait être autorisé sur maïs et sorgho. C'est une association de clomazone, substance nouvelle sur ces cultures en France, et de pendiméthaline déjà connue.
La clomazone représentera l'arrivée du groupe F4 du HRAC sur ces cultures. C'est intéressant pour la prévention des résistances : les herbicides autorisés sur maïs appartiennent les uns au groupe B (avec encore des sulfonylurées) et les autres aux groupes F2, F3, KI (avec la seule pendiméthaline) ou K3.
La nouvelle association est micro-encapsulée, ce qui permet « une excellente stabilité du produit », une « réduction des risques » lors de la manipulation et « un excellent contrôle de la volatilité du produit ». Le produit a été testé sur quatre années. Il doit être appliqué en prélevée des adventices mais peut l'être soit « avant la levée » soit « jusqu'au stade 2 feuilles dépliées du maïs », explique la communication en ajoutant que « cette souplesse d'utilisation permet à l'agriculteur de traiter l'ensemble des parcelles de son exploitation au même moment ».
Son spectre est large. Il inclut le trio des graminées estivales (panic/digitaire/sétaire) et de nombreuses dicotylédones dont le chénopode blanc Chenopodium album, la morelle noire Solanum nigrum et la renouée persicaire Polygonum persicaria, mais aussi la mercuriale annuelle Mercurialis annua qui est en progression en France ou encore l'abutilon de Théophraste Abutilon theophrasti...
Clomazone et aclonifen pour les pois, la féverole et la pomme de terre
Encore une association de clomazone avec une autre substance, mais cette fois il s'agit de l'aclonifen, et les deux partenaires sont déjà connus sur les cultures visées.
FMC présente H409 BCS, qu'elle développe avec Bayer sur pois protéagineux, pois de conserve, féverole et pomme de terre. Sur ces cultures le désherbage en postsemis prélevée est « une méthode incontournable », selon la communication.
Les deux substances ont des modes d'action différents (l'aclonifen est du groupe F3) et des spectres respectifs « particulièrement intéressants ». Du reste, leur mélange « est couramment utilisé par les producteurs en mélange à la cuve (tank mix) », explique la communication.
La nouvelle formulation est un WG (granulés dispersibles) conçu « pour préserver les propriétés uniques des différentes matières actives en gardant les avantages de l'encapsulation de la clomazone : contrôle de la volatilité et efficacité haute performance ».
Par rapport au tank mix, elle présente « facilité et sécurité d'emploi par rapport à un mélange extemporané ».
Les essais présentés montrent un spectre mixte antigraminées antidicotylédones, et une efficacité à la fois meilleure en moyenne et plus régulière que celles de :
– la clomazone seule et l'aclonifen seul sur pois et féverole ;
– la clomazone seule et la métribuzine sur pomme de terre ;
– leur mélange en tank mix sur pomme de terre.
Pour la vigne mais pas seulement
Flazasulfuron et glyphosate pour la vigne et les vergers
Autre association nouvelle de substances déjà connues sur une culture, les deux produits à base de flazasulfuron et de glyphosate destinés à la vigne et présentés conjointement par ISK et Belchim.
Ces deux associations sont codées BCP244H et BCP245H.
La première contient deux fois plus de flazasulfuron que la seconde, pour la même quantité de glyphosate. Leur avantage commun est de « réduire la dose de glyphosate à l'hectare (en comparaison d'un mélange extemporané) tout en assurant une efficacité de postémergence équivalente ».
Certes, les deux substances appartiennent à des groupes d'herbicides touchés par des résistances. Mais ce n'est pas sur les mêmes cultures et probablement pas avec les mêmes mécanismes : le flazasulfuron est du groupe B, groupe concerné par des résistances en grandes cultures (vulpin, coquelicot, ray-grass, etc.) mais pas en vigne, et le glyphosate, du groupe G, est, lui, en butte à des résistances en vigne (ray-grass et vergerette alias érigéron) mais pas en grandes cultures.
Les deux associations ont une bonne efficacité ; la première a une persistance d'action meilleure que la seconde car elle contient davantage de flazasulfuron.
La communication explique : « BCP244H est le produit de référence prêt à l'emploi pour une application en sortie d'hiver », vu son double effet de préémergence et de postémergence et sa « persistance d'action ».
Pour sa part, BCP245H « s'intègre dans un programme » qui peut être « séquentiel » ou « en mélange ». L'application en séquentiel peut être « en sortie d'hiver ou en mai-juin » avant ou après l'autre intervention. Le mélange avec un autre produit de prélevée en sortie d'hiver sert à « compléter le spectre d'efficacité sur la morelle en particulier ».
Carfentrazone et encore glyphosate, pour la vigne et l'interculture
FMC présente la dernière innovation, une association de carfentrazone-éthyle et encore de glyphosate codée BCP248H et développée par FMC et Belchim.
Là encore, il s'agit d'épauler le glyphosate face aux flores difficiles en lui adjoignant un partenaire qui ne soit pas du groupe G... Mission accomplie, la carfentrazone est du groupe E, « un atout considérable dans la gestion des résistances ».
Par ailleurs, les deux substances agissent en postlevée stricte. Leur association est destinée à la vigne, pour traitement « foliaire en sortie d'hiver (mars-avril) associé ou non à un produit de prélevée » ou bien « foliaire en présence d'adventices », mais aussi à la destruction des Cipan (cultures intermédiaires pièges à nitrates) et repousses après récolte, à la lutte contre les vivaces... La nouvelle association est plus efficace et plus régulière que le glyphosate seul, pour la même dose de cette dernière substance active, contre les adventices annuelles et même bisanuelles et pérennes.
Elle permet aussi d'obtenir la même efficacité en réduisant la dose de glyphosate. Par exemple, sur vigne, avec 1 440 g/ha de glyphosate au lieu de 1 800 g/ha, pour 20 g/ha de carfentrazone.
Par ailleurs, elle agit plus vite que le glyphosate seul, et c'est un atout pour la destruction des couverts avant remise en culture. Celleci peut être faite au bout d'une semaine, et même seulement deux jours pour les semis de céréales paille, maïs et tournesol, explique la communication.
<p>(1) Le HRAC, Herbicide Resistance Action Comitee, organisme international, classe les herbicides en groupes de modes d'action englobant chacun une ou plusieurs famille(s) chimique(s). Les inhibiteurs l'ACCase forment le groupe A et ceux de l'ALS le groupe B ; le glyphosate est du groupe G. Voir aussi p. 24.</p> <p>(2) Note de la rédaction : On le trouve dans un <i>Patoran</i> dans l'<i>Index phytosanitaire</i> de 1969... Et un autre dans celui de 2006.</p> <p>(3) La demi-vie dans le sol serait de 23 jours pour l'isoproturon, l'urée substituée la plus utilisée en France, et de 40 jours pour le chlortoluron (source Wikipédia, d'où le conditionnel).</p> <p>(4) Produit <i>Avadex BW</i> granulé, listé dans l'<i>Index phytosanitaire</i> depuis l'édition dite de 1974 éditée à la fin de cette année-là (p. 278-279) jusqu'à celle dite de 2005 éditée fin 2004 (p. 455), mais absent de l'<i>Index</i> 2006 basé sur des informations à jour au 30 juin 2005.</p> <p>(5) Voir <i>Phytoma</i> n° 640, janvier 2011, p. 49.</p>