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DOSSIER - Cultures ornementales

Méthode de lutte alternative contre l'otiorhynque de la vigne en pépinière ornementale

TOM HEBBINCKUYS* ET ALAIN FERRE** - Phytoma - n°681 - février 2015 - page 22

Un travail commencé en 2011 sur l'utilisation de plantes-pièges associées à un paillage de la culture permet de proposer une méthode d'ores et déjà efficace en culture de photinia, et certainement pour d'autres espèces cultivées.
1. Coléoptère Otiorhynchus sulcatus adulte et larve. L'adulte grignote les feuilles, d'où des dégâts visuels préjudiciables sur plantes d'ornement, mais c'est la larve qui présente la plus forte nuisibilité en s'attaquant aux racines. D. Bruck

1. Coléoptère Otiorhynchus sulcatus adulte et larve. L'adulte grignote les feuilles, d'où des dégâts visuels préjudiciables sur plantes d'ornement, mais c'est la larve qui présente la plus forte nuisibilité en s'attaquant aux racines. D. Bruck

2 T. Hebbinckuys

2 T. Hebbinckuys

3. Dégâts foliaires sur photinia causés par des adultes d'otiorhynque. Ces dernières (il n'y a que des femelles) sont très rarement visibles car elles passent la journée réfugiées dans le sol ou le substrat. Photo : T. Hebbinckuys

3. Dégâts foliaires sur photinia causés par des adultes d'otiorhynque. Ces dernières (il n'y a que des femelles) sont très rarement visibles car elles passent la journée réfugiées dans le sol ou le substrat. Photo : T. Hebbinckuys

4. Aspect d'une des deux espèces de plantes-pièges testées à partir de 2012, le bergenia, au printemps lors de la mise en place, puis à l'automne après grignotage des racines par l'otiorhynque.  Photos : T. Hebbinckuys

4. Aspect d'une des deux espèces de plantes-pièges testées à partir de 2012, le bergenia, au printemps lors de la mise en place, puis à l'automne après grignotage des racines par l'otiorhynque. Photos : T. Hebbinckuys

5. Essai 2014-2015 réalisé sur différentes cultures : de gauche à droite, Cupressocyparis leylandii, Viburnum tinus, Euonymus japonicus, Prunus laurocerasus et Photinia x Fraseri. Photo : T. Hebbinckuys

5. Essai 2014-2015 réalisé sur différentes cultures : de gauche à droite, Cupressocyparis leylandii, Viburnum tinus, Euonymus japonicus, Prunus laurocerasus et Photinia x Fraseri. Photo : T. Hebbinckuys

6. Bergenia en culture de Cupressocyparis leylandii (qui, eux, sont paillés).  Photo : A. Ferre

6. Bergenia en culture de Cupressocyparis leylandii (qui, eux, sont paillés). Photo : A. Ferre

Astredhor Loire-Bretagne, site d'Angers, est une station d'expérimentation membre d'Astredhor, l'Institut technique de l'horticulture. Nous sommes spécialisés, entre autres, dans le contrôle des ravageurs par utilisation de plantes de service.

Dans ce domaine, nous travaillons depuis plusieurs années sur la mise en place d'une méthode de lutte simple et peu coûteuse contre l'otiorhynque de la vigne. Explications d'un procédé simple et efficace.

Pourquoi ce travail ?

Un ravageur nuisible et sournois

Ce coléoptère, Otiorhynchus sulcatus, de la famille des Curculionidae, est très commun en France et en Europe. Il peut infester de nombreuses cultures en pépinières où il cause des dégâts racinaires et foliaires, et s'adapte aussi fort bien aux jardins.

Communément appelée otiorhynque de la vigne, cette espèce est, en fait, extrêmement polyphage (définition en Encadré 1), avec une centaine de plantes-hôtes potentielles. Le photinia, les viburnum ou le rhododendron en font partie pour les plantes de pépinières, mais le fraisier, le framboisier ou encore le muguet et le bégonia font également partie de son menu.

Les adultes dévorent le limbe des feuilles en demi-cercle, induisant une dépréciation de la qualité de la plante. Les larves quant à elles se développent dans le substrat et se régalent des jeunes racines, impactant fortement la croissance de la plante. En cas de forte infestation, le système racinaire peut être entièrement consommé, entraînant la mort de la plante. Il est difficile d'identifier une plante atteinte par des larves et lorsqu'elle est décelée, il est bien souvent trop tard.

Une biologie à connaître

Les adultes (de 7 à 10 mm, noirs, ornés de quelques touffes de poils jaunâtres, photo 1) émergent du terreau généralement de mai à juin. Les populations sont constituées uniquement de femelles qui se multiplient par parthénogénèse (voir Encadré 1). Elles se nourrissent la nuit et peuvent pondre plusieurs centaines d'oeufs au cours de leur vie.

Les larves, de taille généralement inférieure à 10 mm, au corps blanc et à la tête orangée (photo 2), s'alimentent des racines durant plusieurs mois et atteignent leur maturité au printemps suivant. En France, les adultes meurent généralement à l'automne (voir cycle biologique, Figure 1) et ce sont les larves qui passent l'hiver.

La lutte directe existe, mais...

Pour limiter les dégâts en production, il existe des moyens chimiques et de biocontrôle (nématodes et champignons entomopathogènes). Ils fonctionnent assez bien sous réserve de conditions favorables.

C'est pendant l'automne que s'appliquent la majorité des traitements de biocontrôle, car ils ont pour cible le stade larvaire du ravageur. Des traitements phytosanitaires peuvent s'appliquer sur le feuillage en période estivale pour tuer les adultes.

Mais toutes ces solutions restent onéreuses. Ainsi, dans une optique de réduction des produits phytosanitaires et/ou des coûts de production, le projet GGLOP (Gestion globale de l'otiorhynque en pépinière) a débuté en 2011 dans notre station d'expérimentation. Cet article fait état de ce projet, qui arrive à terme, et explique comment l'apport de quelques plantes peut sauver leurs consoeurs en production hors-sol.

Principe de la méthode

Quelques caractéristiques biologiques de l'otiorhynque pouvant être mises à profit

Ce ravageur nous facilite la tâche car son cycle de développement ne comporte qu'une seule génération par an (Figure 1). De plus, étant polyphage, l'otiorhynque doit bien avoir des préférences alimentaires. En effet, bien que nous puissions manger une multitude d'aliments, qui resterait insensible à un boeuf bourguignon ? Le principe est identique pour un insecte.

Nulle question de boeuf ici, mais de Bergenia cordifolia et d'Astilbe arendsii. Ces espèces particulièrement sensibles à l'otiorhynque pourraient servir de plantes-pièges. Disposées avant l'émergence, elles attirent les femelles qui devraient pondre dans ces pots, épargnant les plantes de la culture. En automne, après la phase de ponte (octobre, novembre), il suffit d'éliminer les pots des plantes-pièges avec les larves d'otiorhynque. Ainsi, la culture est assainie et le niveau des émergences de l'année suivante sera réduit.

La plante-piège est utilisable

Une plante-piège est une plante de service (Encadré 1), non destinée à la commercialisation, qui est introduite dans une culture sensible à un ravageur et qui contribue au contrôle de celui-ci.

L'objectif de cette plante-piège, hypersensible au ravageur considéré, est de le détourner de la culture pour le concentrer sur elle. Une fois les individus regroupés, il est plus aisé et moins coûteux de les gérer(1). Les plantes-pièges s'utilisent contre des ravageurs polyphages, mobiles et au cycle de développement assez lent pour nous laisser le temps de casser le cycle de reproduction sans se faire submerger. Par ces trois critères, l'otiorhynque est une cible idéale.

Projet GGLOP

Premiers tests en 2011

En 2011, année de démarrage du projet, nous avons testé plusieurs plantes de pépinière réputées hypersensibles à l'otiorhynque : le fusain et l'if. Les résultats ont été encourageants mais l'efficacité n'était pas suffisante. L'année suivante, nous avons cherché d'autres plantes hypersensibles.

En 2012, essai de deux autres plantes-pièges

Des recherches bibliographiques ont fait mention du Bergenia sp. et de l'Astilbe sp. en tant que plantes extrêmement sensibles à cet otiorhynque. Nous avons alors testé l'apport de ces deux espèces de plantes-pièges dans une culture de Photinia x fraseri 'Red Robin' infestée par nos soins à raison d'une femelle par pot. Cette culture a été choisie car abondamment produite et très sensible à l'otiorhynque.

Les plantes-pièges ont été mises en place en avril 2012, avant l'émergence des adultes, et conservées tout l'hiver afin de compter le nombre d'émergence au printemps suivant.

Dès le début de l'émergence des adultes (vers mi-mai 2013), nous récoltions toutes les semaines les adultes sous les pots. En effet, ces insectes se nourrissent la nuit et se cachent durant la journée sous les pots ou sous la collerette. Il est alors aisé de les prélever et de les dénombrer.

Cette année-là, nous avons dénombré en moyenne 4,7 otiorhynques par Photinia contre 9,1 par Astilbe et 15,1 par Bergenia. L'effet des plantes-pièges est là ! Elles sont plus sensibles que la culture, les femelles se nourrissent et pondent donc davantage dans ces pots. Cependant, une femelle pouvant pondre plusieurs centaines d'oeufs, le fait de dénombrer environ cinq femelles par Photinia est encore trop. Cinq femelles peuvent causer des dégâts esthétiques (photo 3)et se remettre à pondre dans ces pots. La méthode était donc en bonne voie mais n'était pas encore au point.

En parallèle, observation de paillage

Cette même année, nous avons eu l'intuition que l'utilisation d'un paillage à base de cosse de sarrasin pouvait limiter les pontes dans les pots.

En effet, les oeufs sont déposés par l'ovipositeur de la femelle dans le substrat. Le paillage peut donc agir comme barrière physique. Les résultats d'essais ont montré qu'un simple paillage de cosse de sarrasin (1 à 2 cm d'épaisseur environ) s'avérait plus efficace que les solutions de biocontrôle. Nous savons désormais, grâce aux essais menés en 2011 et 2012, qu'un paillage de sarrasin limite fortement les pontes et que les plantes-pièges permettent de regrouper les ravageurs. Voilà l'essai 2013 tout tracé !

Essai 2013 : plante-piège plus paillage des pots de la culture

Deux plantes-pièges et trois paillages testés

Toujours en culture de Photinia x fraseri 'Red Robin', nous avons paillé la culture avec trois types de paillage. La cosse de sarrasin n'étant pas la plus répandue en production, nous avons testé également le miscanthus et les copeaux de bois afin d'obtenir des données sur des paillages plus communs.

Au sein de ces trois modalités étaient disposés des Bergenia et des Astilbe non paillés. Chaque modalité comportait 120 Photinia, six plantes-pièges (trois de chaque espèce) et nous avons infesté manuellement la culture en otiorhynque à raison d'une femelle par pot en moyenne.

L'objectif ici est de tout faire pour détourner les ravageurs vers les plantes-pièges. Ainsi, la culture est paillée pour les dissuader d'y pondre alors que les plantes plus sensibles ont un sol nu pour les inciter à y pondre.

Le but de cet essai est évidemment de retrouver le moins possible d'otiorhynques dans la culture et le plus possible dans les plantes-pièges (signe que celles-ci se sont avérées plus attractives et que les pontes se sont réalisées dans ces pots-là)

Résultats : confirmation de l'intérêt du Bergenia

Les résultats (Figure 2) sont sans équivoque. Nous dénombrons en moyenne 0,7 otiorhynque par Photinia contre 5,4 en moyenne par Astilbe et 13,1 en moyenne par Bergenia, soit presque 19 fois plus que dans un pot de la culture.

Les photos 4 illustrent un Bergenia au moment de sa mise en place au printemps et l'état dans lequel nous le retrouvons à l'automne, en fin d'essai. Les racines ont complètement été dévorées par les larves, signe que le substrat en contient une grande quantité.

Paillages : une nette hiérarchie

En ce qui concerne l'efficacité des différents paillages (Figure 3), à nouveau la cosse de sarrasin s'avère la plus efficace pour limiter les pontes de ravageurs.

En effet, c'est au sein de cette modalité que nous retrouvons le moins d'otiorhynques dans la culture (0,5 en moyenne) et, à l'inverse, les plantes-pièges les plus infestées (18,3 en moyenne), soit 36,6 fois plus d'otiorhynques. Ensuite arrive la modalité miscanthus avec 16,6 fois plus d'otiorhynques dans les plantes-pièges que dans la culture et enfin la modalité copeaux de bois (ratio de 10,6). Ainsi, plus le paillage est grossier, moins il semble efficace. Voir article p. 26 « Contrôler les adventices en pleine terre avec... de la paille » pour l'efficacité de ces paillages envers les adventices afin d'optimiser leurs différents rôle

Une association gagnante

L'association paillage de la culture et disposition de plantes-pièges non paillées est donc la bonne méthode à appliquer. Voilà deux années consécutives que le Bergenia cordifolia apparaît comme la plante la plus efficace ; elle est donc logiquement sélectionnée pour l'application de la méthode. De même, il est préférable d'utiliser de la cosse de sarrasin pour le paillage de la culture. Si ce matériau n'est pas employé, un autre type de paillage peut apporter un résultat tout de même satisfaisant même s'il n'est pas optimal (voir ci-dessus).

En 2014-2015, extension à d'autres cultures

Test en station sur cinq cultures

Nous savons désormais que cette méthode fonctionne en culture de Photinia. Toutefois, nous l'avons vu plus haut, l'otiorhynque cause des dégâts sur plusieurs espèces végétales. L'essai de 2014 consiste donc à appliquer notre méthode sur diverses espèces sensibles à l'otiorhynque rencontrées en pépinière (voir photo 5). Ainsi, les espèces suivantes ont été choisies pour être testées sur la station : Cupressocyparis leylandii, Euonymus japonicus, Photinia x fraseri, Prunus laurocerasus et Viburnum tinus.

Tests en entreprises

De plus, la méthode a été testée dans différentes entreprises en culture de C. leylandii (photo 6), E. japonicus, Photinia x fraseri, Viburnum davidii ainsi qu'en rhododendrons hybrides. À l'automne, les plantes-pièges et quelques plantes de la culture associée ont été rapatriées à la station d'expérimentation. Au printemps, celles-ci seront placées dans des dispositifs à émergence et nous compterons à nouveau chaque semaine le nombre d'otiorhynques émergés.

Résultats attendus ce printemps...

Ainsi en 2015, nous obtiendrons les résultats de la méthode appliquée en station sur diverses espèces végétales sensibles à l'otiorhynque et ceux de la méthode appliquée directement en conditions réelles de production en pépinière. Cette dernière étape est indispensable avant le transfert en entreprise et l'application en autonomie de la méthode par les producteurs.

Autres intérêts des plantes-pièges

Indicateur de présence dans le temps et dans l'espace

En cas de forte pullulation de ravageurs, les plantes-pièges pourraient ne pas suffire à elles seules, même associées au paillage des cultures, pour limiter les populations.

Mais ces plantes-pièges peuvent alors servir d'indicateur de présence d'adultes. Il peut alors être envisagé d'avoir recours à une application de produit phytosanitaire, type adulticide, lors des toutes premières morsures pour ne pas laisser le temps aux femelles de pondre.

De plus, si l'infestation n'est pas spatialement homogène sur une culture, les plantes-pièges permettent de cibler les zones les plus infestées (proches des haies par exemple) et ainsi réduire la quantité, donc le coût et l'impact sur l'environnement, du pesticide utilisé.

Conclusion

Voici désormais une nouvelle méthode alternative simple (voir Encadré 2), efficace et robuste pour lutter à moindre coût contre l'otiorhynque dans le cas d'une production hors-sol. Elle peut également s'avérer complémentaire des méthodes conventionnelles tout en réduisant l'impact et le coût des produits alors utilisés.

Une fois de plus, les plantes de services apparaissent comme des alliées de choix dans des systèmes de cultures innovants. Elles permettent, sans modifier grandement ses habitudes ou l'environnement, de mieux gérer certains ravageurs tout en réduisant les coûts de production, que les cultures soient menées en PBI ou en conventionnel.

D'autres études réalisées par nos soins montrent que leur palette d'action est large et qu'il est nécessaire de profiter de leurs caractéristiques naturelles pour nous aider au mieux à gérer les problèmes. Citons par exemple des plantes-pièges pour contrôler l'aleurode sous serre ou encore des plantes fleuries pour attirer et maintenir les auxiliaires naturels dans les cultures.

(1) Pour un autre exemple d'utilisation de plante-piège, voir Phytoma n° 661, p. 22 « Plantes-pièges contre les aleurodes : l'aubergine est-elle bonne contrôleuse ? ».

1 - Définitions

Plantes de service : plantes disposées autour ou au sein d'une culture qui apportent un service sanitaire ou agronomique à celle-ci. Les plantes de service, non destinées à la vente, peuvent être utilisées pour contrôler les adventices, améliorer les qualités du sol ou encore modifier le comportement des insectes ravageurs ou auxiliaires.

Polyphage : dont le régime alimentaire consiste à se nourrir d'aliments variés, en l'occurrence de diverses espèces végétales. Par opposition à monophage, où le régime alimentaire se restreint à une seule espèce et à oligophage où le régime est limité à quelques espèces.

Parthénogénèse : mode de reproduction largement répandu chez les insectes où l'ovule se développe sans fécondation. Le descendant est un clone de la mère, parfaitement viable.

2 - Récapitulatif de la méthode

Pailler la culture, de préférence avec de la cosse de sarrasin, et ne surtout pas pailler les plantes-pièges.

Utiliser des Bergenia cordifolia comme plantes-pièges et adapter au maximum la taille de leurs pots avec celui de la culture.

Disposer les Bergenia avant l'émergence des adultes (courant avril) afin de regrouper les ravageurs. Les otiorhynques pourront ainsi se délecter de ces plantes, y pondre, délaissant la culture. Voir photo 6 pour exemple de mise en situation.

Densité des plantes-pièges : une pour 25 m² de culture environ.

À l'automne, afin d'éviter une recontamination du site, ne pas jeter les Bergenia défraîchis dans le tas de compost. De préférence, les immerger dans un baril d'eau pour noyer les larves présentes dans la motte ou les mettre en déchetterie.

Renouveler l'opération l'année suivante.

Fig. 1 : Calendrier de l'otiorhynque

Le cycle de développement explique le calendrier des dégâts et permet de savoir à quel moment il faut agir directement (lutte chimique ou biologique) ou indirectement (plantes-pièges).

Fig. 2 : En 2013-2014, deux plantes-pièges comparées

Nombre d'otiorhynques sur la culture de photinia paillée (moyenne des trois paillages) et sur les plantes-pièges.

Fig. 3 : En 2013, comparaison de trois paillages

Trois paillages différents sont appliqués sur la culture de photinia. La plante-piège (ici du bergenia, qui semble la plus attractive pour l'otiorhynque, voir Figure 1 page précédente) est laissée en sol nu.

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier l'ensemble des stagiaires et apprenti(e)s ayant participé chaque semaine et avec le sourire à la « pêche aux otiorhynques » au fil des ans : Virginie, Augustin, Charles, Gabriel, Émilie, Maxime, Clément, Caroline, Valérian, Clémence, Déborah, Ségolène et Élise.

RÉSUMÉ

CONTEXTE - L'otiorhynque de la vigne est un coléoptère qui s'attaque à de nombreuses plantes, notamment en pépinières ornementales. Des moyens de lutte existent mais l'utilisation de plantes-pièges pourrait contribuer à diminuer leur coût.

ÉTUDES RÉALISÉES - Un projet sur l'usage de plantes-pièges a démarré en 2011 sur le site d'Angers Astredhor Loire-Bretagne, sur culture de Photinia x fraseri sensible à l'otiorhynque. Sur quatre plantes-pièges testées, Bergenia sp. s'est montrée la plus performante. Le paillage des cultures hors-sol avec des cosses de sarrasin ayant semblé prometteur dans des travaux menés en parallèle, un test réalisé en 2013-2014 a montré l'intérêt de l'association plante-piège (non paillée)/paillage des conteneurs de la culture, avec des différences entre paillages.

ÉTUDE EN COURS - En 2014, des essais associant plante-piège Bergenia et paillage des pots de culture ont été lancés au sein d'Astredhor et chez des producteurs sur plusieurs cultures.

MOTS-CLÉS - Cultures ornementales, pépinières, cultures hors-sol, Photinia x fraseri, otiorhynque de la vigne Otiorhynchus sulcatus, plantes-pièges, Bergenia sp., paillage, cosses de sarrasin.

POUR EN SAVOIR PLUS

AUTEURS : *T. HEBBINCKUYS, chargé d'expérimentation à Astredhor Loire-Bretagne site d'Angers.

**A. FERRE, directeur d'ALB site d'Angers.

CONTACT : tom.hebbinckuys@astredhor.fr

LIEN UTILE : http://arexhor-pl.monsite-orange.fr/

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