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MALADIES DES CÉRÉALES À PAILLE RÉSISTANCES AUX FONGICIDES : L'ORGE EN PREMIÈRE LIGNE

Phytoma - n°682 - mars 2015 - page 4

Comme tous les ans, un groupe d'experts Inra-Anses-Arvalis publie sa note commune sur les résistances des maladies des céréales à paille aux fongicides qui les visent. Cette année, c'est sur l'orge que se focalisent les principales recommandations.
Symptômes d'helminthosporiose sur orge. C'est cette maladie qui a eu l'évolution la plus notable. Photo : DR

Symptômes d'helminthosporiose sur orge. C'est cette maladie qui a eu l'évolution la plus notable. Photo : DR

Une note datée de janvier 2015 fait le bilan de la situation des résistances aux fongicides des maladies des céréales après la moisson 2014 et les analyses de pathogènes qui ont suivi. Elle est consultable gratuitement sur le site de l'AFPP.

L'évolution notable de l'année, c'est que, citons la note : « (...) la fréquence des souches d'helminthosporiose de l'orge résistantes aux SDHI a fortement progressé en France ». La recommandation est donc de « limiter l'utilisation des SDHI à une seule application par saison, sur orge comme sur blé ».

Helminthosporiose de l'orge, mais aussi septoriose du blé, oïdium du blé, du triticale et de l'orge, piétin-verse, helminthosporiose du blé, ramulariose de l'orge, rhynchosporiose de l'orge, rouilles des céréales, fusarioses des céréales : neuf maladies ou groupes de maladies font chacun l'objet d'une fiche.

Celle-ci récapitule la situation des résistances vis-à-vis des familles de fongicides : IBS (inhibiteurs de la synthèse des stérols, dont font partie les triazoles), QoI (dont les strobilurines), SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase), etc.

Les recommandations générales clôturent la note. En résumé, il faut diversifier et raisonner.

Diversifier :

- les types d'action contre les maladies (ne pas compter que sur les fongicides mais diversifier son choix de variétés et préférer celles peu sensibles, mettre en oeuvre des pratiques culturales adaptées : rotation, labour, date de semis, gestion de l'interculture...) ;

- les modes d'action fongicides ; pour cela « limiter le nombre d'applications par campagne de fongicides de la même famille », plus précisément « limiter l'utilisation des SDHI et des QoI à une seule application (par famille) par campagne » ; pour les IDM, on peut aller jusqu'à deux applications par campagne, mais en « évitant de recourir à la même molécule plus d'une fois par campagne » ; et puis penser à utiliser autant que possible des fongicides multisites.

Mais il faut aussi raisonner ses applications fongicides :

- en ne traitant que si nécessaire, en fonction du climat, de ses propres observations, des modèles et des conseils ;

- en traitant au bon moment (« raisonner le positionnement ») en fonction du développement des maladies et là encore des observations, mais aussi des prévisions et OAD (outils d'aide à la décision) car pour certaines maladies, le bon moment, c'est bien avant de voir les symptômes !

À noter : la dernière page de la note est un tableau récapitulatif de cinquante-trois fongicides, dont trente-trois autorisés en traitement foliaire des céréales en France, tous classés par mode d'action. Bien utile pour s'y retrouver...

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