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NOTE(S) SCLÉROTINIA DU COLZA MÉNAGER LES FONGICIDES « SDHI »

Phytoma - n°684 - mai 2015 - page 5

Sur 450 sclérotes analysés, 78, soit 17 %, étaient résistants. Photo : M.-F. Delannoy

Sur 450 sclérotes analysés, 78, soit 17 %, étaient résistants. Photo : M.-F. Delannoy

Datée d'avril, la note commune 2015 sur le sclérotinia du colza a été publiée sous deux versions différentes, une « courte » et une « longue ».

Toutes deux évoquent l'état de la résistance. Point important : en 2014, la résistance aux SDHI était présente dans huit sites sur les vingt-cinq où ont été prélevés des sclérotes du champignon (départements 02, 10, 18, 54, 60, 77 et 78). Si l'on totalise les analyses des 450 souches (sclérotes) récoltées, on compte 78 souches résistantes, soit 17 % des sclérotes. En 2012, il n'y en avait que 2 %. De plus, pour la première fois, une baisse d'efficacité au champ a été reliée à la présence d'une population résistante (100 % des sclérotes récoltés). C'était en Seine-et-Marne (77).

Concernant la prophylaxie et la lutte biologique, les conseils figurent dans les deux versions :

- cultiver dans la rotation des plantes non sensibles (cas des céréales paille et du maïs) et y contrôler les adventices sensibles ;

- pratiquer le traitement du sol au biofongicide Contans (à base de Coniothyrium minitans).

Pour les traitements avec des fongicides, les conseils sont publiés uniquement dans la version longue de la note. Ils sont de « raisonner la lutte fongicide dans les situations où elle se justifie » :

- ne traiter qu'en cas de risque avéré, sachant qu'un traitement unique suffit en général ;

- en cas de deuxième traitement (rarement justifié), ne pas réutiliser de produit contenant un SDHI ; les modes d'action des QoI et des IDM ne sont pas affectés par la résistance en 2014, l'Anses et le Cetiom l'ont vérifié.

Côté QoI, il faut noter l'azoxystrobine, testée par les auteurs de la note, mais aussi la dimoxystrobine et désormais la picoxystrobine, conseillée de surcroît avec un biofongicide à base de Bacillus pumilus (voir l'article p. 34).

Concernant les IDM, le metconazole et prothioconazole sont tous deux disponibles dans de nouveaux produits où ils sont associés à... un SDHI (voir encore l'article p. 34) mais également dans d'autres produits, outre le cyproconazole et le tébuconazole.

Certains conseils diffèrent selon la région (touchée par la résistance aux SDHI ou non - la note comporte une carte), l'importance du risque de maladie et les systèmes agricoles (fréquence du retour du colza dans la rotation, utilisation des SDHI dans les autres cultures de la rotation ou non).

Cet article fait partie du dossier

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POUR EN SAVOIR PLUS

- Version courte dans les BSV

- Version longue : www.afpp.net/apps/accueil/autodefault.asp?d=5121

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