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DOSSIER - Zones non agricoles

Santé végétale et nutrition : trois avis croisés

PROPOS RECUEILLIS PAR ÉMILIE ASTORG* - Phytoma - n°685 - juillet 2015 - page 32

L'apport de fertilisants permet-il de soigner les plantes ? Philippe Eveillard, Laurent Largant et Quentin Protsenko, trois experts, se penchent sur la question.
Laurent Largant (ci-dessus), Quentin Protsenko et Philippe Eveillard ont évoqué leurs analyses des relations entre nutrition et santé des plantes. CAS, UPJ et L. Theeten / Pixel Images

Laurent Largant (ci-dessus), Quentin Protsenko et Philippe Eveillard ont évoqué leurs analyses des relations entre nutrition et santé des plantes. CAS, UPJ et L. Theeten / Pixel Images

Quentin Protsenko CAS, UPJ et L. Theeten / Pixel Images

Quentin Protsenko CAS, UPJ et L. Theeten / Pixel Images

Philippe Eveillard CAS, UPJ et L. Theeten / Pixel Images

Philippe Eveillard CAS, UPJ et L. Theeten / Pixel Images

La santé des végétaux peut être gérée à travers le prisme de la nutrition et de la fertilisation, souvent négligées alors qu'elles peuvent jouer un rôle préventif. Nourrir les plantes permet-il de prévenir des maladies des végétaux ? Trois experts de la profession ont accepté de donner leur point de vue sur le sujet

Présentation des trois intervenants

Tous membres de l'ANPEA

Philippe Eveillard est directeur du pôle agriculture, environnement et statistiques à l'Union des industries de la fertilisation (Unifa).

Laurent Largant est délégué général de la Chambre syndicale des améliorants organiques et supports de culture (CAS).

Enfin, Quentin Protsenko est responsable des affaires techniques et réglementaires à l'Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics (UPJ).

Les trois organisations sollicitées appartiennent toutes à l'ANPEA, Association nationale pour le perfectionnement et le développement de l'emploi des engrais et des amendements. Cette association a été créée en 1949.

Fertiliser : définition et utilité

Les amendements et les engrais

Philippe Eveillard (P. E.) : Le principe de la fertilisation repose sur le fait de rendre le sol plus fertile. Il existe deux types de produits allant dans ce sens : les amendements qui améliorent les propriétés du sol et les engrais qui apportent des éléments nutritifs pour les végétaux. La fertilisation est un complément à ce que procure le sol.

On ne parle plus uniquement de NPK (azote, phosphore et potassium) car il faut ajouter à ces trois éléments le magnésium, le soufre et le calcium ainsi que les oligo-éléments. Aujourd'hui, on sait avec certitude qu'une quinzaine d'éléments nutritifs sont essentiels à la croissance et à la santé des plantes.

L'absorption des éléments nutritifs par les racines se fait sous leur forme minérale, c'est le mode de nutrition racinaire le plus habituel.

Mais la nutrition foliaire existe également car les feuilles disposent d'une certaine capacité d'absorption (en quantité limitée toutefois). Par exemple, quand on constate un problème de carence, il est possible d'intervenir par la voie de la nutrition foliaire plus directe. Les deux méthodes sont donc complémentaires.

Laurent Largant (L. L.) : Au sens strict, la fertilisation permet d'apporter aux plantes ce dont elles ont besoin. Il est important de dissocier la plante du sol. On fertilise la plante pour agir sur sa croissance. On amende le sol en améliorant ses propriétés.

Le cas particulier des ZNA, zones non agricoles

Il est difficile d'estimer la bonne nutrition des végétaux en espaces verts, car les agents en collectivité se basent sur des observations objectives pour déterminer les besoins réels des plantes. La CAS a réalisé avec la FNMJ(1) un module d'e-learning à l'attention des vendeurs afin de mieux les former aux produits de nutrition des végétaux.

Les sessions portent sur des notions de base d'agronomie sur la fertilisation, la lecture des étiquettes, l'observation du sol et de la plante, les mécanismes d'absorption des éléments nutritifs de la plante, etc. Il faut savoir qu'il est très difficile de donner des doses précises pour les jardiniers amateurs, mieux vaut se référer aux indications du fabricant.

Les collectivités sont peu concernées par les limitations d'épandage. On voit mal une collectivité atteindre la limite des 170(2) unités d'azote par hectare issues des effluents d'élevage !

L'importance du sol

Quentin Protsenko (Q. P.) : L'apport d'éléments nutritifs des plantes de manière raisonnée tout au long de sa croissance est important. Si une plante est carencée, elle est plus sensible aux maladies.

Le sol est un écosystème en tant que tel et, tout comme les plantes, il doit être en bonne santé, avec beaucoup de micro et macro-organismes et une bonne structure du sol (terre de bonne qualité). La plante se nourrit principalement par les racines, c'est donc au niveau du sol qu'on apporte des éléments nutritifs indispensables à sa croissance. Ils sont de deux sortes : les éléments minéraux, directement absorbés par les racines, et les éléments organiques, qui doivent se dégrader dans le temps pour être alors assimilables par la plante.

Pour les jardiniers amateurs, une grande majorité des problèmes rencontrés sont liés à des facteurs abiotiques (carences, manques d'oligo-éléments, problèmes d'arrosage, températures trop faibles ou trop élevées), qu'une bonne fertilisation peut permettre de prévenir.

Une plante bien nourrie sera-t-elle plus résistante ?

Face aux stress abiotiques

P. E./ La fertilisation permet de mieux nourrir les plantes et de les aider à mieux résister aux stress abiotiques (conditions climatiques défavorables telles que le gel, ou au contraire température élevée ou conditions de sol froid et humide, etc.).

Par exemple, le phosphore (P) joue un rôle très tôt sur la croissance et l'élongation racinaire mais son absorption est rendue difficile en sol froid. Le potassium (K) améliore la résistance au gel en élevant la pression osmotique dans les cellules.

Autre exemple, le silicium (Si) chez les graminées se localise sur le bord des feuilles et des tiges qui deviennent alors coupantes et cela permet de créer une sorte de barrière physique face aux agresseurs.

Démarrage de végétation et prévention des carences

La fertilisation permet également d'assurer le bon démarrage de la plante et de réduire la période de grande sensibilité aux attaques d'insectes ou de maladies. Fertiliser est également important afin d'éviter les maladies métaboliques dues aux carences nutritives.

Attention à ne pas surfertiliser

L. L./ La fertilisation n'a pas d'effet direct sur la santé des plantes. Sauf dans le cas de carences, quand des éléments nutritifs ne sont pas suffisants face aux besoins de la plante, et cela se manifeste sous la forme de différents symptômes.

Apporter au bon moment les bons éléments nutritifs permettra à la plante d'être moins sensible aux ravageurs et maladies... Mais attention à ne pas aller en sens inverse et à ne pas surfertiliser ! Dans ce dernier cas, la plante se développera mal et sera bien entendue plus sensible aux agents biotiques. Correctement nourrie, elle se portera bien.

Mais nous ne pouvons pas dire qu'une plante bien nourrie ne subira pas l'attaque de bioagresseurs ou de maladies.

Un effet « bonne santé générale »

Q. P./ Oui, s'il s'agit d'un facteur abiotique. Mais une plante en bonne santé sera plus sujette à résister aux maladies et attaques d'insectes.

De plus, certains éléments nutritifs permettent de raffermir les feuilles, ce qui peut éviter la pénétration d'un champignon ou la piqûre d'un insecte. Certaines plantes par un mécanisme de défense émettent des composés toxiques pour les bioagresseurs lors d'une attaque, la fertilisation peut influencer leur présence.

Faut-il raisonner la fertilisation ?

Ajuster selon les besoins de la plante et le sol ou le support de culture

P. E./ Bien entendu, c'est indispensable. On calcule les besoins de chaque culture et on peut aussi « suivre » les plantes grâce à des capteurs pour ajuster l'apport d'azote, principalement (ex. : jus de pétiole, jus de sève).

Il ne faut pas abuser des bonnes choses car un déséquilibre peut entraîner une gêne pour l'absorption d'autres éléments (antagonisme d'absorption). Il faut également prendre en compte les particularités du sol.

Tout cela vaut pour les fertilisants, mais aussi pour les supports de culture et les terreaux. Il existe des terreaux apportant une valeur en éléments nutritifs non négligeable. Si on ajoute un engrais, il faut proportionner l'apport d'éléments nutritifs pour compléter le terreau par rapport au besoin des plantes.

Si l'on ne peut pas prévenir toutes les maladies avec la fertilisation, on peut cependant agir en préventif par la fertilisation en améliorant la nutrition des végétaux et/ou les propriétés du sol comme le pH et la matière organique

Un dosage délicat, surtout en ZNA

L. L./ Il ne faut pas surfertiliser, mais il est plus délicat, pour les cultures en ZNA, de savoir à quel moment intervenir et dans quelles proportions. Il faut privilégier la formation des agents en collectivités afin qu'ils puissent différencier plus précisément les symptômes de maladies (ou d'attaque de ravageurs) des carences.

Le mieux serait de pouvoir réaliser des analyses du sol et également de savoir comment sont exploités les résultats. En parallèle de cette première analyse, il faut également réaliser une analyse terrain pour évaluer le profil du sol (pour un arbre, il faut descendre environ à 2 mètres de profondeur).

Q. P./ Attention, un trop plein d'azote favorise la croissance excessive de jeunes pousses tendres et bien vertes, très appétentes pour les bioagresseurs. Mais une quantité insuffisante d'apports d'éléments nutritifs peut occasionner d'autres problèmes. Par exemple, les très vieux arbres (d'ornement ou du verger) sont souvent sujets aux maladies car ils sont affaiblis. Ceux-là nécessitent alors plus d'attention sur leur fertilisation.

Quelles sont les innovations proposées par les fabricants ?

Régler le rythme de libération des éléments nutritifs

P. E./ Les engrais ont une longue durée de vie (plus longue que pour les phytosanitaires) car les éléments nutritifs dont les plantes ont besoin ne changent pas. L'innovation réside dans les additifs agronomiques ayant pour fonction, par exemple, la libération progressive et contrôlée des éléments nutritifs et la maximisation de la part absorbée directement par les racines.

Les engrais enrobés existent depuis une trentaine d'années, sous la forme de granulés couverts d'une coque qui ralentit la diffusion afin d'assurer une libération des éléments nutritifs correspondant mieux à la dynamique des besoins des plantes.

Préparations microbiennes pour améliorer l'absorption des nutriments

Autre recherche conduisant à des innovations : la microbiologie du sol et la sélection de préparations microbiennes favorisant l'absorption et l'assimilation des éléments nutritifs.

Ces préparations comportant des bactéries ou des champignons comme les mycorhizes doivent obtenir une AMM en tant que matière fertilisante favorisant la croissance et le développement des plantes.

Les mycorhizes sont des champignons qui permettent à la plante via des filaments ou hyphes prolongeant leurs racines d'explorer un plus large volume de sol afin d'aller puiser le phosphore, élément très peu mobile dans le sol. Ces préparations microbiennes peuvent être également associées à un engrais ou à un amendement organique si l'AMM le prévoit.

Produits spécialisés par types de végétaux

LL/ Les produits en ZNA sont de plus en plus souvent organiques. Des gammes spéciales sont proposées aux collectivités, avec une formulation du fertilisant organique pratique qui ne nécessite pas d'équipement spécifique : il s'agit souvent d'engrais organiques en bouchon faciles à épandre, bien stabilisés, sans odeur.

Q. P./ Il existe des produits qui donnent toutes les clés en main pour la santé du végétal et pérenniser la culture dans le temps.

Pour les gazons, par exemple, il existe des produits qui associent les graines, le support de culture et un engrais à libération lente qui permet une bonne germination et garde le gazon bien vert.

De plus en plus de fabricants proposent des produits spécialisés par type de culture. En effet, chaque plante a des besoins bien particuliers, les variétés ornementales notamment sont très diversifiées avec des besoins les plus variés.

Peut-on aller vers un « Ecoferti(3) » ?

Une réglementation « limitante » existe depuis longtemps

P. E./ Non, un « Ecoferti » comme c'est le cas pour les phytosanitaires avec Ecophyto n'est pas nécessaire. Il existe déjà une réglementation ancienne sur la fertilisation azotée.

Nous en sommes au cinquième programme d'action pour l'application de la directive nitrate (programme de quatre ans). La zone vulnérable dans laquelle s'applique ce cinquième programme vient encore d'être étendue et couvre 70 % de la surface agricole nationale. Les agriculteurs sont tenus de réaliser un calcul prévisionnel d'apport d'azote par culture et d'enregistrer tous les apports de produits contenant de l'azote dans un cahier d'enregistrement.

Parallèlement, il existe un calendrier définissant des périodes d'interdiction d'apport pour trois grandes catégories de fertilisants azotés d'origine minérale et organique et des distances à respecter en bordure de zones habitées et de cours d'eau.

Nous avons mené une enquête interne sur la perception de la fertilisation par les collectivités : il reste beaucoup à expliquer mais il est important de bien faire comprendre que les engrais servent à la nutrition des plantes et que leur usage raisonné limite le risque de pollution. On fait souvent un amalgame entre engrais et pesticides. L'enquête est le reflet de l'opinion publique, il faudrait « en mettre le moins possible », sans toutefois penser à la prévention des carences, à la qualité des végétaux et à la qualité des gazons par exemple.

Les ZNA fertilisent déjà peu

L. L./ Le calcul de la fumure prévisionnelle existe déjà en grandes cultures dans les zones vulnérables. Nous n'irons pas vers un « Ecoferti », car les règles de limitation pour la fertilisation existent déjà depuis longtemps, et les zones vulnérables ne font que s'étendre. L'encadrement est très précis quant aux doses qu'il est possible d'apporter.

De plus, en zones non agricoles, la fertilisation est très limitée, à l'exception de quelques petites zones comme les golfs et les terrains de sport.

Q. P./ L'utilisation d'engrais dans les zones non agricoles (pour les professionnels ou amateurs) reste marginale. Les jardiniers amateurs n'ont pas le réflexe de fertiliser. Je ne pense pas que ces usages aient un réel impact sur l'environnement et donc nécessitent des restrictions sur les ZNA.

Mais il est toujours important d'apporter des informations utiles aux jardiniers pour une fertilisation raisonnée et adaptée.

(1) Fédération nationale des métiers de la jardinerie.(2) C'est une limite qui se calcule sur la moyenne de l'exploitation agricole.

1 - Quelques précisions à propos des biostimulants

Les biostimulants ont une action sur l'amélioration de l'absorption des éléments nutritifs, ils permettent en résumé à la plante de mieux grandir. Il existe souvent un flou entre biostimulation et biocontrôle.

Il faut bien distinguer les stimulateurs de la nutrition et de la croissance à classer dans les biostimulants, des stimulateurs de défenses naturelles.

Le premier terme correspond à la grande famille des matières fertilisantes par les fonctions qu'il remplit.

Le second terme se prévaut d'une revendication phytosanitaire (la défense des végétaux) et entre dans le champ réglementaire d'une AMM phyto pour laquelle les études devront démontrer l'effet et l'efficacité sur la maladie ou l'agresseur désigné.

La définition proposée par l'European Biostimulants Industry Council (EBIC, l'association européenne des biostimulants) est la suivante : « Les biostimulants se définissent comme des substances et/ou micro-organismes dont la fonction, lorsque appliqués aux plantes ou à la rhizosphère, est la stimulation des processus naturels qui favorise/améliore l'absorption ou l'utilisation des nutriments, la tolérance aux stress abiotiques et/ou la qualité de la culture, indépendamment de la présence de nutriments. »

Au niveau européen, la DG GROW(1) a proposé une définition en novembre 2014 : « Toute substance ou micro-organisme appliqué sur les plantes, les semences ou dans l'environnement racinaire avec l'intention de stimuler les processus naturels des plantes en vue d'améliorer l'efficacité d'utilisation des éléments fertilisants et/ou la tolérance au stress abiotique et/ou la qualité des cultures indépendamment de la teneur en élément nutritif, ou toute combinaison de telles substances et/ou de tels micro-organismes destinés à cet usage. »

(1) Nouveau nom de la DG Entreprise depuis fin 2014.

2 - Le cas des gazons : l'avis d'un expert

 « Il y a du progrès génétique depuis quelques années », selon Jean-Marc Lecourt, président de la Société française des gazons. Photo : DLF

« Il y a du progrès génétique depuis quelques années », selon Jean-Marc Lecourt, président de la Société française des gazons. Photo : DLF

Jean-Marc Lecourt, président de la Société française des gazons, apporte son analyse.

La tendance est à la baisse sur la fertilisation en ZNA (sur les terrains de sport, cela se maintient car les supports sont généralement « pauvres »).

Les collectivités cherchent à faire des économies. Il y a un problème d'assimilation de la notion des « intrants », les produits phyto sont souvent associés aux fertilisants. C'est pour cela que l'on parle de plus en plus de nutrition pour dédiaboliser ce geste technique.

Majoritairement, les niveaux de fertilisation ont grandement baissé pour des raisons économiques et écologiques.

En matière d'innovation, le « pas cher » peut coûter cher. Réaliser des économies sur les fertilisants de qualité revient au même qu'aller vers des fertilisants de basse qualité mais qui peuvent être plus polluants. C'est une fausse économie.

Il y a du progrès génétique depuis quelques années : le catalogue officiel est passé de l'inscription de la valeur agronomique technologique (VAT) à la VATE (dans laquelle on a ajouté la dimension environnementale en intégrant de plus en plus les résistances aux maladies).

De plus, les technologies appliquées aux gazons ont permis de voir arriver sur le marché des produits vraiment plus efficaces depuis le début des années 2010.

Il est ici question de pelliculage ou d'enrobage qui permettent d'apporter des éléments nutritifs suffisants au moment de l'installation des gazons.

Par exemple, l'apport de mycorhizes permet de diminuer de 30 % l'apport de fertilisants sur les gazons.

Mais la tendance à la baisse se confirmera alors même que l'agronomie a ses raisons que la raison ne saurait ignorer.

Dans un contexte de restriction et d'interdiction des produits phytosanitaires de synthèse (loi Labbé), on ne peut pas se permettre d'avoir des gazons malades : la solution est forcément végétale et variétale.

Nous parlons de vivant et il a besoin d'être nourri.

RÉSUMÉ

EXPERTS - Philippe Eveillard, de l'Unifa, Laurent Largant, de la CAS et Quentin Protsenko, de l'UPJ, donnent leur opinion sur les relations entre nutrition des plantes et santé végétale. Jean-Marc Lecourt, président de la SFG, donne un avis complémentaire sur le cas des gazons.

LEUR AVIS - Ces experts s'accordent sur le fait que les produits de type fertilisants et amendements n'ont pas d'effet sur les bioagresseurs des plantes (les produits qui en ont doivent être considérés et réglementés comme des produits phytopharmaceutiques). Il en est de même pour le cas particulier des biostimulants.

En revanche, ils ont un effet en amont sur la santé générale des plantes, leur croissance, ainsi que sur leur résistance aux stress abiotiques.

Ces bienfaits ne sont sensibles que si la fertilisation est raisonnée.

Des innovations existent, notamment celles permettant un rythme adapté de libération des éléments nutritifs et l'utilisation de mycorhizes et autres micro-organismes à action biostimulante.

Concernant les gazons, la tendance à la baisse de la fertilisation va continuer, aidée par les progrès de la génétique, mais attention aux fausses économies.

MOTS-CLÉS - Zones non agricoles (ZNA), nutrition, fertilisation, engrais, amendements, Unifa (Union des industries de la fertilisation), CAS (Chambre syndicale des améliorants organiques et supports de culture), UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics), SFG (Société française des gazons).

POUR EN SAVOIR PLUS

AUTEUR : *É. ASTORG, responsable communication et relations publiques UPJ.

CONTACT : emiliebasuyau@upj.fr

LIENS UTILES : www.upj.fr

www.unifa.fr

www.cas-asso.org

www.gazonsfg.org

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