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Photo : Pixabay
Sur le colza, la note, signée Anses-Inra-Terres Inovia, analyse la résistance de Sclerotinia sclerotiorum aux SDHI. Il s'agirait d'un mécanisme de mutation de cible. Sept génotypes résistants au boscalid sont identifiés, dont six avec résistance croisée positive au bixafen et au fluopyram (mais à niveaux plus faibles).
Le conseil est de privilégier la prophylaxie (rotations avec cultures non sensibles, ex. : céréales) et la lutte biologique à l'aide de Coniothyrium minitans (produit Contans WG).
Au printemps, la note préconise d'éviter le boscalid seul, de n'utiliser qu'un produit à base de SDHI s'il faut traiter deux fois, et de renoncer aux SDHI dans les parcelles à forte pression de maladie et où la résistance est présente. Des produits à base de triazoles (metconazole et prothioconazole) et QoI (azoxystrobine) sont autorisés et « aucune résistance spécifique n'a été décelée ».
Sur la vigne, la note, signée DGAL-SdQPV MAAF-Anses-Inra-CIVC-IFV-chambres d'agriculture, préconise des règles de prophylaxie et de qualité de pulvérisation. Elle fait le bilan de 2015, inchangé pour le botrytis. Voyons ce qui évolue :
Pour le mildiou, un mécanisme de RNLC, résistance non liée à la cible (respiration alternative) induit une résistance croisée positive de faible intensité entre QiI (cyazofamide, amisulbrom) et QoI-D (amétoctradine), pour l'instant, à faible fréquence. Une population contenant des individus résistants spécifiquement à l'amétoctradine avec un facteur de résistance fort a été détectée.
Pour l'oïdium, les facteurs de résistance sont moyens à forts vis-à-vis du quinoxyfen mais avec une perte de fitness des souches résistantes. La résistance aux QoI augmente encore. Il existerait une variabilité de sensibilité à la métrafénone, avec une souche qualifiable de résistante. Enfin, aucune souche résistante aux SDHI n'a été décelée (on en avait trouvé deux en 2014(1)).
Les recommandations sont les mêmes qu'en 2015, sauf que :
- pour le mildiou, les QoI ont un intérêt contre... le black-rot ; l'amisulbrom s'ajoute à la cyazofamide comme produit à base de QiI dont il ne faut pas dépasser deux applications par an ; l'amétoctradine est conseillée pas plus d'une fois par an, de même que les anilides ;
- pour l'oïdium, la note suggère de se limiter à une seule application de quinoxyfen pour « espérer une évolution à la baisse de la résistance » là où elle se manifeste.
(1) « Note maladies de la vigne », Phytoma n° 684, mai 2014, p. 4.
