Les produits de protection des plantes sont souvent pointés du doigt en raison de leurs impacts potentiels sur la sécurité des utilisateurs, des consommateurs, de l'environnement et de la biodi-versité. Si les nombreuses études conduites pour l'obtention de leur autorisation de mise sur le marché apportent des réponses à ces questions légitimes, la mise en oeuvre des recommandations de bonnes pratiques permet de compléter ces réponses.
C'est pourquoi certaines entreprises de l'agrofourniture adhérentes à l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP) ont mis en place des réseaux de fermes dans lesquels ces recommandations sont confrontées à la pratique agricole.
Pourquoi ces réseaux ?
Intérêt d'une approche systémique en conditions réelles
Ces fermes ont pour vocation de répondre à l'ensemble des enjeux de l'agriculture durable : santé/sécurité des personnes, qualité de l'eau, de l'air, biodiversité.
Cette approche systémique se traduit par :
- l'acquisition des références dans un contexte réel de production agricole ;
- la démonstration de la pertinence et la praticité des solutions développées pour réduire les impacts potentiels des produits de protection des plantes, notamment grâce aux échanges avec les agriculteurs partenaires de ces réseaux ;
- la mise en place de partenariats avec des organismes locaux partageant les mêmes questionnements ou apportant une expertise complémentaire ;
- l'apport de supports de formation et d'information pour des techniciens agricoles et des agriculteurs, voire du grand public ou des médias.
Cet article a pour but de faire connaître l'ensemble des actions menées dans ces réseaux ainsi que de partager, notamment, les principales connaissances acquises sur la biodiversité de ces fermes dont les contextes agro-climatiques et modes de production diffèrent.
Qui sont-ils ?
Trois réseaux, chacun très diversifié
Une soixantaine d'agriculteurs participent à ces réseaux, qui sont le réseau Agéris de Syngenta, les fermes de références de Bayer et le programme BiodiversID de BASF. Tous ont en commun le souci de préserver, voire d'améliorer leur environnement.
Celui-ci fait partie de leur patrimoine, souvent légué par leurs parents, et qu'ils espèrent bien à leur tour transmettre à leurs enfants. Qu'ils soient viticulteurs, arboriculteurs, céréaliers, polyculteurs-éleveurs ou producteurs de bananes, tous ces agriculteurs ont cet objectif commun : concilier un haut niveau de production, au plan quantitatif mais aussi qualitatif, avec le respect de leur environnement.
Ces réseaux n'ont pas la prétention de couvrir toutes les situations françaises. Mais, de par leur répartition sur le territoire, leurs fermes illustrent bien la diversité de notre agriculture (voir Figure 1).
Engagement pour une progression et pour la communication
Les exploitants de ces réseaux s'engagent dans une amélioration continue de leurs pratiques agricoles et à la préservation de leur environnement, mais ils s'engagent aussi à échanger sur leurs actions avec des interlocuteurs agricoles, des filières et plus largement le grand public.
Pratiques mises en oeuvre
Sécurité utilisateurs
Ceci se traduit par la mise en place de mesures limitant l'exposition des utilisateurs aux produits. On y trouve notamment l'optimisation de l'organisation du travail, le test puis l'adoption d'équipements de protection individuelle (tablier de préparation des traitements, visières, gants, etc.).
Installations fixes à la ferme et limitation des risques de pollution
Les agriculteurs ont également mis en place les équipements indispensables pour prévenir les pollutions diffuses (au champ) et ponctuelles (à la ferme surtout, mais aussi au champ en cas d'incident) :
- stockage sécurisé des engrais et des semences ;
- local de stockage des produits de protection des plantes (appelé souvent « local phyto ») dans le respect de la réglementation ;
- pulvérisateur régulièrement contrôlé et entretenu ;
- aires de remplissage et de nettoyage du pulvérisateur aménagées et permettant la récupération des effluents phytopharmaceutiques ;
- installation de systèmes de traitement de ces effluents à la ferme (Héliosec de Syngenta, Phytobac de Bayer, Osmofilm en lien avec BASF) ;
- système de rinçage des emballages vides de produits phytopharmaceutiques et leur collecte par Adivalor...
Préservation de la qualité de l'eau
De même, les agriculteurs préservent la qualité de l'eau, notamment par l'implantation de bandes enherbées le long des cours d'eau conformément à la réglementation. Très souvent, ces bandes enherbées, mais aussi les haies, contribuent à limiter et intercepter les ruissellements.
De plus, elles évitent la dérive de pulvérisation et constituent un filtre naturel limitant les transferts de produits phytopharmaceutiques et d'engrais vers le milieu aquatique et l'environnement en général.
Les exploitants s'engagent à entretenir et renouveler les zones non cultivées (haies, bosquets, talus, bandes enherbées, jachères). Ceci pour des raisons techniques et agronomiques (lutter contre l'érosion des sols...) mais aussi pour des raisons environnementales (prévenir les pollutions diffuses, préserver la faune sauvage, les organismes auxiliaires, les pollinisateurs et la flore), voire des raisons sociétales (embellir le paysage pour l'écotourisme, densifier les populations de gibier pour la chasse...).
Audits, diagnostic, suivis
Enfin, un « état des lieux » a été conduit sur les exploitations au travers d'audits et de diagnostics volontaires. Ceux-ci sont reconduits pour mesurer les variations par rapport à l'état initial.
Ils concernent :
- l'eau (diagnostics Aquasite pour le corps de ferme/pollutions ponctuelles et Aquaplaine pour les parcelles/pollutions diffuses, réalisés par des ingénieurs d'Arvalis-Institut du végétal) ;
- la biodiversité : « faune sauvage » réalisé par les techniciens des fédérations départementales des chasseurs, « insectes utiles (auxiliaires et pollinisateurs) » réalisés par des entomologistes indépendants, « flore » réalisés par des botanistes indépendants.
Tous ces réseaux ont en commun, entre autres, la mise en oeuvre des bonnes pratiques phytosanitaires. Ils s'intéressent à la sécurité des utilisateurs, la limitation des risques de pollutions ponctuelles et diffuses, mais aussi à la connaissance, la préservation, voire à l'amélioration de la biodiversité dans les exploitations agricoles.
À propos de biodiversité
L'agriculture, des effets multiples
Sur ce dernier point, l'agriculture a un rôle majeur à jouer, d'autant qu'elle gère plus de 50 % du territoire métropolitain.
Tout d'abord, elle est utilisatrice de biodiversité. Ensuite, elle peut en être répressive si elle est mal gérée. Enfin, elle peut aussi la favoriser (accueil d'espèces sauvages), voire en être créatrice en aménageant le territoire, en créant de nouvelles variétés végétales et races animales.
Une richesse biologique méconnue
C'est cette richesse biologique que ces réseaux de fermes mettent en valeur. En effet, ils montrent que, dès lors qu'on y prête attention, les fermes françaises sont plus riches de biodiversité que ne le laissent penser certaines idées reçues véhiculées dans les médias.
Les inventaires de biodiversité réalisés montrent que certaines exploitations de quelques dizaines d'hectares hébergent 12 % des espèces d'oiseaux de France et 8 % de la flore, avec des espèces patrimoniales comme l'élanion blanc (Encadré 1, p. 33) pour les oiseaux ou, pour les végétaux, l'odontite de Jaubert et la fritillaire pintade.
Côté insectes, on y trouve par exemple 28 % des espèces de carabes inféodées aux espaces agricoles.
Parmi elles, on notera Nebria salina (voir Encadré 2) ou encore Semiophonus signaticornis, espèces rares et que les entomologistes ne pensaient pas trouver dans des milieux cultivés. En effet, ces derniers sont considérés comme a priori pauvres par les naturalistes... alors qu'ils sont surtout mal connus.
Ces inventaires montrent l'impérieuse nécessité de mieux connaître les milieux cultivés. En effet, on ne peut préserver que ce que l'on connaît, et à l'évidence ces milieux restent méconnus.
Implanter des aménagements pour améliorer la biodiversité
Ces fermes permettent aussi d'évaluer l'intérêt et les effets des aménagements de l'espace types haies, bandes enherbées ou fleuries, bosquets, talus, mares, etc.
À cet égard, l'agriculture a cette chance de pouvoir restaurer la biodiversité lorsque cela est nécessaire. Mais l'implantation de ces aménagements a un coût. De plus, leur entretien en a un autre (coût direct et temps de travail, par exemple taille des haies) à mettre en balance avec des avantages (exemple : récolte de bois de chauffe).
Implanter un aménagement sans anticiper la faisabilité de son entretien peut être une source d'abandon rapide.
La force de ces réseaux de fermes est également d'évaluer, sur la durée, la faisabilité pratique et l'impact économique des aménagements et actions à mettre en place, afin de les rendre durables en pratique.
Ces trois réseaux constituent autant de démonstrations grandeur nature qu'une agriculture compétitive et responsable est possible et, surtout, qu'elle permet un développement économique tout en préservant l'environnement.
Enfin, ils ont également pour vocation de communiquer sur ce modèle, et ceci, avec des preuves à l'appui.
Fig. 1 : Soixante exploitations en trois réseaux croisés
Répartition des exploitations agricoles des trois réseaux présentés ici (Agéris, Fermes de références, BiodiversID).
1 - Agéris : les bonnes pratiques phytosanitaires à haute valeur environnementale, un pas vers la durabilité
Depuis quinze ans, le réseau Agéris regroupe douze exploitations agricoles en grande culture, viticulture et production de bananes.
Les fermes Agéris hébergent entre 33 et 70 espèces d'oiseaux, soit entre 5,7 et 12 % de l'avifaune de la France métropolitaine. On y note la présence d'espèces remarquables : élanion blanc (photo), oedicnème criard, huppe fasciée, outarde canepetière...
Ces observations sont autant d'encouragements pour les agriculteurs à maintenir, voire à améliorer les habitats pour cette avifaune.
Des diagnostics de flore herbacée ont permis de chiffrer le nombre d'espèces présentes allant de 157 en grandes cultures à 470 en viticulture. En France métropolitaine, la flore est estimée actuellement à plus de 6 200 taxons dont 4 900 espèces indigènes. Avec des surfaces de l'ordre de 100 hectares, les exploitations portent donc entre 2,5 et 7,5 % de la flore métropolitaine.
Des espèces considérées remarquables ont aussi été mises en évidence : odontite de Jaubert, espèce endémique protégée à l'échelle du pays, fritillaire pintade dans le Bordelais, astragale pois chiche et cerfeuil bulbeux, espèces remarquables de Lorraine.
Pour certaines fermes, cela a conduit à des reconnaissances internationales (label « Rain Forest Alliance » pour la ferme Agéris de Guadeloupe).
Les leviers permettant de restaurer cette biodiversité tout en préservant la productivité des exploitations sont désormais bien connus : adaptation des tailles de parcelles, rotation culturale et assolement, mise en place et gestion des bords de champs, enherbements interrangs, implantation et restauration des haies, cultures intermédiaires, jachères.
L'ensemble de ces mesures a été proposé aux agriculteurs Agéris qui les ont adoptées à des degrés divers. Des mesures d'« efficacité » ont été réalisées afin de pouvoir compléter les connaissances sur telles ou telles mesures d'aménagement.
Ces résultats ont été rassemblés dans deux brochures : « Agriculture compétitive & biodiversité : l'exemple des fermes Agéris pour les fermes de grandes cultures » et « Viticulture compétitive et responsable pour les exploitations viticoles ».
Les agriculteurs Agéris ont montré que la biodiversité est une part entière de leur patrimoine. L'état de celle-ci est plutôt satisfaisant et les quinze années de gestion responsable de leur territoire ont permis aux agriculteurs d'améliorer cette biodiversité dans des proportions notables.
Ces avancées conduisent les agriculteurs à replacer la biodiversité dans un contexte plus général, considérant aussi le volet économique et les demandes sociales et sociétales, en bref, une approche de durabilité.
Partant de ce constat, les agriculteurs du réseau ont souhaité un diagnostic complet. Dénommé Diagéris, il fait un état de l'exploitation sur : biodiversité, bilan carbone, qualité de l'eau et des sols, bilan énergétique, sécurité de l'agriculteur et des employés, pratiques phytosanitaires et performances économiques. À ce jour, cet outil est limité aux exploitations de grandes cultures et viticoles.
Les quinze années de fonctionnement du réseau Agéris constituent un socle solide permettant de montrer les engagements d'agriculteurs responsables pour répondre aux demandes de la société en approvisionnement alimentaire, énergétique et de protection de l'environnement.
2 - Fermes de références Bayer : partager des initiatives pour une agriculture durable et compétitive
Depuis 2011, Bayer a développé le réseau des fermes de références qui compte aujourd'hui six exploitations agricoles réparties sur toute la France.
Bayer et ces six agriculteurs s'engagent ensemble pour progresser et contribuer à l'évolution des pratiques agricoles. Les solutions développées et testées sur ces fermes sont systématiquement replacées dans le contexte de l'exploitation afin de vérifier leur viabilité économique, environnementale et sociale.
Résultats : l'émergence d'idées et d'initiatives concrètes pour faire évoluer les habitudes, changer les pratiques au quotidien, créer de nouveaux réflexes et ce, dans de nombreux domaines d'actions tels que la sécurité des utilisateurs, l'optimisation des applications, la protection des milieux, les itinéraires culturaux et la biodiversité.
Concernant ce dernier point, de nombreuses initiatives sont mises en oeuvre sur ces fermes : adaptation des pratiques culturales, raisonnement de l'entretien des bords de champs, mise en place d'aménagements ou encore inventaires de la faune présente : avifaune, petits mammifères, faune auxiliaire...
Les insectes auxiliaires de cultures peuvent jouer un rôle important dans la régulation des organismes nuisibles. Connaître l'abondance et la diversité de la faune auxiliaire par région et par système de cultures est un préalable indispensable à tout changement de pratiques agricoles ou mise en place d'aménagements (haie, bandes enherbées...) pouvant la favoriser.
Dans ce but, une étude a été conduite sur cinq fermes de références Bayer. Un focus particulier a été réalisé sur les carabes, insectes coléoptères considérés comme auxiliaires majeurs en grandes cultures car ils consomment de nombreux organismes nuisibles (pucerons, limaces...).
Les objectifs de l'étude étaient de réaliser un inventaire initial des espèces de carabes présentes sur ces cinq exploitations agricoles et de mettre en relation l'influence du paysage et des pratiques agricoles sur ces populations de carabes.
Plus de 400 pièges installés (pots Barber) sur 50 parcelles ont permis de collecter, d'avril à juillet 2014, quelque 50 000 carabes de 160 espèces différentes, ce qui représente environ 16 % de l'ensemble des espèces de carabes recensées en France.
De nombreuses espèces remarquables ont été identifiées. Ainsi, 21 espèces dont six rares qui n'avaient jamais été mentionnées en Eure-et-Loir ont été trouvées sur la ferme d'Houville-la-Branche (28). Autre exemple, Nebria salina (photo) est l'espèce majoritaire (6 276 individus, 63 % de la population) sur la ferme de Gerland (21) alors qu'elle n'avait plus été trouvée en Côte-d'Or depuis au moins 1990. Ces résultats soulignent, contrairement aux idées reçues, que le milieu agricole abrite des communautés abondantes et diversifiées de carabes dont certaines espèces rares.
De plus, cette étude a permis d'illustrer les connaissances sur les facteurs favorisant les populations de carabes : techniques culturales simplifiées, rotation ou encore aménagements...
Les résultats de cette étude constituent un état des lieux de la faune carabique sur cinq fermes de références. Ils montrent que les carabes sont déjà bien présents en grandes cultures tant en nombres d'individus qu'en diversité d'espèces.
Ces résultats sont encourageants et motivants pour les agriculteurs qui pourront mettre en place sur leurs exploitations des actions pour les favoriser encore plus.
Comme pour toutes les autres actions conduites sur les fermes de références, les résultats de cette étude sur les auxiliaires de cultures et les recommandations qui en découlent seront partagés avec les acteurs des filières agricoles (voisins agriculteurs, conseillers techniques...) lors des rencontres sur ces exploitations.
Un nouveau recensement sera nécessaire dans quelques années pour voir « l'efficacité » des actions réalisées sur l'abondance et la diversité de ces auxiliaires des cultures.
3 - Le programme BiodiversID - BASF France Division Agro
Comment démontrer que l'agriculture moderne est compatible avec le développement durable et la biodiversité, et ainsi capable de nous nourrir de manière saine ? C'est l'enjeu du programme BiodiversID coanimé par BASF, Farre et le Réseau biodiversité pour les abeilles (RBA), en coopération avec des partenaires du monde agricole, de la protection de l'environnement et des sciences.
Ce programme, initié en 2011, relie 40 exploitations dans une plateforme d'échanges sur les bonnes pratiques en faveur de la biodiversité.
Pour ce faire, les agriculteurs prennent en compte le travail du sol, les travaux de récolte, les productions végétales, animales, la protection des cultures et les infrastructures agroenvironnementales.
Les agriculteurs participants, volontaires et non rémunérés, remplissent chaque année un questionnaire de conduite d'exploitation et de qualité des surfaces d'intérêt écologique.
Ils s'engagent, avec l'appui de correspondants et structures locales, à effectuer un suivi de la biodiversité sur leur exploitation (oiseaux nicheurs et hivernants, pollinisateurs domestiques et sauvages, perdrix).
BASF s'engage à un suivi des exploitations durant toutes ces années, à animer et à apporter des références et conseils techniques aux agriculteurs.
Le comité scientifique du programme s'est élargi en 2015 avec l'arrivée d'Arvalis-Institut du végétal, du Gnis et d'agriculteurs, en complément de Farre, du RBA, de l'ONCFS, l'Ensaia et BASF.
Des échanges ont été mis en place avec d'autres programmes ou organismes : Auximore (sur les auxiliaires), Agribird, Acta, Apca, Symbiose, OAB, Agrifaune.
BiodiversID fait partie du « BASF Farm Network » à l'échelle européenne. En 2015, une journée nationale d'information, des échanges avec tous les agriculteurs en région, des visites d'exploitations et des formations « pollinisateurs et bonnes pratiques » ont été organisés, ainsi qu'une conférence européenne avec experts fin novembre.
Quelques résultats :
- les exploitations engagées dans le programme sont performantes : les productions qui en sont issues nourrissent 75 694 personnes par an (source Perlalim/Cereopa), soit l'équivalent de la ville de La Rochelle.
- les pollinisateurs sont favorisés par les cultures, intercultures et jachères apicoles : en 2014, ces milieux cultivés fournissent plus de 50 % des récoltes de pollen des abeilles domestiques de BiodiversID (moyenne toutes cultures).
- la qualité et la diversité des pratiques et du paysage sont nécessaires à une bonne alimentation des pollinisateurs : plus de cinq familles de pollens sont nécessaires à leur équilibre et les exploitations BiodiversID font évoluer leurs pratiques vers cet objectif. Pour cela, quinze ruchers BiodiversID sont actifs en 2015.