Et deux qui font sept ! Les substances phyto approuvées par l'Union européenne comme officiellement reconnues « à faible risque » sont sept. Le 16 juin, le JOUE publiait deux règlements approuvant chacun un micro-organisme jusqu'au 6 juillet 2031.
Du bois à la bière
Il s'agit de :
- la souche SC1 de Trichoderma atroviride ; c'est, citons le règlement 2016/951, « une souche sauvage isolée à partir de bois de noisetier en décomposition en Italie » ; en France, un produit qui la contient, nommé Vintec, a été autorisé par dérogation au printemps 2016 pour protéger la vigne en pépinière contre les maladies du bois ; l'approbation « faible risque » ouvre la voie à une future AMM ;
- la souche LAS02 de Saccharomyces cerevisiae ; l'espèce est, citons le règlement 2016/952, « une levure naturelle couramment utilisée dans les denrées alimentaires et très répandue dans l'environnement », c'est la levure de bière ; à notre connaissance elle n'est pas autorisée pour des usages phyto en France.
Rappel : substances du printemps 2015
Au fait, quelles sont les cinq autres substances à faible risque ?
La première est un micro-organisme : la souche Apopka 97 du champignon Isara fumusorosea (ex-Paecilomyces fumosoroseus) reconnue à faible risque lors du renouvellement de son approbation en février 2015(1). C'est la base de l'anti-aleurodes PreFeral autorisé sous serre sur concombre, tomate, cultures florales et plantes vertes ;
Ensuite, deux substances naturelles ont été approuvées pour la première fois en avril 2015(2) :
- le COS-OGA, depuis lors autorisé en France dans Messager contre l'oïdium sur légumes sous serre ;
- la cerevisane, approuvée mais pas encore disponible dans des produits phyto en France.
Substances de l'été 2015
Viennent ensuite deux substances reconnues en juillet 2015 :
- l'isolat 1906 de la souche CH2 du virus de la mosaïque du pepino, alias PMV ou PepMV(3), principe actif de PMV-01, antivirus autorisé sur tomate par dérogation de novembre 2015 à mars 2016. Là aussi, on peut espérer une AMM de plein droit ;
- le phosphate ferrique, reconnu à faible risque lors du renouvellement de son approbation et contenu dans des produits antilimaces dont certains EAJ (utilisables par des jardiniers amateurs) et d'autres réservés aux professionnels (voir article p. 33 à 36).
(1) Phytoma n° 682, mars 2015, p. 6. (2) Phytoma n° 683, avril 2015, p. 7. (3) Phytoma n° 686, août-septembre 2015, p. 5.