Le 30 janvier dernier, l'Anses a présenté son programme pour 2017 et rappelé les faits marquants de l'année 2016. On y trouve notamment :
- le déploiement du dispositif de phytopharmacovigilance instauré de par la loi d'avenir agricole d'octobre 2014 et financé par une taxe spécifique ;
- la prise en charge des AMM des produits biocides (auparavant délivrées par le ministère chargé de l'Environnement) le 1er juillet 2016, comme cela avait été fait en 2015 pour celles des produits phyto (auparavant délivrées par le ministère chargé de l'Agriculture).
L'agence a fait le bilan des décisions sur les AMM phyto en 2016. Elle en a pris environ 2 000. Certaines étaient minimes (ajout de nom commercial, etc.) mais il y avait tout de même :
- 167 nouvelles AMM ou extensions d'usage majeur, dont une trentaine pour des produits de biocontrôle ;
- des retraits de produits, dont environ cent trente herbicides associant glyphosate et tallowamines, plus les herbicides à base d'isoproturon et les insecticides à base de diméthoate ; sans compter les retraits des produits dont les fabricants ne demandent pas le renouvellement d'AMM à la fin des dix années de validité.
L'Anses a aussi appuyé les pouvoirs publics dans des crises (ex. : virus aviaires), s'est penchée sur la surveillance des zoonoses (maladies d'animaux transmissibles à l'homme), le vapotage, les risques liés aux nanomatériaux, au plomb, au dioxyde de titane, aux phtalates, à la réalité virtuelle, aux LED, etc. Et, bien sûr, aux perturbateurs endocriniens.
L'Anses est en cours d'étude des alternatives possibles aux néonicotinoïdes en agriculture, culture par culture et usage par usage. Il s'agit d'anticiper l'interdiction de ces produits en 2018, et de vérifier si et où il faudra octroyer des dérogations sur des usages non couverts par d'autres familles d'insecticides.
L'exposition environnementale est étudiée dans divers secteurs. En particulier, l'agence lance en 2017 une étude de l'exposition aux pesticides des populations riveraines des zones agricoles.
Parmi les travaux en cours, on notera également l'étude de l'exposition alimentaire au chlordécone et à d'autres pesticides aux Antilles françaises.