Les huiles essentielles d'Origanum vulgare et de Satureja montana, autrement dit d'origan et de sarriette des montagnes, se sont vu refuser leur approbation en tant que substances de base. Conséquence : en France, elles ne pourront pas être vendues sans AMM pour des usages phyto.
Alimentaires, mais...
Pourtant, ces huiles sont utilisées ailleurs qu'en phytopharmacie, condition nécessaire pour pouvoir être considérée comme « de base » : elles remplissent « les critères caractérisant une denrée alimentaire », admettent les règlements de non-approbation. Alors, pourquoi ces refus ?
À cause de certains de leurs constituants. Dans l'huile d'origan, c'est le carvacrol (dit aussi cymophénol), le y-terpène et le 1,8-cinéole. Dans celle de sarriette, c'est le gamma-terpinène et encore le carvacrol. Cette dernière substance, utilisée comme additif alimentaire est, au-delà d'une certaine dose, corrosive et hépatotoxique.
Substances
Bien sûr, rien n'empêche les demandeurs de ces approbations de fournir de nouvelles demandes d'approbations en tant que substances de base, avec de nouvelles données. Voire de demander des approbations en tant que substances phyto « de droit commun » ; après tout, les huiles essentielles de menthe verte et d'écorce d'orange sont approuvées de cette façon. S'il s'agit d'extraits végétaux et pas de copies de synthèse, rien n'empêche de demander la reconnaissance UAB.
En attendant, à l'heure où nous mettons sous presse, il y a toujours douze substances de base approuvées par l'Europe (voir l'article p. 16).