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OGM LE BRÉSIL ET LES ÉTATS-UNIS FONT GRIMPER LA SURFACE MONDIALE

Phytoma - n°705 - juin 2017 - page 4

L'augmentation de la surface des plantes génétiquement modifiées entre 2015 et 2016 est de 5,4 millions d'hectares. Cette hausse vient surtout des deux premiers pays « ogémiculteurs ».
Coton. Photo : Pixabay

Coton. Photo : Pixabay

Tableau 1 : évolution de la répartition géographique des PGM dans le monde de 2008 à 2016 en millions d'hectares (pourcentage des PGM totales de l'année)

Tableau 1 : évolution de la répartition géographique des PGM dans le monde de 2008 à 2016 en millions d'hectares (pourcentage des PGM totales de l'année)

Tableau 2 : taux d'adoption des OGM pour les quatre principales cultures concernées

Tableau 2 : taux d'adoption des OGM pour les quatre principales cultures concernées

Les OGM végétaux, alias PGM, ont couvert 185,1 millions d'ha en 2016 : 5,4 millions de plus qu'en 2015 et 3,6 millions de plus qu'en 2014 (voir Tableau 1). Tels sont les chiffres du rapport annuel de l'Isaaa. La hausse est de 3 % par rapport à 2015 et 2 % par rapport à 2014.

Deux pays apportent l'essentiel de cette augmentation. Le Brésil accroît sa surface de PGM de 4,9 millions d'ha : une hausse de 11 %. Certes, il n'en cultive « que » 49 millions d'hectares en 2016, derrière les 72,9 millions des États-Unis... Ces derniers, après avoir baissé leur surface en 2015, remontent de 2 millions d'ha sans retrouver la superficie de 2014 (voir Tableau 1).

Cinq autres nations augmentent leur surface de PGM. Le Canada, l'Afrique du Sud et les Philippines retrouvent leur niveau de 2014. Les surfaces en Australie et en Bolivie continuent à augmenter.

Les sept autres pays cultivant plus de 300 000 ha d'OGM voient leurs surfaces stagner ou diminuer entre 2015 et 2016 (Tableau 1). Le Burkina Faso, qui avait cultivé 400 000 ha de coton Bt (résistant aux chenilles ravageuses) en 2015, a abandonné en 2016. Il semblerait que les variétés Bt résistantes aux chenilles proposées aux agriculteurs burkinabés étaient de qualité insuffisante pour l'industrie textile.

S'agit-il d'incompatibilité entre les caractères « résistance aux insectes » et « facteur de qualité » ? Ou d'un choix malheureux de la variété conventionnelle utilisée pour y ajouter le gène Bt ? L'avenir nous l'apprendra.

Enfin, douze pays cultivent moins de 300 000 ha chacun. En 2016, aucune nation n'a démarré la culture d'OGM, et, outre le Burkina Faso, la Roumanie a arrêté. Ainsi, vingt-six pays ont cultivé des PGM.

Le continent américain, du Canada au Cap Horn, cultive 88 % de la surface mondiale d'OGM (87 % en 2015). Et ailleurs dans le monde ? Il y a l'Asie (Inde, Chine, Pakistan et Birmanie, alias Myanmar), les Philippines, l'Afrique du Sud et l'Australie.

Enfin, l'Europe augmente sa surface de 17 %... Pour atteindre précisément 136 363 ha, soit 0,07 % de la surface mondiale de PGM. L'Espagne a cultivé 129 081 ha de maïs Bt.

Concernant les cultures, la bande des quatre (Tableau 2) couvre toujours l'essentiel des surfaces :

- 91,4 million d'ha de soja (78 % de la surface mondiale de la culture) ;

- environ 61 millions d'ha de maïs (33 % des maïs mondiaux) ;

- environ 22,4 millions d'ha de coton (64 % de la surface de la culture) ;

- environ 8,6 millions d'ha de colza (24 % de la surface de la culture).

Les autres plantes GM sont :

- aux États-Unis, la luzerne (1,23 million d'ha), la betterave sucrière (470 000 ha), la pomme de terre (2 500 ha), la papaye et la courge (1 000 ha chacune) ;

- au Canada, la betterave sucrière (8 000 ha) et la luzerne (800 ha) ;

- au Bangladesh, les aubergines (brinjal) (700 ha) ;

- en Chine, la papaye et le peuplier ;

- au Costa Rica, l'ananas.

Et les événements ? Selon le « brief » de l'Isaaa, la tolérance aux herbicides couvre 47 % des surfaces et les caractères empilés 41 %. En revanche, il ne dit pas combien d'empilements contiennent la tolérance aux herbicides, la résistance aux insectes et/ou d'autres caractères.

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