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L'ambroisie trifide est encore peu répandue... pour l'instant. Photo : A. Rodriguez - Acta
Les bioagresseurs des plantes, en particulier les « espèces invasives », sont sous haute surveillance. Certaines d'entre elles sont présentes depuis longtemps mais des circonstances les font pulluler ; la plupart sont récemment introduites. Elles chamboulent l'équilibre biologique et sont souvent un facteur de nuisance pour la biodiversité.
Ainsi, la bactérie Xylella fastidiosa est détectée en France depuis 2015. Le dernier point de situation officiel, en mai dernier, fait état de 340 foyers identifiés en Corse et 20 en Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA). Trente-six espèces végétales ont été contaminées par la sous-espèce multiplex et une seule (le polygale à feuilles de myrte Polygala myrtifolia) par la sous-espèce pauca (dans trois plants seulement).
Quant aux ambroisies, nos lecteurs connaissent celle dite à feuilles d'armoise Ambrosia artemisiifolia, présente dans de nombreuses régions. Mais il faut s'inquiéter aussi de l'ambroisie trifide ou grande ambroisie, Ambrosia trifida, détectée en Midi-Pyrénées... à ce jour. Toutes deux ont un pollen allergisant.
Et celles situées « à nos portes » ? Il s'agit d'espèces non identifiées sur notre territoire mais qui n'en sont pas loin... Les autorités appellent à une vigilance particulière vis-à-vis de ces dernières, afin de faciliter une détection la plus précoce possible en cas d'entrée sur le territoire.
Ainsi, cet été, plusieurs BSV ont publié des notes nationales sur :
- le scarabée japonais Popillia japonica ;
- la maladie des mille chancres du noyer Geosmithia morbida et son vecteur Pityophthorus juglandis.
Au niveau européen, l'Union a mis à jour le 12 juillet dernier sa liste des « espèces exotiques envahissantes »(1). Elle en a ajouté douze dont neuf végétales parmi laquelle la berce du Caucase Heracleum mantegazzianum, envahissante et, de plus, phytotoxique(2).
Le 14 juillet, elle a modifié ses mesures de protection contre l'introduction et la propagation « d'organismes nuisibles aux végétaux ou aux produits végétaux »(3).
(1) Règlement n° 2017/1263 du 12 juillet 2017, au JOUE du 13. (2) Une peau ayant été en contact avec la sève, puis exposée à la lumière, subira des brûlures. (3) Directive n° 2017/1279 du 14 juillet 2017, au JOUE du 15.
