Retour

imprimer l'article Imprimer

DOSSIER - UPJ : une approche du jardinage drastiquement modifiée

UPJ : une approche du jardinage drastiquement modifiée

JEANNE DELOR, responsable des affaires techniques et réglementaires - UPJ. - Phytoma - n°709 - janvier 2017 - page 21

Le contexte réglementaire et économique influence grandement les pratiques phytosanitaires en jevi. L'Union pour la protection des jardins et espaces publics fait le bilan de l'année 2016 et des tendances 2017.
 Maîtriser la végétation sur les voiries, qui sont des zones à forte fréquentation, représente un enjeu d'importance pour les collectivités. Photo : UPJ

Maîtriser la végétation sur les voiries, qui sont des zones à forte fréquentation, représente un enjeu d'importance pour les collectivités. Photo : UPJ

Fig. 1 : Qu'est-ce que l'UPJ ?      L'association unit les fournisseurs de trois catégories de produits s'adressant à deux types de publics.

Fig. 1 : Qu'est-ce que l'UPJ ? L'association unit les fournisseurs de trois catégories de produits s'adressant à deux types de publics.

 Photo : N. Marquet

Photo : N. Marquet

 À la Clinique des plantes, une « docteur » réalisant un diagnostic. Photo : N. Marquet

À la Clinique des plantes, une « docteur » réalisant un diagnostic. Photo : N. Marquet

Les pratiques d'entretien des jardins et des espaces publics sont en train de s'ajuster progressivement aux évolutions de la réglementation sur les produits phytopharmaceutiques. Leurs fabricants accompagnent le mouvement.

2017, année de transition

Les entreprises mobilisées

Depuis le 1er janvier 2017, les produits conventionnels de protection des plantes ne sont plus en libre-service pour les amateurs et la loi 2014/110 renforcée par la LTE(1) s'applique aux collectivités. Dans ce contexte nécessitant agilité et adaptation rapide, les entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics, largement rassemblées au sein de l'UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics, Figure 1 ci-contre et Encadré 1 page suivante), restent mobilisées.

Leur but est, plus que jamais, d'apporter aux passionnés de jardin et aux professionnels des espaces publics les solutions dont ils ont besoin pour nourrir, protéger les plantes et répondre aux enjeux d'hygiène publique.

Produits professionnels

Réglementation : les restrictions instaurées par la loi Labbé et la LTE

Les espaces publics (précisions dans l'Encadré 2, page suivante) sont des zones de passage, souvent à forte fréquentation. Les attentes dans ces espaces sont ainsi très fortes. Sécurité, propreté et esthétisme, préservation du patrimoine et absence de plantes invasives et allergènes supposent souvent la maîtrise de la végétation (absence de mauvaises herbes), enjeu d'importance pour les collectivités.

Parallèlement à ces attentes, depuis le 1er janvier 2017, l'utilisation de produits de synthèse est interdite « pour l'entretien des espaces verts, des forêts, des voiries ou des promenades accessibles ou ouverts au public(2) ». Il reste des espaces non concernés par cette interdiction :

- ceux gérés par des structures privées ;

- ceux appartenant à des structures publiques mais dont l'accès est fermé au public ;

- les espaces publics qui ne sont ni des espaces verts, ni des forêts ni des promenades (stades, golfs, cimetières non paysagers...).

Malgré cela, les élus des collectivités sont parfois inondés d'informations contradictoires sur les mesures restrictives. C'est pourquoi l'UPJ a rédigé un guide d'information réglementaire destiné aux gestionnaires d'espaces publics. Elle y propose un tableau synthétique des zones à entretenir et des conditions correspondantes. Un rappel utile aux bonnes pratiques d'utilisation des produits phytopharmaceutiques est disponible sur le site de l'UPJ (voir « Liens utiles »).

Des dérogations pour faire face aux impasses de santé du végétal

Les organismes nuisibles de lutte obligatoire, listés dans l'arrêté du 31 juillet 2000, ainsi que les organismes nuisibles soumis à arrêtés préfectoraux ne sont pas concernés par cette interdiction.

De plus, l'interdiction des produits phyto conventionnels ne s'applique pas pour la voirie « dans les zones étroites, difficiles d'accès ou si l'usage est nécessaire pour des raisons de sécurité ou s'il entraîne des sujétions disproportionnées ».

Une autre dérogation est venue s'ajouter en mars 2017, avec la loi 2017/348 : l'utilisation de produits phyto issus de synthèse chimique est possible aussi pour « lutter contre un danger sanitaire grave menaçant la pérennité du patrimoine historique ou biologique et ne pouvant être maîtrisé par un autre moyen, y compris une méthode non chimique(3) ».

Cette dernière dérogation permet de corriger certaines imperfections de la loi 2014/110 (communément appelée loi Labbé), compte tenu de la réalité du terrain et de la gravité des infestations.

Marché phyto « pro » : chiffres 2016

Le chiffre d'affaires des produits phyto destinés aux professionnels s'inscrit en baisse en 2016. Au sein des entreprises adhérentes de l'UPJ, il est estimé à 26 millions d'euros. Ce chiffre d'affaires est représenté en majorité par les herbicides (83 %), suivi de loin par les insecticides (7 %), les fongicides (6 %) et les autres produits.

Cette tendance à la baisse risque de se confirmer avec l'entrée en vigueur de la loi Labbé. En effet, depuis l'interdiction des produits phyto conventionnels, les collectivités n'ont pas toujours les moyens financiers d'opter pour les produits alternatifs.

Après la mise en place des verrous réglementaires, les moyens de lutte contre les adventices en jevi divergent : certains utilisent le désherbage thermique (brûleurs à gaz, à eau chaude, à la vapeur), d'autres les techniques mécaniques (brosse, binette) ; certains laissent la nature reprendre le dessus.

Parmi toutes ces méthodes, il est difficile de trouver une solution efficace à la fois à court et long terme. L'étude Compamed menée en 2014 dévoile à partir d'une analyse du cycle de vie l'efficacité et les impacts environnementaux des différentes méthodes de désherbage utilisées en jevi.

Dans la continuité, une étude Compamed Santé a été réalisée pour investiguer les problématiques des professionnels engendrées par l'évolution des pratiques de désherbage(4).

Du côté des amateurs : mutation en cours

Contexte réglementaire

Le jardinage amateur est un secteur important (voir Encadré 2). Depuis 2017, les produits phyto conventionnels, même s'ils sont à faible risque, sont sous clé (donc en vente assistée) dans les magasins accessibles à ces jardiniers.

Les seuls produits en libre-service sont ceux de biocontrôle selon l'article L. 253-5 du code rural, ceux utilisables en agriculture biologique (UAB) et ceux composés uniquement de substances de base (diluées dans l'eau ou non). À partir du 1er janvier 2019, tous les produits conventionnels seront interdits aux jardiniers amateurs.

Aller vers un jardinage avec des produits naturels est une bonne chose, cela passe néanmoins par une transition : le développement d'une nouvelle solution prend en moyenne dix ans, depuis la R&D jusqu'à la mise en rayon des produits.

Face à l'interdiction en libre-service et à l'interdiction totale en 2019, 53 % des jardiniers amateurs chercheront d'autres traitements, et 28 % choisiront des végétaux plus résistants(5). Il est encourageant de constater qu'une majorité des sondés ont bien conscience des enjeux de santé du végétal.

Marché amateur : chiffres 2016

En 2016, le marché amateur apparaissait stable. L'ensemble des entreprises adhérentes à l'UPJ représentent un chiffre d'affaires de 203 millions d'euros en 2016.

Cependant, la part majoritaire de ce chiffre concerne les matières fertilisantes et supports de culture (MFSC) (50 %), suivies des produits phyto (27 %, soit environ 55 millions d'euros) et des biocides (23 %).

La bonne tenue du marché MFSC (35 % du chiffre d'affaires concerne les matières organiques et supports de culture et 15 % les engrais) a permis de compenser un marché phyto en équilibre et un marché biocides en baisse au global.

Si les méthodes et produits de biocontrôle constituent indéniablement une voie d'avenir, l'approche du jardinage en est sensiblement modifiée : il faut renforcer l'observation, apporter plus d'agronomie et, autant que possible, travailler en préventif.

Le biocontrôle, un développement à tous niveaux

u côté du marché amateur, la vente en libre-service des produits de biocontrôle dépend de leur inscription sur une liste publiée par la DGAL(6) sous forme de note de service.

Quant au marché professionnel, il a été rappelé que ces produits font partie de ceux qui restent utilisables. L'actualisation de cette liste est donc un enjeu pour faciliter l'accès au marché de ces solutions. La fréquence de réactualisation, prévue a minima semestriellement, a été raccourcie à deux mois lorsqu'une mise à jour est nécessaire. La question du délai d'examen de ces solutions par l'Anses reste un sujet de préoccupation pour les entreprises de l'UPJ.

La liste mise à jour fin octobre contient ainsi plus de 800 produits (Encadré 2) : macro-organismes et produits phyto à base de micro-organismes, médiateurs chimiques et substances naturelles.

Interlocuteur incontournable

L'UPJ développe plus que jamais son action de communication et promotion des produits de biocontrôle, tant au niveau des fabricants que du grand public et des utilisateurs professionnels. Bien que l'interdiction anticipée des produits phyto conventionnels laisse très peu de temps aux sociétés pour s'adapter, il s'agit d'un de leurs axes majeurs de recherche et développement. À travers sa participation aux travaux de l'Académie du biocontrôle, du consortium et de la SNHF, l'UPJ a pour but de former au mieux les collectivités et jardiniers amateurs à ces nouvelles pratiques.

L'UPJ est de ce fait un interlocuteur incontournable du biocontrôle dans les jevi. Sa position reste de prôner la complémentarité des méthodes alternatives avec les méthodes chimiques, ainsi que leur utilisation raisonnée. En effet, malgré les efforts constants des entreprises pour développer de nouveaux produits plus respectueux de l'environnement et de la santé de l'utilisateur, il n'existe pas toujours de solution alternative à tous les problèmes, et le recours au chimique devrait pouvoir rester un moyen de secours.

Un exemple est celui des bioagresseurs du buis. S'il existe des solutions de biocontrôle pour lutter contre la pyrale, nos jardins à la française sont aujourd'hui menacés par les maladies de dépérissement, pour lesquelles il n'y a pas d'autres solutions que d'appliquer des fongicides de synthèse en préventif.

Accompagner les jardiniers

Des solutions conçues spécialement pour le grand public

Depuis les années 1990, les fabricants de produits de jardin ont mis en place de nombreuses mesures visant à protéger les jardiniers : abaissement de la concentration de substance active dans les produits, développement des prêts à l'emploi, sécurisation des emballages et réduction de leur taille afin qu'ils soient adaptés à la superficie des jardins. Les fabricants proposent aujourd'hui de multiples solutions alternatives à une intervention phytopharmaceutique.

Rappelons que les produits de jardin pour les amateurs sont évalués et homologués par l'Anses avant leur mise sur le marché et qu'aucun produit toxique ne peut se retrouver entre les mains de ces jardiniers. On reconnaît les produits de gamme amateurs à la mention « Emploi autorisé dans les jardins » (EAJ).

Mention EAJ : plus de 1 500 produits

Forts du principe que les jardiniers amateurs ne sont pas des professionnels, les industriels, en partenariat avec les pouvoirs publics, ont mis en place une mention spécifique à apposer sur les produits spécialement conçus pour eux. Ainsi, seuls les produits portant la mention EAJ peuvent être utilisés par les jardiniers amateurs. Depuis sa création, plus de 1 500 produits ont bénéficié de cette mention.

La Clinique des plantes, plateforme de diagnostic et de conseil

« Traiter c'est pas automatique, tout commence par un diagnostic », telle est la devise de la Clinique des plantes. Tous les problèmes rencontrés par les jardiniers ne nécessitent pas l'utilisation d'un produit de protection des plantes, au contraire ! Dans 40 % des cas, il s'agit d'un problème d'arrosage : trop d'eau ou pas assez.

Or, lorsqu'un jardinier amateur fait face à une plante malade, il n'a pas forcément accès à l'information pour faire un bon diagnostic et ne sait pas comment y remédier. Afin d'aider le jardinier amateur au quotidien, l'UPJ a créé le concept de Clinique des plantes. Il s'agit d'un ensemble d'outils et de services à destination des jardiniers. Créée en 1997, elle se décline à travers le site web (Figure 2) depuis 2013, l'application disponible sur Android depuis mars 2017, et également à travers les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et des événements à la mairie du 7e arrondissement de Paris. En quatre clics, l'internaute peut ainsi obtenir un diagnostic basé sur des clés de détermination.

Le site connaît un fort succès : cet été, il a été visité plus de 600 fois par jour ! Sur la Clinique des plantes, on trouve aussi des conseils de bonnes pratiques, des recommandations concernant la gestion des plantes, ainsi que des fiches sur le jardinage et des vidéos. La Clinique préconise le préventif avant tout : un sol adapté et préparé, un entretien ajusté à la plante, et une vigilance permanente afin de détecter les bioagresseurs le plus tôt possible.

Des « médecins des plantes » sont à la disposition des jardiniers-internautes et proposent de répondre à toutes leurs questions ; il suffit de compléter un formulaire détaillé et d'envoyer une photo pour procéder à une « consultation en ligne ». Ainsi, depuis le début de l'année, 200 jardiniers amateurs ont interrogé la Clinique pour affiner leur diagnostic.

Matières fertilisantes et supports de culture

La marque Produit Naturel, une garantie pour le consommateur

Depuis son lancement par l'UPJ, la marque collective « Produit Naturel » a le vent en poupe, reflet d'une attente forte des consommateurs. Le succès est réel puisque plus de 500 attestations ont été délivrées depuis sa création. Ce repère permet aux jardiniers amateurs d'identifier facilement les produits certifiés 100 % naturels par Qualité France. La marque concerne les engrais, les supports de culture, les amendements organiques et les produits de paillage.

Les référentiels I-301 et I-303 : signes extérieurs de qualité intérieure

L'UPJ et Bureau Veritas Certification France ont établi les premières certifications françaises portant sur les supports de culture (référentiel I-301) et les composts verts (référentiel I-303). Ces certifications concernent aussi bien le marché amateur que celui des professionnels.

La certification I-301 s'appuie notamment sur la vérification de certains critères (techniques, chimiques...), ou l'exclusion de certaines matières premières. La certification I-303, quant à elle, repose notamment sur la vérification de l'absence de phytotoxicité. Ces référentiels garantissent ainsi la qualité agronomique du produit.

Il s'agit d'une démarche volontaire qui valorise l'engagement des entreprises et permet d'utiliser la référence à la certification et le logo Qualité-France. Le I-301 compte actuellement plus d'une centaine de produits référencés. Des mises à jour récentes ont été réalisées pour s'adapter au plus près aux évolutions du marché.

Points de vigilance réglementaire

Concernant les MFSC, l'attention de l'UPJ est portée vers le projet de règlement européen harmonisé des matières fertilisantes. Ce nouveau texte vise à définir des conditions harmonisées pour faciliter la mise à disposition sur le marché européen de l'ensemble des MFSC, contrairement au règlement CE n° 2003/2003 qui ne concernait que les engrais minéraux.

Ainsi, les engrais organiques et minéraux, les amendements et les produits biostimulants portant le marquage CE pourront circuler librement dans toute l'Union européenne s'ils répondent aux nouvelles exigences. Il est utile de rappeler que ce règlement restera facultatif et n'écrasera en rien les textes réglementaires nationaux déjà en place. Les discussions autour du projet de règlement se poursuivent au niveau européen et pourraient déboucher sur une publication courant 2018. L'UPJ garde sa ligne directrice : que ce nouveau projet n'ouvre pas la porte à des produits de moindre qualité.

L'UPJ participe également et contribue aux activités du Bureau de normalisation et de la fertilisation et notamment tout ce qui touche aux révisions des normes françaises (dénominations, spécifications et marquage), européenne et internationale.

Concernant les biostimulants qui constituent une piste intéressante pour le monde du jevi, une commission de normalisation sur les biostimulants a été créée. Cela fait suite à l'attribution via l'Afnor du secrétariat du nouveau comité technique européen, le CEN/TC 455 « Biostimulants des plantes et micro-organismes agricoles ». Compte tenu de l'importance de ce sujet et des perspectives de développement de ce segment, c'est une excellente nouvelle pour la reconnaissance de la France dans ce domaine, pour le BN Ferti et pour ses parties prenantes.

Une vigilance accrue pour les produits biocides

Le 1er mars 2018, date clé

La santé publique doit rester une priorité. Qu'ils soient d'origine « chimique » ou « naturelle », les produits biocides permettent une lutte efficace contre les organismes menaçant la santé publique. Ils sont indispensables à l'activité des établissements de santé, et sont quotidiennement utilisés par les collectivités locales, les industriels et les particuliers. Le chiffre d'affaires des entreprises de l'UPJ le confirme : en 2016, il atteint 47 millions d'euros !

Dans l'immédiat, l'UPJ oeuvre pour clarifier les questions liées aux rodonticides anticoagulants, sujet clé pour les entreprises concernées. En effet, le double enjeu actuel est la classification et le renouvellement des AMM de ces produits.

À partir du 1er mars 2018, les amateurs n'auront accès qu'à des produits rodenticides dont la concentration en anticoagulant ne dépasse pas 30 ppm. Il est impératif de maintenir l'efficacité de ces produits anticoagulants pour les particuliers afin de répondre aux enjeux d'hygiène publique et de préservation des biens.

(3) Article 8 de la loi n° 2017-348 du 20 mars 2017.(4) Résultats en accès libre sur www.compamed.fr(5) Sondage Toluna/Women's Garden Executive Club, présenté le 1er juin 2017 à l'occasion de « Jardins Jardin ».(6) Direction générale de l'alimentation.

1 - Visages de l'UPJ

Unique organisation professionnelle de référence de l'univers du jardin et des espaces publics, l'UPJ est née en 1944. Elle regroupe les fabricants de produits de protection des plantes (dont le biocontrôle), des engrais, des supports de culture, des amendements, des biostimulants et des produits d'hygiène publique.

L'association professionnelle a pour volonté d'offrir des matières premières de qualité aux jardiniers. Elle s'assure du bon respect de l'utilisation de ces produits, à travers sa veille, ses échanges avec les autorités, ainsi que ses supports de communication et de bonnes pratiques.

Après le départ de l'ancienne équipe, l'UPJ s'est progressivement reconstituée.

Désormais au complet, elle est composée de :

- Nicolas Marquet (photo), directeur général de l'UPJ depuis janvier 2017. Fort d'une expérience de seize années au sein de l'UIPP, d'abord en tant que responsable environnement puis au sein du département de la communication, cet ingénieur agronome diplômé de l'Ensaia de Nancy a pris la succession de Jacques My ;

- Jeanne Delor (photo) a rejoint l'équipe de l'UPJ en avril, en tant que responsable des affaires techniques et réglementaires. Diplômée ingénieur agronome de l'Agrocampus Ouest de Rennes, elle a suivi une spécialisation en protection des plantes en environnement ;

- Ingrid de Kersaintgilly, arrivée début juillet, est office manager. Elle a précédemment assumé ce type de poste pendant plus de neuf années.

Lors de son AG, le Conseil d'administration de l'UPJ a présenté le chiffre d'affaires cumulé de ses vingt-six entreprises adhérentes, qui atteint 230 millions d'euros en 2016. Ces entreprises emploient aujourd'hui près de 1 500 hommes et femmes impliqués dans la production et à la commercialisation des solutions à disposition des jardiniers amateurs et professionnels.

2 - Jevi : Quelques chiffres

Espaces publics

• 36 000 communes qui entretiennent leurs espaces

• 53 000 km de voies ferrées en exploitation

• 8 300 km d'autoroutes

• 17 000 ha de terrains de sport

• 50 000 ha/an de gazon désherbé par les collectivités locales

Jardinage amateur

• 21 millions de jardiniers amateurs en France

• Un loisir pour 76 % des Français

• 15 millions de jardins, vergers ou potagers, soit 1 350 000 hectares (l'équivalent de la région Hauts-de-France)

Biocontrôle

+ de 800 produits, dont :

• 448 macro-organismes d'espèces différentes

• 70 produits phytopharmaceutiques à base de micro-organismes

• 47 à base de médiateurs chimiques

• 280 à base de substances naturelles

Cet article fait partie du dossier UPJ : une approche du jardinage drastiquement modifiée

Consultez les autres articles du dossier :

RÉSUMÉ

CONTEXTE - L'UPJ, Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics, représente les fabricants des produits phytopharmaceutiques, des biocides, des matières fertilisantes et supports de culture (MFSC).

ÉTAT DES LIEUX - Les marchés et la réglementation des produits phytopharmaceutiques destinés aux professionnels et ceux destinés aux amateurs ont évolué en parallèle, le biocontrôle s'est développé.

Les actions menées par l'UPJ concernent les produits phyto (ex. : la Clinique des plantes), les MFSC (marque Produit Naturel, référentiels I-301 et I-303) et les biocides.

MOTS-CLÉS - Jevi (jardins, espaces verts et infrastructures), ZNA (zones non agricoles), bonnes pratiques, produits phytopharmaceutiques, réglementation, marché phytopharmaceutique, professionnels, amateurs, jardinage, mention EAJ (emploi autorisé dans les jardins), biocontrôle, diagnostic, Clinique des plantes, MFSC (matières fertilisantes et supports de culture), biocides, UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics).

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :