Le mois dernier, nous évoquions la publication d'une liste d'environ 90 substances pesticides prioritaires à surveiller dans l'air. Elles sont ou ont été autorisées dans des produits phyto, des produits biocides et/ou des médicaments vétérinaires et à usage humain.
Le 28 novembre, l'Anses et Atmo France, qui fédère les AASQA (associations agréées de surveillance de la qualité de l'air), ont signé une convention et un accord-cadre sur un plan de surveillance de ces substances.
La plupart des AASQA analysent déjà des pesticides dans l'air (voir notre article sur Atmo Grand Est publié le mois dernier(1)) mais, jusqu'ici, chacune à sa manière. Atmo France prévoit de mettre en oeuvre dès 2018 une première campagne exploratoire nationale de mesures coordonnées.
Elle va s'appuyer sur la liste de l'Anses et ses recommandations, ainsi que sur un protocole à élaborer conjointement avec l'Ineris (Institut national de l'environnement industriel et des risques) et des AASQA. Les substances prioritaires listées par l'Anses seront recherchées de façon coordonnée dans une cinquantaine de sites.
Enfin, comme le précise Atmo France, l'accord-cadre du 28 novembre « encadre la fourniture par les AASQA [à l'Anses] de leurs données de mesure des pesticides dans l'air et leur contribution à améliorer les connaissances des molécules concernées mais aussi l'enregistrement de toutes concentrations inhabituelles ».
(1) Urvoy C., Eve Chretien scrute les phytos dans l'air, Phytoma n° 709, décembre 2017, p. 44-45.