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DOSSIER

Combattre le charançon rouge du palmier en milieu urbain

SAMANTHA BESSE* ET KARINE PANCHAUD** *Arysta LifeScience. **Vegetech. - Phytoma - n°715 - juillet 2018 - page 15

Une souche choisie du champignon Beauveria bassiana a été testée contre le charançon rouge du palmier Rhynchophorus ferrugineus. Enseignements et résultats de six années d'essais dans des espaces verts de la Côte d'Azur.
 Les stipes « à écailles » de certains palmiers, notamment les Phoenix, sont des portes d'entrée pour les charançons.

Les stipes « à écailles » de certains palmiers, notamment les Phoenix, sont des portes d'entrée pour les charançons.

Le lissage du stipe de ces palmiers permet de couper l'accès en « fermant ces portes ».  Photos : Vegetech. Vignette haut de page : Pixabay

Le lissage du stipe de ces palmiers permet de couper l'accès en « fermant ces portes ». Photos : Vegetech. Vignette haut de page : Pixabay

Fig. 1 : Palmiers restants par secteur à Hyères en 2014       Trois ans après le début de l'essai, réalisé sur quatre secteurs avec trente palmiers traités au départ.

Fig. 1 : Palmiers restants par secteur à Hyères en 2014 Trois ans après le début de l'essai, réalisé sur quatre secteurs avec trente palmiers traités au départ.

Fig. 2 : Mortalité annuelle des palmiers traités à Hyères       Tous secteurs confondus (un cinquième secteur avec cinq palmiers traités a été ajouté en 2014).

Fig. 2 : Mortalité annuelle des palmiers traités à Hyères Tous secteurs confondus (un cinquième secteur avec cinq palmiers traités a été ajouté en 2014).

Fig. 3 : Palmiers restants par secteur fin 2016 par rapport à 2014 à Hyères       Dans le secteur 5, les palmiers morts étaient tous à écailles.

Fig. 3 : Palmiers restants par secteur fin 2016 par rapport à 2014 à Hyères Dans le secteur 5, les palmiers morts étaient tous à écailles.

Fig. 4 : Mortalité annuelle des palmiers à Nice, Menton et au Pradet       Palmiers traités en stratégie mixte ARY-0711b-01/nématodes.

Fig. 4 : Mortalité annuelle des palmiers à Nice, Menton et au Pradet Palmiers traités en stratégie mixte ARY-0711b-01/nématodes.

 Photos : 3. Service espaces verts - ville de Nice. 4. Vegetech

Photos : 3. Service espaces verts - ville de Nice. 4. Vegetech

4.  Étude de mortalité et positionnement des traitements.

4. Étude de mortalité et positionnement des traitements.

 . Photo : Pixabay

. Photo : Pixabay

 6. Étude de pénétration sur fleurs sur Jubea.  7. Larve du charançon rouge mycosée. Photos : 6. Vegetech 7. J. Coutant - Scradh

6. Étude de pénétration sur fleurs sur Jubea. 7. Larve du charançon rouge mycosée. Photos : 6. Vegetech 7. J. Coutant - Scradh

Un nouveau bio-insecticide à base d'une souche originale de Beauveria bassiana a été autorisé récemment contre le charançon rouge, Rhynchophorus ferrugineus, insecte responsable d'importants dégâts sur le palmier.

Un bio-insecticide

Souche de Beauveria bassiana

Depuis 2010(1), la société Arysta LifeScience et son partenaire Vegetech travaillent sur le développement d'un microgranulé pour lutter contre le charançon rouge du palmier. À base de la souche NPP111B005 du champignon Beauveria bassiana, approuvée par l'Union européenne depuis juin 2017, le produit a reçu son AMM en France le 9 mars 2018 sous le nom de ARY-0711b-01.

De plus, le 16 mai 2018, il a été inclus sur la liste officielle des produits de biocontrôle au sens de l'article L. 253-5 du code rural(2). Cette inclusion lui permet d'être utilisé sur les voiries et dans les espaces publics ouverts au public. Ce nouvel insecticide apporte ainsi une nouvelle solution biocontrôle en jevi (jardins, espaces végétalisés et infrastructures) contre ce ravageur.

Des essais mis en place en conditions d'infestations naturelles depuis 2011, sur différentes communes du Var et des Alpes-Maritimes ainsi que dans les jardins du palais princier de Monaco, ont permis :

- de confirmer son efficacité en conditions d'infestations naturelles ;

- de définir des préconisations d'usage du produit et d'entretien des palmiers fort utiles aux gestionnaires d'espaces verts pour maximiser les résultats d'une stratégie 100 % biocontrôle.

Des essais BPE prometteurs

Des premiers essais BPE (bonnes pratiques d'expérimentation) avaient été menés en 2010(3) et 2011 en France et en Espagne, en conditions d'infestation semi-naturelles. Ils avaient montré le potentiel très prometteur du produit dans la lutte contre ce ravageur. Les efficacités moyennes, d'environ 90 %, étaient significativement supérieures à celles obtenues avec l'imidaclopride en puvérisation, référence chimique à l'époque.

Lancement d'essais en conditions naturelles

En parallèle du dépôt du dossier de demande d'approbation européenne de cette souche de Beauveria bassiana et l'autorisation du produit microgranulé ARY-0711b-01 la contenant dans les différents pays d'Europe du Sud touchés par ce fléau, des essais en conditions naturelles en milieu urbain ont été mis en place, grâce à un permis d'expérimenter et sous conventions, afin de réaliser un test grandeur nature de cette formulation.

Essais Beauveria bassiana à Hyères et à Monaco

De 2011 à 2016, sur la commune de Hyères, dans le Var, et dans les jardins du palais princier de Monaco, deux essais ont été lancés sur respectivement trente et onze palmiers avec une stratégie unique de traitement des palmiers utilisant le nouveau produit.

Alors qu'à Hyères, la pression en charançon rouge se révélait très forte dès le début de l'essai, elle était, à cette époque, faible sur Monaco avant d'augmenter fortement à partir de 2013.

Protocole en stratégie unique

La dose a été déterminée en multipliant par deux le diamètre du stipe du palmier, dans la limite de 300 g de microgranulé par palmier. Le produit a été appliqué au niveau du coeur du palmier à l'aide d'un atomiseur dorsal puis, au gré du développement de nouvelles techniques d'application adaptées à ce produit, d'un pulvérisateur à air comprimé et d'une nacelle pour atteindre la partie centrale du palmier.

Quatre traitements par an à un mois d'intervalle ont été réalisés, la date du premier traitement étant décidée en fonction des captures de charançons rouges réalisées dans les pièges. Chaque palmier a été inspecté visuellement avant chaque nouveau traitement. Les palmiers infestés durant l'essai ont été assainis ou abattus.

Sur la commune de Hyères, les quatre secteurs de la ville concernés par l'essai présentaient des niveaux d'infestation initiaux assez disparates : alors que le secteur 1 ne présentait pas de signe visuel d'attaque par le charançon rouge et que les palmiers du secteur 4 étaient peu touchés (17 % de palmiers infestés), les secteurs 2 et 3 l'étaient de manière beaucoup plus importante, avec respectivement 38 et 60 % de palmiers ayant des signes d'infestation avant le début de l'essai. Ainsi, alors que l'application du produit se faisait sur un mode préventif en secteur 1, elle était à la fois préventive - pour éviter de nouvelles infestations - et curative sur les trois autres secteurs.

Résultats après deux années d'essai en stratégie unique à Hyères

Sur le secteur 1, deux ans après le lancement de l'essai, aucun palmier ne présentait de signe d'attaque par le charançon rouge, alors que 100 % des témoins étaient attaqués, suggérant l'excellente efficacité préventive du produit (Figure 1).

Le secteur 2 conservait encore 80 % des palmiers de l'essai en 2014, alors que 38 % étaient infestés avant le début de l'essai, signe d'un effet curatif intéressant du Beauveria bassiana souche NPP111B005.

Sur le secteur 3, le plus durement touché avec 60 % des palmiers infestés avant l'essai, la majorité des palmiers abattus (3/5) l'ont été la première année (impossible de connaître le degré d'infestation initial de ces palmiers, certains étant probablement dans un état d'infestation trop avancé pour espérer être sauvés). L'état sanitaire des palmiers s'est ensuite stabilisé.

Sur le secteur 4, les palmiers abattus étaient tous des palmiers dits « à écailles » sur lesquels les attaques des adultes se sont faites par le pied du palmier au niveau du sol, partie non traitée. Cela montre l'intérêt de lisser le stipe des Phoenix pour éviter de conserver des portes d'entrée pour le charançon, difficilement atteignables avec le traitement (photos 1 et 2 page précédente).

Les palmiers témoin non traités ont tous été abattus au cours de l'essai. Sur certaines portions hors essai, une vraie hécatombe a été observée. Ainsi, 84 % des palmiers du secteur 3 hors essai - donc non traités avec le produit - ont disparu en trois ans.

Sur l'ensemble des secteurs considérés, les pertes en palmiers traités avec le nouveau microgranulé ont été concentrées la première année, puis extrêmement faibles les deux années suivantes (Figure 2).

Les résultats observés sur la période de traitement 2011-2013 ont confirmé ceux précédemment obtenus en milieu semi-naturel, avec une efficacité du produit variant de 80 à 90 %, 79 % des palmiers initiaux étant toujours indemnes de symptômes d'attaques du charançon rouge.

Résultats à Hyères jusqu'en 2016

Les essais se sont poursuivis sur la période 2014-2016 avec pour objectifs de confirmer la dynamique d'efficacité : pertes en première année et sur palmiers à écailles puis amplification de l'efficacité observée et suivi de l'évolution de l'état sanitaire des palmiers sains dans la durée (T+6 ans) en présence du ravageur. Un nouveau secteur (le n° 5) a été intégré avec un nombre de palmiers correspondant pratiquement aux pertes enregistrées sur trois ans.

Très peu de pertes de palmiers ont été observées sur les secteurs 1 à 4 à partir de la quatrième année (Figure 3) avec le traitement à l'aide du nouveau microgranulé. Le secteur 5, intégré en 2014, a confirmé les pourcentages d'efficacité évalués en début d'essai. Les palmiers morts étaient tous des sujets à écailles. L'efficacité du produit s'est maintenue dans la durée malgré l'intégration de nouveaux palmiers du secteur 5, qui n'avaient pas bénéficié des traitements auparavant (Figure 2).

Résultats dans les jardins du palais princier de Monaco et stratégie mixte

Sur les onze palmiers monégasques, l'essai sur la période de 2012-2013 a permis de confirmer le bon comportement du produit ARY-0711b-01 en efficacité préventive puisqu'aucun palmier n'a été touché. En 2014, une forte augmentation de la pression du charançon a été notée et un sujet a été contaminé et perdu.

En 2015, après observation d'une durée de vol du charançon rouge plus longue dans les Alpes-Maritimes que dans le Var, une nouvelle orientation a été prise sur cet essai avec la mise en place d'une stratégie mixte intégrant deux traitements annuels (au printemps et à l'automne) avec des nématodes Steinernema carpocapsae. Les objectifs étaient :

- d'évaluer la complémentarité des deux produits de biocontrôle à base de nématodes et de Beauveria bassiana souche NPP111B005 ;

- de limiter les pertes en première année (période de latence avant phénomène d'amplification de l'efficacité) ;

- d'évaluer leur intérêt sur des pressions de ravageurs différentes ;

- d'évaluer leur intégration sur une stratégie à la fois préventive et curative.

La mise en place de la stratégie mixte incluant des traitements nématodes en période fraîche/humide a permis de maintenir la population de palmiers encore en place dans les jardins du palais princier (Tableau 1).

Essais à Menton, à Nice et au Pradet

Stratégie mixte à deux traitements nématodes et quatre B. bassiana

En 2015, trois nouveaux essais sont lancés dans les villes de Nice et de Menton, dans les Alpes-Maritimes, et sur la ville du Pradet, dans le Var, afin de tester la stratégie mixte d'association des deux moyens de biocontrôle : le microgranulé B. Bassiana souche NPP111B005 et les nématodes Steinernema carpocapsae. Au total, six traitements sont réalisés : un au printemps à l'aide des nématodes, quatre à l'été avec B. bassiana et un à l'automne avec les nématodes.

Après deux années d'essais, la mortalité annuelle des palmiers est restée nulle sur la ville de Nice et a fortement baissé (de 20 % en 2015 à 8 % en 2016) sur la ville de Menton malgré une forte pression du charançon rouge sur la même période (Tableau 2).

Résultats à Nice et à Menton

À Nice, la pression a fortement augmenté en 2016 : la moitié des témoins non traités (5/10) sont morts cette année-là. Les palmiers périphériques à l'essai traités quatre fois par an aux nématodes par la ville enregistraient une mortalité d'environ 30 %. Il a été observé que la taille en marguerite entraîne un ruissellement des nématodes à partir de 5 litres de bouillie appliqués.

À Menton, les palmiers traités en stratégie mixte et morts en 2015 présentaient tous des symptômes lors de la première notation. La pression de l'insecte sur le site a fortement augmenté (neuf témoins sur dix sont morts durant la période) et est restée d'autant plus forte que les palmiers morts n'ont pu être supprimés que fin 2016 pour des raisons budgétaires. Signe d'une reprise des palmiers du fait de l'efficacité de la stratégie mixte, le volume palmaire a augmenté et a nécessité un réajustement du volume de bouillie pour les nématodes en 2016 : les 10 litres appliqués en 2015 ne permettaient plus d'atteindre le point de ruissellement.

Résultats au Pradet en situation d'infestation avancée

La situation au Pradet était différente. En effet, 100 % des Phoenix (au nombre de quarante sur le territoire communal) présentaient des symptômes d'attaque de charançon au début de l'expérimentation. Tous avaient subi des injections d'imidaclopride fin 2013.

Un traitement nématodes a été réalisé sur trois palmiers en stade terminal et ils ont été démontés afin d'évaluer le niveau d'efficacité. Des larves étaient présentes en profondeur (50-60 cm) mais toutes les larves, cocons et adultes de la périphérie étaient morts. Cette observation a démontré la difficulté de déplacement des nématodes dans le stipe de palmier en fermentation avec un effet couvercle.

Au démarrage de l'essai, il ne restait que quatorze Phoenix et deux Jubea à intégrer dans le protocole (vingt-six palmiers étaient morts, dont les témoins, le temps de signer les conventions d'expérimentation !). L'action testée dans cet essai était donc plus de type curatif que préventif. D'un point de vue sécuritaire, un contrôle régulier des palmiers était effectué afin de décider de l'abattage ou de la conservation communément avec les services de la ville.

L'expérimentation semble montrer que la stratégie mixte B. bassiana/nématodes peut être mise en place sur des sites très fortement contaminés puisque la perte des palmiers a été limitée durant l'essai (Figure 4). Des traitements supplémentaires auraient pu présenter un intérêt, même si dans le cas présent nous sommes restés dans le respect strict du protocole initialement défini.

Résultats 2017 à Nice, Menton, Monaco et dans le Var

En 2017, sur les parcelles de Nice et de Menton, des pertes ont été observées. La climatologie de 2016-2017 a permis un vol de charançon rouge continu de mars 2016 à décembre 2017. La période de couverture par les traitements s'est donc avérée un peu courte (pas de couverture de décembre à avril). Les démontages effectués ont montré une pénétration des insectes par les grappes de fruits. Le risque ayant été évoqué et à titre d'élément de comparaison, deux traitements supplémentaires à l'aide des nématodes (un au printemps et un à l'automne) ont été ajoutés sur la parcelle monégasque. Celle-ci est restée indemne de charançon rouge, malgré une pression devenue forte.

Dans le Var, la stratégie incluant un traitement nématode au printemps et un à l'automne s'est avérée suffisante, les saisons étant plus marquées, donc le vol du charançon rouge s'étant interrompu de décembre à avril.

Mesures prophylactiques et préconisations d'usage

Analyse de quelques échecs

Lors de la réalisation des essais, de nombreux démontages de palmiers ont été effectués en cas d'échec du traitement afin :

- de vérifier le positionnement du produit, sa répartition dans le palmier ainsi que sa dynamique de mise en place ;

- de vérifier les impacts éventuels sur des organismes non-cibles ;

- de comprendre les limites du traitement (voies de pénétration du charançon, influence des modes de taille du palmier, influence du mode d'application des produits de traitement, influence des conditions de pression d'application des produits et de la météo).

Ce travail a permis de définir des mesures prophylactiques associées facilitant le travail des gestionnaires d'espaces verts comme présenté dans le Tableau 3. Point à souligner : lors des récoltes d'insectes, il n'a pas été prélevé d'organismes non-cibles mycosés.

L'aide à l'amélioration des matériels d'application

Drones et perche télescopique

Ces essais en milieu urbain ont aussi permis d'évaluer la mise en oeuvre du traitement avec le microgranulé à base de B. bassiana dans des conditions réelles d'utilisation, et ont aidé au développement de nouvelles méthodes d'application adaptées aux caractéristiques du produit et permettant de maximiser son efficacité.

En plus des essais d'application à l'aide de drones, une perche télescopique en carbone (photo 3, page précédente) a été développée afin d'atteindre le coeur de très grands sujets avec le produit tout en assurant une grande précision de traitement.

Le matériel permet de traiter depuis le sol des sujets jusqu'à 16 mètres de hauteur. Les tests de calibration effectués ont donné lieu à la création d'un dispositif de répartition amovible (collerette) en fonction du volume palmaire à traiter.

Conclusion

Le produit à base de la souche NPP111B005 de B. bassiana a confirmé au cours de ces six années d'essais en milieu urbain tout son potentiel dans la lutte contre le charançon rouge. La stratégie mixte 100 % biologique associant ce produit avec des nématodes Steinernema carpocapsae s'est révélée être un véritable atout pour une gestion efficace et plus souple du charançon rouge.

Ces essais ont aussi permis de travailler les préconisations d'usage et de développer de nouveaux outils d'application plus adaptés aux contraintes urbaines.

Le produit ARY-0711b-01 a obtenu son AMM (autorisation de mise sur le marché) en mars 2018. Son inclusion sur la liste des produits de biocontrôle « au sens de l'article L. 253-5 du code rural » a été obtenue en mai dernier.

(1) Voir Besse & al., 2011, « Un champignon contre le charançon rouge du palmier », Phytoma n° 648, novembre 2011, p. 28 à 31. (2) Note de service DGAL/SDQSPV/2018-394 du 16/05/201/8. (3) Pour l'essai réalisé en France fin 2010, voir Besse & al., 2011, cité en note (1).

RÉSUMÉ

CONTEXTE - En France, la recherche d'outils de protection des palmiers d'ornement contre le charançon rouge du palmier vise des moyens alternatifs aux produits phyto conventionnels (= pesticides chimiques). Un produit de biocontrôle à base de Beauveria bassiana souche NPP111B005 a été autorisé en mars 2018. Informer sur ses performances et ses conditions d'utilisation est utile.

TRAVAIL - Après des tests BPE prometteurs, des essais ont été réalisés en conditions réelles sur des palmiers en place en jevi (comparés à des témoins mais sans répétitions) sur la Côte d'Azur.

RÉSULTATS - Les résultats des traitements effectués de 2011 à 2016 à Hyères (Var) et Monaco, ainsi que ceux effectués en 2015 et 2016 à Menton, Nice (Alpes-Maritimes) et au Pradet (Var) montrent l'intérêt d'applications mensuelles du produit et donnent des indications pratiques de mise en oeuvre.

MOTS-CLÉS - Jevi (jardins, espaces végétalisés et infrastructures), palmiers, charançon rouge Rhynchophorus ferrugineus, bio-insecticide, Beauveria bassiana souche NPP111B005, ARY-0711b-01.

POUR EN SAVOIR PLUS

CONTACT : samantha.besse@arysta.com

BIBLIOGRAPHIE : - Besse S, Panchaud K., 2014, Charançon rouge du palmier : un bio-insecticide a été testé, Phytoma n° 678, novembre 2014, p.16-19.

- Besse S., Crabos L., Panchaud K., 2013, Le champignon Beauveria bassiana : une solution biologique contre le charançon rouge du palmier, Résultats d'efficacité de deux souches en France et en Espagne, Annales du colloque méditerranéen sur les ravageurs des palmiers, Nice, 16 au 18 janvier 2013, 285-292.

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