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ACTUS

PESTICIDES PHYTO CONTRAT DE SOLUTIONS ET PLAN ÉCOPHYTO 2+, EN ATTENDANT LA LOI

Phytoma - n°716 - septembre 2018 - page 4

La réduction des produits phyto chimiques est l'objectif commun de l'administration et de la profession agricole, en l'attente de la future loi alimentation.

Bien malin qui sait ce que contiendra la loi EGAlim au sujet des produits phyto. Le Sénat a, le 3 juillet, modifié le projet voté par l'Assemblée nationale le 30 mai(1). Puis les deux chambres n'ont pas su se mettre d'accord en commission paritaire. La commission des affaires économiques de l'Assemblée a trituré le texte entre le 17 et le 23 juillet. Le Sénat prévoit de redébattre à partir du 25 septembre, si tout va bien.

æEn attendant, la profession agricole a précisé le 11 juillet son contrat de solutions lancé le 14 novembre 2017 par une trentaine d'organisations(2). Aujourd'hui, elles sont quarante, et ont identifié « plus de 300 solutions durables » existantes ou d'avenir, permettant de « réduire l'utilisation, les risques et les impacts » des produits phyto conventionnels (pesticides chimiques). Parmi elles, une liste de « 36 solutions porteuses pour un premier contrat » a été publiée le 11 juillet. On y trouve :

- du biocontrôle (produits phyto de biocontrôle et lâchers de macro-organismes auxiliaires) ;

- d'autres méthodes alternatives, telles que pratiques agronomiques, méthodes physiques (filets insect-proof, désherbage mécanique, etc.) et résistance variétale ;

- des outils pour une meilleure application des produits phyto, tels que OAD (outils d'aide à la décision), techniques et matériels d'application, gestion des déchets ;

- l'amélioration des produits, avec substances actives et formulations.

Une partie de ces moyens donnent droit à des CEPP, et ont été présentés dans Phytoma. Les partenaires s'engagent à les promouvoir vigoureusement et à en publier d'autres. Un suivi est prévu tous les six mois :

- évaluation de résultats avec indicateurs de déploiement des solutions opérationnelles, avec publication de ce qui fonctionne ou pas ;

- approfondissement des solutions existantes, combinaisons dans les systèmes d'exploitation ;

- nouvelles solutions ;

Mais certains secteurs manquent de solutions. Afin que cette « trajectoire de progrès pour la protection des plantes » réussisse, les partenaires demandent son soutien à l'État.

æQuant aux ministères qui pilotent le plan Écophyto 2+, ils ont annoncé le 27 juillet, à l'occasion de la réunion du Comité d'orientation et de suivi de ce plan, son renforcement. En effet, le Nodu (nombre de doses unité) des produits phyto a augmenté. Les ministères ont décidé :

- de cibler les 71 millions du plan vers la recherche appliquée, le transfert d'innovations et le déploiement de collectifs d'agriculteurs ;

- de mobiliser des ressources du grand plan d'investissement vers l'agroéquipement et le biocontrôle ;

-- d'affecter 30 millions à un programme prioritaire de recherche.

Côté sortie du glyphosate, les filières s'engagent pour baisser de moitié les usages en cinq ans, les ministères souhaitent davantage. Une campagne pour la réduction des phyto (photo) a été lancée le 24 août.

(1) Voir « Loi EGAlim : point d'étape sur le volet phyto après le vote du 30 mai », Phytoma n° 715, juin-juillet 2018, p. 4.(2) Voir « Contrat de solutions », Phytoma n° 709, décembre 2017, p. 5.

POUR EN SAVOIR PLUS

www.fnsea.fr/media/2857076/Contrat-de-Solution1_version11-juillet.pdf

http://agriculture.gouv.fr/ensemble-reduisons-les-phytos-pour-une-agriculture-performante-et-durable

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