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Gestion des ravageurs

Chrysomèle du maïs : à la veille des premiers dégâts significatifs ?

JEAN-BAPTISTE THIBORD, THOMAS JOLY, DIDIER LASSERRE ET ROMAIN TSCHEILLER, Arvalis-Institut du végétal. - Phytoma - n°741 - février 2021 - page 8

Face à l'expansion de Diabrotica virgifera virgifera, Arvalis recommande des mesures de lutte en adéquation avec les niveaux de captures observés.
1. Chrysomèle du maïs Diabrotica virgifera virgifera.       2. Dégâts occasionnés par le ravageur au stade larvaire. Photos : Arvalis

1. Chrysomèle du maïs Diabrotica virgifera virgifera. 2. Dégâts occasionnés par le ravageur au stade larvaire. Photos : Arvalis

3. Parcelle infestée. 4. Chrysomèle adulte. Photos : Arvalis

3. Parcelle infestée. 4. Chrysomèle adulte. Photos : Arvalis

Fig. 1 : Incidence d'une protection insecticide au semis sur les dégâts racinaires occasionnés par les larves de chrysomèle du maïs       Résultats du projet ChrysoPop (AAP Gnis, 2017-2021).

Fig. 1 : Incidence d'une protection insecticide au semis sur les dégâts racinaires occasionnés par les larves de chrysomèle du maïs Résultats du projet ChrysoPop (AAP Gnis, 2017-2021).

Fig. 2 : Incidence d'une protection insecticide appliquée au semis sur l'abondance d'adultes de chrysomèle du maïs       Synthèse de six essais réalisés en Italie en 2019. Résultats du projet ChrysoPop (AAP Gnis, 2017-2021).

Fig. 2 : Incidence d'une protection insecticide appliquée au semis sur l'abondance d'adultes de chrysomèle du maïs Synthèse de six essais réalisés en Italie en 2019. Résultats du projet ChrysoPop (AAP Gnis, 2017-2021).

Fig. 3 : Recommandations techniques pour le maïs grain et le maïs fourrage selon les captures de chrysomèle du maïs au cours de l'année précédente

Fig. 3 : Recommandations techniques pour le maïs grain et le maïs fourrage selon les captures de chrysomèle du maïs au cours de l'année précédente

Comme chaque année, la chrysomèle du maïs Diabrotica virgifera virgifera poursuit un peu plus sa conquête du territoire avec une augmentation de l'abondance de population et des surfaces concernées en 2020. Année après année, les populations se rapprochent des seuils de nuisibilité en particulier dans les secteurs où ce ravageur est présent depuis plus d'une décennie. Pour l'instant, la situation demeure sous contrôle, mais elle pourrait s'aggraver dès cette année ou l'année prochaine et concerner un plus grand nombre de parcelles si les conditions climatiques deviennent plus favorables au ravageur qu'au maïs, et si les pratiques prophylactiques ne sont pas davantage mises en oeuvre.

Bilan des captures en 2020

Alsace : hausse des captures, pas de dégâts

En Alsace, la surveillance réalisée dans le cadre de la surveillance biologique du territoire comportait 97 parcelles avec des pièges à phéromone et 24 parcelles avec des pièges chromatiques en 2020. Pour les parcelles suivies à l'aide de piège à phéromone, le cumul des captures s'élève à 59 931 insectes en 2020, contre 32 222 insectes capturés dans 106 parcelles en 2019. Une parcelle sur trois dépasse plus de 500 captures en 2020, contre une parcelle sur six en 2019. Ces parcelles sont réparties de Mulhouse à Strasbourg. Depuis deux campagnes, les pièges chromatiques se substituent aux pièges à phéromone dans le secteur de la Hardt et du Ried sud (zone centrale de l'Alsace le long du Rhin), là où les plus fortes populations avaient été observées au cours des années antérieures et dans le but d'apporter une information plus précise sur l'abondance de population présente. Sur les 24 parcelles suivies à l'aide de ces pièges, seules deux parcelles n'ont pas donné lieu à des captures de chrysomèle (contre la moitié des parcelles en 2019). Le nombre de parcelles dépassant plus de 100 individus capturés sur ces pièges demeure néanmoins limité (quatre parcelles sur 24 en 2020, contre trois sur 31 en 2019) et aucune ne dépasse le seuil de cinq individus capturés par jour et par piège, seuil d'alerte pratiqué aux États-Unis (en situation de maïs non irrigué). À noter qu'il n'y a eu aucun signalement de dégât sur plantes imputable à la chrysomèle du maïs en 2020 en Alsace.

Rhône-Alpes : captures stables, quelques dégâts observés très localement

En Rhône-Alpes, 25 032 insectes ont été dénombrés dans les 74 parcelles suivies à l'aide de pièges à phéromone. Le nombre total de captures est équivalent à celui de l'an dernier (25 202 captures sur 72 pièges en 2019) mais ce chiffre doit être pris avec précaution car la majorité des captures proviennent de parcelles situées dans seulement trois secteurs : les marais de Bourgoin-Jallieu, la Combe de Savoie et le Grésivaudan. Dans ces secteurs, 28 parcelles ont été suivies dans le cadre de la surveillance biologique du territoire (SBT) auxquelles s'ajoutent 38 parcelles suivies par Arvalis à l'aide de pièges chromatiques dans le but d'appréhender avec plus de précision l'abondance de population.

Dans le secteur Nord Grésivaudan, sept des 18 parcelles de la zone ont comptabilisé un nombre de captures supérieur à cinq chrysomèles par piège et par jour. Une parcelle dépasse même cette année le seuil de dix individus/piège/jour. Des dégâts de verse attribués à la chrysomèle du maïs ont pu être observés très localement cette année dans quelques parcelles. Dans la Combe de Savoie, deux parcelles sur les douze suivies ont dépassé le seuil de cinq chrysomèles par piège et par jour sur l'ensemble de la campagne de surveillance. Dans les marais de Bourgoin-Jallieu, quelques parcelles dénombrent un niveau de captures assez élevé mais aucune ne dépasse le seuil de cinq chrysomèles capturées/piège/jour.

Parmi les autres secteurs de la région Rhône-Alpes, la chrysomèle du maïs est principalement observée dans la plaine de l'Ain, les secteurs Bièvre Terres froides et la plaine de Valence. Les captures demeurent à ce jour limitées avec seulement quatre parcelles qui dépassent plus de 500 captures sur pièges à phéromone au cours de la campagne 2020 parmi les 64 parcelles suivies.

Autres régions : des présences confirmées

Ailleurs en France, la chrysomèle du maïs confirme sa présence (voir tableau ci-dessus). En Bourgogne-Franche-Comté, 117 insectes ont été capturés au total dans quinze sites (onze en Saône-et-Loire, trois dans le Jura, un en Côte-d'Or) sur les 29 sites de surveillance déployés (soit près d'un site sur deux !). Ces captures ont eu lieu dans des secteurs où des captures avaient déjà été observées entre 2007 et 2014 ou en 2019.

Concernant l'Île-de-France, des piégeages ont à nouveau eu lieu en Seine-et-Marne avec plus de 500 individus capturés au total à l'aide de pièges à phéromone. L'essentiel des captures a été réalisé dans trois parcelles.

En Nouvelle-Aquitaine, la surveillance réalisée à l'aide de pièges à phéromone fait état de captures qui restent à des niveaux limités n'inspirant pas d'inquiétude. La situation varie cependant légèrement entre le nord de la région (Charente, Charente-Maritime) où la chrysomèle du maïs semble désormais être présente très largement (avec de nombreuses parcelles faisant état de pièges positifs) et le sud de la région (département des Pyrénées-Atlantiques) où les captures semblent encore être contenues autour de seulement trois foyers.

Enfin, des captures en nombre limité ont eu lieu dans trois parcelles sur les sept faisant l'objet d'une surveillance en région Paca. Aucun problème pour cette région où la culture de maïs est peu dense et par conséquent peu exposée à un éventuel problème lié à la chrysomèle du maïs.

Quels moyens pour lutter contre la chrysomèle du maïs ?

Rompre la culture de maïs dans la parcelle durant une année

La chrysomèle du maïs a conquis de nombreux terroirs maïsicoles avant d'arriver en France. Les producteurs ont adapté leur itinéraire technique, en fonction des moyens à leur disposition, pour continuer à cultiver du maïs. Pour accompagner au mieux les producteurs français et faire face à l'arrivée inéluctable de la chrysomèle du maïs en France, Arvalis réalise depuis 2004 des essais à l'étranger dans des situations exposées à de fortes pressions de chrysomèle du maïs. Les enseignements acquis ailleurs permettent d'évaluer l'intérêt technique de différents leviers pour obtenir une protection efficace du maïs.

Le levier le plus efficace consiste à rompre la culture de maïs dans la parcelle durant une année. En effet, l'insecte a besoin de consommer des racines de maïs durant son stade larvaire pour accomplir son développement. En absence de maïs au cours du printemps qui suit les pontes (déposées l'été précédent), la quasi-totalité de la population de la chrysomèle du maïs présente dans la parcelle sera anéantie. Une seule année suffit pour détruire près de 100 % de la population et assainir la parcelle. Lorsque du maïs sera à nouveau cultivé, des adultes de chrysomèle du maïs provenant des parcelles environnantes viendront à nouveau déposer des oeufs dans la parcelle où la population augmentera d'autant plus vite que :

- la densité de parcelles où la culture de maïs succède à une autre culture de maïs est importante dans le secteur géographique où se situe la parcelle ;

- les parcelles sont de petites tailles, facilitant la propagation des adultes d'une parcelle à l'autre ;

- le type de sol et les conditions d'humidité du sol au cours du printemps favorisent la survie des jeunes larves ; les sols sableux sont défavorables à la chrysomèle du maïs, tout comme les sols hydromorphes et très humides au moment de l'éclosion des oeufs en mai.

Ne pas cultiver de maïs durant une année est un levier efficace mais coûteux si aucune autre culture ne permet de dégager une marge économique équivalente à celle du maïs. C'est pourquoi cette mesure doit être mise en place en priorité dans les parcelles où les adultes de chrysomèle du maïs ont été les plus abondants l'année précédente.

Une protection insecticide appliquée au semis

En cas de forte population, les larves vont occasionner des dommages au système racinaire du maïs, ce qui augmentera l'exposition de la plante au stress hydrique et à un risque de verse. Les dégâts économiques seront proportionnels à l'abondance de larves d'une part et au stress hydrique d'autre part. L'application d'une protection insecticide au semis est un levier permettant de protéger seulement partiellement contre les dégâts de larves de chrysomèle du maïs. Les résultats d'expérimentation montrent une efficacité des solutions insecticides comprise entre 50 et 70 % sur la réduction des dégâts occasionnées par les larves aux racines du maïs (Figure 1). En situation de faible infestation de chrysomèle du maïs où il n'y a pas de risque de dommage économique, l'application d'une protection insecticide ne sera pas rentabilisée car elle ne procurera pas de gain de rendement. Lorsque l'abondance de population dépasse les seuils de risque - qui restent à préciser pour les situations rencontrées en France -, l'emploi d'une protection insecticide au semis ne suffira plus et mieux vaudra substituer le maïs par une autre culture durant une année.

La protection insecticide appliquée au semis a également une action sur l'abondance d'adultes de chrysomèle du maïs qui émergeront de la parcelle protégée. Les essais mettent en évidence une efficacité variant de 50 % pour Force 1,5G (12,2 kg/ha, téfluthrine) à 30 % pour les autres solutions telles que Karaté 0,4GR (15 kg/ha, lambda-cyhalothrine) et Force 20CS (traitement de semences, téfluthrine) (Figure 2). Lorsqu'elle est justifiée pour protéger la culture contre un autre ravageur tellurique comme le taupin, la protection insecticide au semis peut contribuer à limiter partiellement l'accroissement de population de chrysomèle du maïs. Cet effet peut s'avérer intéressant dans le cas d'une population déjà significative sur la parcelle, c'est-à-dire lorsque les niveaux de captures sur pièges chromatiques se rapprochent des seuils de risques (voir Figure 3 page suivante). Mais aucune protection insecticide appliquée au semis ne sera suffisante pour endiguer une population abondante de chrysomèle du maïs.

Favoriser le développement des racines

Parallèlement à la lutte contre la chrysomèle du maïs, il convient d'adapter l'itinéraire technique du maïs pour que les dégâts occasionnés par les larves aient une nuisibilité limitée. Pour cela, toutes les mesures favorisant la rhizogenèse du maïs seront bénéfiques ; préparation du sol soignée, semis précoce et apport d'engrais starter (et pas seulement de la stimulation !) favoriseront le développement des racines, ce qui limitera l'incidence des dommages des larves de chrysomèle du maïs (Figure 1).

Recommandations de surveillance et de lutte

À adapter selon l'abondance de population

Les résultats de la surveillance réalisée au cours de la campagne 2020 confirment l'intérêt des recommandations techniques proposées depuis quelques années par Arvalis (Figure 3). Pour la prochaine campagne, il convient de continuer à mettre en place les mesures de lutte adaptées selon l'abondance de population constatée au cours de la campagne précédente. Ces mesures doivent être déclinées à l'échelle de la région agricole pour augmenter leur efficacité.

En cas de populations abondantes

Dans la grande majorité du territoire d'Alsace et dans certains secteurs de Rhône-Alpes (marais de Bourgoin-Jallieu, vallée du Grésivaudan et Combe de Savoie), les populations sont désormais abondantes et la surveillance doit être réalisée à l'aide de pièges chromatiques dans le but de piloter le risque à la parcelle.

Il n'existe pas encore de référence permettant d'établir un lien entre le niveau de captures et le risque de nuisibilité de la chrysomèle du maïs pour les conditions pédoclimatiques françaises. Par conséquent, il est proposé d'utiliser les valeurs guides utilisées dans les pays qui sont déjà confrontés à la chrysomèle du maïs depuis de longues années et où des recommandations ont pu être établies. C'est par exemple le cas aux États-Unis ou en Italie. Ces valeurs vont de cinq adultes/piège/jour aux États-Unis (maïs non irrigué cultivé en sol profond) à dix-quinze adultes/piège/jour en Italie (maïs irrigué, indices de précocité des variétés plus élevés que celles cultivées en France). En attendant de pouvoir préciser les valeurs guides pour chacune des situations françaises, il est donc recommandé de ne pas cultiver de maïs dans la parcelle lorsque les captures ont dépassé cinq adultes/piège/jour (soit plus de 630 captures au total pour trois pièges et six semaines de surveillance) l'année précédente. En cas de nouvelle culture de maïs, le risque de nuisibilité de la chrysomèle du maïs est élevé même si une protection insecticide est appliquée au semis.

Lorsque les captures sont inférieures à cinq adultes/piège/jour, la culture du maïs demeure envisageable l'année suivante tout en poursuivant le rythme de rupture de la monoculture initié depuis plusieurs années (Figure 3). Si les captures sont comprises entre 0,5 et 5 adultes/piège/jour (soit environ 63 à 630 adultes sur les six semaines de suivi), il peut être envisagé d'appliquer une protection insecticide au semis. Celle-ci ne permettra pas de préserver le rendement (car la nuisibilité des larves de chrysomèle du maïs devrait être nulle à faible), mais elle pourra contribuer à limiter le nombre d'adultes qui vont émerger de la parcelle protégée - avec une efficacité de l'ordre de 30 à 50 % - et permettre de cultiver du maïs une ou deux campagnes de plus avant de devoir envisager une culture alternative au maïs dans la parcelle. Si la protection insecticide ne cible aucun autre ravageur que la chrysomèle du maïs, celle-ci est injustifiée s'il s'agit de la première année de culture de maïs (pas de capture dans la parcelle l'année précédente !) ou si la culture de maïs sera suivie d'une autre culture l'année suivante.

Captures significatives

Dans les autres secteurs de la région Rhône-Alpes (en dehors des secteurs cités plus haut), il est recommandé de poursuivre la rupture de la monoculture selon le rythme initié depuis 2011 de telle sorte qu'une autre culture que le maïs soit cultivée au moins une année sur cinq ou six (selon le type de parcelle, Figure 3). La rupture de la succession de maïs doit intervenir en premier lieu dans les parcelles ayant l'historique de maïs le plus long ou bien dans les parcelles ayant rencontré les niveaux de captures les plus élevés au cours de la dernière campagne. Dans ces secteurs, la surveillance à l'aide de pièges chromatiques semble prématurée pour 2021. Il est donc recommandé de poursuivre la surveillance à l'aide de pièges à phéromone, en privilégiant le suivi des parcelles ayant la plus longue succession de cultures de maïs comme précédent.

Absence ou faibles captures

Dans les autres régions de France, les foyers ayant fait l'objet d'une détection d'insectes sont principalement situés en Nouvelle-Aquitaine (au nord et au sud de la région), en Île-de-France et en Paca. Dans les secteurs concernés, les populations s'installent et le nombre de parcelles ayant fait l'objet de captures de chrysomèle du maïs est désormais trop élevé pour imaginer de mettre en place des mesures visant l'extinction de ces foyers. Si les éventuels dégâts ne sont pas envisagés à courte échéance, il est opportun :

- de poursuivre la surveillance en continuant le déploiement de pièges à phéromone afin d'avoir un suivi des populations de chrysomèle du maïs dans l'espace et dans le temps ;

- de ne pas cultiver de maïs dans la parcelle l'année suivant de fortes captures ; lorsque cette mesure peut être mise en place, elle présente un grand intérêt pour gêner l'installation du ravageur.

Enfin, dans les zones géographiques a priori non infestées à ce jour, il est recommandé de poursuivre la surveillance de la chrysomèle du maïs en positionnant des pièges à phéromone en priorité dans les parcelles de monoculture de maïs situées à proximité immédiate d'une aire de stationnement, d'une zone industrielle avec trafic routier ou aéroportuaire, d'une zone touristique... car il s'agit souvent de points d'entrée de la chrysomèle du maïs dans un nouveau territoire.

RÉSUMÉ

CONTEXTE - La chrysomèle du maïs Diabrotica virgifera virgifera, dont les larves se nourrissent des racines, poursuit son expansion en France, nécessitant une surveillance continue et la mise en place de mesures pour éviter l'apparition de dégâts économiques.

BILAN - En Alsace et dans certains secteurs de Rhône-Alpes, les populations se rapprochent des seuils de nuisibilité (entre cinq et quinze adultes/piège/jour, seuils à spécifier selon les situations pédoclimatiques). Si aucun dégât n'a été observé en Alsace à ce jour, des premiers dégâts sont observés très localement, c'est-à-dire à l'échelle de ronds, dans de rares parcelles situées dans la vallée du Grésivaudan (Isère).

RECOMMANDATIONS - Les recommandations de surveillance et de lutte dépendent de l'abondance des populations observées. Dans les secteurs à risque, les pièges chromatiques permettent de piloter le risque à la parcelle. Ailleurs, les pièges à phéromone permettent de réaliser une surveillance à l'échelle du territoire. Selon le nombre de captures/piège/jour, il faut envisager de ne pas cultiver de maïs l'année suivante ou de rompre la monoculture à un moment donnée. Une protection insecticide au semis pourra contribuer à limiter le nombre d'adultes émergents mais l'intérêt technico-économique demeure limité à certaines situations.

MOTS-CLÉS - Chrysomèle du maïs, racines, maïs, surveillance, piège à phéromone, piège chromatique.

Description

La chrysomèle du maïs Diabrotica virgifera virgifera est un insecte appartenant à l'ordre des coléoptères, de la famille des Chrysomelidae dont les larves occasionnent des dégâts sur racines de maïs au cours du printemps. Les adultes qui émergent en début d'été pondent quasi exclusivement dans les parcelles de maïs. Les individus passent l'automne et l'hiver au stade oeuf avant d'éclore au printemps suivant et de réaliser de nouveaux dégâts sur les racines du maïs de la culture suivante.

POUR EN SAVOIR PLUS

CONTACT : jb.thibord@arvalis.fr

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