Des pucerons aux jaunisses :histoire de transmission

Les virus sont des pathogènes difficiles à combattre en cultures : il n'existe ni solutions curatives ni vaccins. Le seul moyen de limiter les infections consiste à limiter les contaminations. C'est pourquoi la lutte contre les jaunisses virales nécessite de connaître les virus en cause, mais aussi leurs vecteurs et plantes-hôtes.

L es jaunisses dont il est question dans ce dossier sont transmises par différentes espèces de pucerons, parmi lesquelles Myzus persicae, Aphis fabae, Macrosiphum euphorbiae ou encore Sitobion avenae...

Des liaisons dangereuses

p. 18, p. 19, le rôle clé des pucerons dans la propagation des jaunisses

La prolifération de l'insecte vecteur durant la dernière campagne a favorisé les viroses. Comprendre les mécanismes en jeu dans la transmission des virus est nécessaire pour trouver des alternatives aux traitements aphicides de plus en plus limités.

Jaunisse de la betterave

p. 23, bien connaître les interactions pour de nouvelles stratégies de lutte

La jaunisse de la betterave est causée par quatre virus majeurs (BMYV, BChV, BYV, BtMV), qui peuvent se retouver seul ou en combinaison dans la plante. Les différents vecteurs et modes de transmission complexifient la donne, mais ces interactions offrent autant d'étapes à étudier pour contrecarrer l'infection.

Jaunisse nanisante de l'orge

p. 29, un outil d'aide à la décision pour optimiser les traitements

Le risque jaunisse n'est pas forcément corrélé à l'importance des populations de pucerons sur une parcelle, encore faut-il que les insectes soient porteurs du virus. Inrae et Bayer ont développé l'outil JNO-X pour positionner le traitement aphicide en tenant compte des données épidémiologiques, des observations au champ, mais aussi du statut virulifère des pucerons sur la parcelle.

À la recherche de solutions de biocontrôle

p. 34, expérimentations au champ sur colza, orge et betterave

Dans le cadre du projet ABCD-B, des substances naturelles et des champignons entomopathogènes sont étudies au champ pour lutter contre les pucerons et limiter la propagation des virus. Les premiers résultats sont prometteurs.