Les exigences à l'exportation des pommes vers certains pays tiers comme la Thaïlande imposent des protocoles de traitement par le froid permettant notamment d'éradiquer la mouche méditerranéenne Ceratitis capitata. Le stockage au froid tel qu'il est généralisé en France peut-il garantir à lui seul le fait d'avoir un fruit sans mouche viable à la sortie des chambres froides avant le conditionnement et l'expédition ?
Les enjeux sanitaires pour l'exportation de pomme
Les pommes sont un des produits majeurs à l'exportation agroalimentaire avec, en 2018, 418 941 tonnes exportées (Agreste, 2019). Les destinations sont principalement les pays de l'Union européenne avec 75 % des volumes en 2017, suivis par les Émirats arabes unis (18 %), l'Arabie Saoudite (16 %), Singapour (5 %), l'Algérie (0,2 %) (Agreste, 2018).
Les pays d'Asie et notamment le Sud-Est asiatique, du fait de leur croissance économique et du potentiel de consommateurs qu'ils représentent, sont des marchés attractifs, mais avec un certain nombre de contraintes d'accès, notamment sanitaires. Dans le commerce international et dans le cadre des traitements au froid vis-à-vis des organismes de quarantaine, en absence d'une norme internationale, il existe de nombreux protocoles selon les ravageurs, les produits et les pays de destination. Pour connaître les exigences des pays tiers, selon les produits, la référence française demeure « Exp@don », base de données gérée conjointement par le ministère en charge de l'Agriculture et FranceAgriMer(1).
Par exemple, dans le cadre des exportations de pommes vers la Thaïlande, les opérateurs français doivent suivre les directives des autorités sanitaires thaïlandaises, qui précisent notamment les conditions de traitement par le froid vis-à-vis de la mouche méditerranéenne des fruits, Ceratitis capitata (voir Encadré 1 page suivante). Actuellement, le traitement est réalisé dans des conteneurs spécifiques pendant le transit, avec un protocole particulièrement exigeant (température dans la pulpe du fruit, localisation des sondes dans le conteneur frigorifique...). Cette étape induit un surcoût conséquent, estimé à plus de 1 000 euros par envoi par les opérateurs français, sans pour autant garantir l'accès au marché (litige pour cause de non-respect du protocole, en cas de mauvais placement des sondes...). Dans le protocole thaïlandais, il est indiqué que le traitement peut être réalisé avant expédition.
Dans l'objectif de proposer un protocole de traitement aussi efficace et moins onéreux que celui réalisé dans les conteneurs frigorifiques, le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL) a étudié l'impact de la chaîne de conservation usuelle en France sur la présence éventuelle de Ceratitis capitata dans les fruits avant expédition.
Étude de l'efficacité du traitement au froid
La conservation des pommes au froid en France
De nombreuses stations fruitières stockent les pommes au froid, et parfois en atmosphère contrôlée (AC), pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois (Figure 1).Le traitement au froid des fruits récoltés destinés à l'exportation vers les pays tiers permet, en complément de l'épidémiosurveillance et de la lutte intégrée, de garantir la qualité phytosanitaire des fruits requise pour la délivrance des certificats à l'export faite par les Draaf-SRAL. C'est une méthode de lutte physique reconnue officiellement contre les mouches des fruits (Tephritidae).
Or, à l'exception du début de campagne avec des expéditions rapides, la période de conservation des fruits semble suffisante pour respecter les exigences de traitement par le froid du protocole thaïlandais (a minima 18 jours à une température inférieure à 2,2 °C à coeur du fruit).
Déroulement de l'étude
Les essais ont été réalisés trois années de suite, sur différentes variétés ('Golden', 'Pink Lady' et 'Granny') habituellement exportées. La méthodologie et les modalités testées ont légèrement évolué au cours du temps, d'une part, afin de tenir compte des demandes professionnelles (en ajoutant la modalité « froid » seul) et, d'autre part, dans le but d'améliorer le taux d'infestation et le nombre de larves total observé.
L'objectif général est de tester l'effet du froid, à une température moyenne de 2,2 °C (dans le protocole de traitement thaïlandais, il s'agit de la température maximale), combiné (ou non) à une atmosphère contrôlée aux taux de 2,5-3 % d'O2 et 2-2,5 % de CO2. Cette atmosphère peut être considérée comme habituelle pour de nombreuses variétés et réalisable par un grand nombre d'opérateurs.
Les grandes lignes du protocole sont les suivantes :
- la période de traitement est de 18 jours, durée de référence du protocole thaïlandais ;
- pour évaluer l'effet du traitement, un témoin infesté est systématiquement mis en place ; les fruits sont alors laissés à 25 °C, dans une atmosphère normale ;
- afin de réaliser les essais « hors saison » et de s'assurer d'un niveau d'infestation suffisant, les fruits sont infestés artificiellement (Encadré 2 page suivante) ; cent fruits sont infestés par essai et par modalité ; les lots de fruits utilisés doivent être homogènes en maturité, couleur et calibre ;
- les tests sont réalisés sur la mouche méditerranéenne aux différents stades du cycle de l'insecte (oeufs, larves et pupes) ; selon le stade ciblé, les fruits sont laissés quelques jours à 25 °C afin de permettre un développement des oeufs, voire des larves ;
- les observations s'effectuent ensuite soit sur le stade larvaire (stades ciblés : oeuf ou larve) soit sur le stade adulte (stade ciblé : pupe) ; l'objectif est alors de comptabiliser le taux de mortalité.
Des taux d'infestation des fruits hétérogènes
L'infestation est réalisée avec des mouches de souche sauvage, élevées sur fruits. Ces mouches sont utilisées pour l'infestation environ dix jours après émergence, de sorte que les femelles soient dans leur pic de ponte lors de la mise en contact avec les fruits. L'infestation se fait directement dans des caisses « insect-proof », utilisées ensuite pour le stockage (photo 6 p. 29). Vingt pommes sont placées dans chaque caisse et mises en contact avec vingt mouches non sexées, pendant trois jours. Passé le délai d'infestation, les mouches sont sorties des caisses et la mortalité est notée. Les caisses sont ensuite réparties entre les modalités : « témoin infesté », « froid » et « froid combiné à l'atmosphère contrôlée » par blocs en fonction du taux de mortalité (cinq caisses par modalité). Deux caisses témoins (sans inoculation) sont aussi conservées, pour évaluer une éventuelle infestation des fruits au verger.
Dans la globalité des essais, les taux de fruits infestés sont hétérogènes et une nette préférence de la cératite pour certaines variétés de pommes est constatée. Pour les essais sur le stade « larve », le taux d'infestation est compris entre 6 et 67 % avec un nombre de larves par modalité compris entre 44 à 1 188. La vitesse de développement des larves semble aussi différer selon la variété-hôte.
Les rubriques qui suivent détaillent l'essai avec le taux d'infestation le plus élevé, réalisé en 2014 sur la variété 'Golden Delicious'. Les tests portaient sur l'efficacité du froid seul ou en combinaison avec une atmosphère contrôlée sur le stade larvaire de Ceratitis capitata.
Efficacité du traitement au froid : focus sur le stade larve
Itinéraire de conservation
Les fruits sont mis dix jours à 25 °C pour permettre le développement des oeufs puis des larves (Tableau 1 p. 29). Les lots traités sont placés en chambre froide à 2,2 °C (Figure 1), avec ou sans atmosphère contrôlée, pendant 18 jours (photo 7 p. 29). Pour ce test, les taux moyens d'atmosphère contrôlée sont de 2,6 % d'O2 et 2,4 % de CO2. L'atmosphère contrôlée n'est mise en route que le lendemain de la mise au froid, pour laisser le temps aux fruits de se refroidir. À leur sortie de chambre froide, les fruits sont placés une journée à 25 °C pour permettre aux éventuelles larves encore en vie de reprendre leur activité.
100 % de mortalité de la mouche
Les observations sont réalisées sur cent fruits par modalité (soit cinq caisses de vingt fruits). Chaque fruit est observé par décorticage à l'aide d'un couteau. Le nombre et l'état des larves (vivantes ou mortes) sont notés. Une larve est considérée comme morte si elle est de couleur noire ou si elle ne bouge pas. La présence de galerie, sans observation de larves a également été notée et intégrée au calcul des fruits infestés (Tableau 2).
L'essai présente globalement un bon niveau d'infestation : entre 54 et 66 % des fruits infestés selon les modalités ; entre 781 et 1 188 larves comptabilisées lors des observations. Le principal résultat est que 100 % des larves sont bien mortes à la suite du traitement. Ce constat permet de considérer l'itinéraire de conservation usuel des pommes, avec un passage au froid d'au moins 18 jours associé ou non à l'atmosphère contrôlée, comme efficace vis-à-vis du contrôle des larves de Ceratitis capitata.
Impact de l'atmosphère contrôlée selon la température
Après 18 jours de traitement, aucune différence n'est constatée entre les modalités « Froid » et « Froid et AC ». Pour une telle durée de traitement, le froid seul suffit pour éradiquer les mouches. L'utilisation de l'atmosphère contrôlée ne semble pas impérative dans ces conditions, avec ce barème « temps/température ».
Ces résultats sont cohérents avec les références scientifiques dans le domaine. En effet, si l'utilisation du froid comme traitement des organismes nuisibles de quarantaine est bien connue et fait partie des traitements officiellement reconnus, il semble admis que l'impact de l'atmosphère contrôlée soit négligeable pour éradiquer les insectes à des températures froides.
Heather et al. (2008) précisent que l'efficacité d'une atmosphère modifiée (ou contrôlée, NDR) à une température proche de 0 °C semble plus liée à la température qu'à la modification de l'atmosphère, et qu'il ne semble pas y avoir de synergie particulière entre les deux facteurs lorsqu'ils sont appliqués « simultanément ». Pour Neven (2003), l'atmosphère contrôlée est une piste dans des conditions particulières : soit avec une très basse teneur en oxygène, soit une très forte teneur en dioxyde de carbone (à partir de 10 % et jusqu'à 79 %), soit une combinaison des deux ; mais le lien avec la température est évident : si la température est basse, les insectes respirent moins et l'intérêt de l'atmosphère contrôlée diminue.
Heather (2008) précise que l'atmosphère contrôlée peut avoir une efficacité si elle est dissociée du froid ou appliquée dans des conditions différentes (température plus élevée). Alonso (2005) et Palou (2008) montrent que, pour des mandarines infestées de Ceratitis capitata, une exposition à une atmosphère de 95 % de CO2 pendant 20 heures à 20 ou 25 °C (selon les tests), avant ou après un traitement au froid à 1,5 °C en atmosphère normale, permet de réduire sensiblement le temps létal (moitié moins que ce qui est requis sans l'atmosphère modifiée pour Alonso [2005]).
Une autre solution pour utiliser l'atmosphère contrôlée existe à travers les traitements dits CATTS (Controlled Atmosphere/Temperature Treatment System). Neven (1996) détaille le principe de ces traitements CATTS, avec par exemple une atmosphère contrôlée à 1 % d'O2 et 15 % de CO2 appliquée pendant un temps court (44 à 64 min) à une température haute (45-47 °C), contre le carpocapse sur cerise.
En conclusion, si dans les conditions de températures de l'étude, l'impact de l'atmosphère contrôlée n'est pas le facteur prédominant, son utilisation pourrait être envisagée dans d'autres conditions comme complément ou alternative au traitement au froid actuellement autorisé.
Chaîne de conservation et exigences de l'exportation
Pour l'ensemble des tests réalisés sur les trois années d'essais et malgré les faibles taux d'infestation parfois rencontrés, les résultats sur les trois variétés de pommes ont tous montré 100 % de mortalité, quel que soit le stade étudié (oeuf, larve ou pupe). Les essais ont permis de montrer qu'une conservation des pommes pendant 18 jours au froid seul (2,2 °C en moyenne) ou en combinaison avec l'atmosphère contrôlée (à des taux de 2,5 à 3 % d'O2 et 2 à 2,5 % de CO2) permettait de tuer la mouche méditerranéenne. L'efficacité de la chaîne de conservation usuelle en France pour éradiquer la présence de C. capitata dans les fruits avant expédition peut donc être validée. Par ailleurs, des mesures de température réalisées en parallèle ont montré la faisabilité de ce traitement dans les chambres froides de stations fruitières françaises avant expédition. Ces travaux doivent maintenant permettre d'avancer vers un assouplissement des règles d'accès à certains marchés du sud-est asiatique. Ce travail sera à faire par les professionnels français et leurs représentants en collaboration avec les services de l'État.
(1) Par destination et produit, les différents protocoles et exigences sont indiqués (si le marché est ouvert). Disponible sur https://teleprocedures.franceagrimer.fr/Expadon/. Voir également les sites internet officiels de FranceAgriMer (appui aux exportateurs) et du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation.
RÉSUMÉ
< CONTEXTE - Près d'une pomme française sur trois est exportée. Si la principale destination est l'Europe, le Moyen-Orient et l'Asie sont attractifs. Or, certains pays imposent des contraintes particulières. C'est le cas de la Thaïlande avec un traitement au froid pour éradiquer la présence de Ceratitis capitata. La mouche méditerranéenne est un ravageur d'importance établi en France.
< ÉTUDE - Trois années d'essais au CTIFL entre 2013 et 2015 ont porté sur le contrôle post-récolte de C. capitata par des traitements au froid. L'objectif était de montrer l'efficacité d'une modalité de conservation usuelle pour les stations fruitières françaises.
Des tests ont été réalisés sur trois variétés de pomme ('Golden Delicious', 'Pink Lady' et 'Granny Smith') infestées en laboratoire puis soumises à deux modalités de traitement pendant 18 jours : froid à 2,2 °C, ou froid à 2,2 °C combiné à une atmosphère contrôlée.
RÉSULTATS - Les deux techniques de conservation ont permis d'obtenir 100 % de mortalité chez la mouche méditerranéenne, que ce soit au stade oeuf, larve ou pupe.
Dans le cadre des exportations de pommes françaises, vers l'Asie notamment, cette technique pourrait remplacer les protocoles de traitement au froid imposés par certains pays, plus onéreux et contraignants.
MOTS-CLÉS - Stockage, pomme, importation, mouche méditerranéenne Ceratitis capitata, froid.
1 - Ceratitis capitata : description, biologie, dégâts
La mouche méditerranéenne (Ceratitis capitata) est un diptère de la famille des Tephritidae. Originaire d'Afrique subsaharienne, elle est actuellement commune à de nombreuses régions d'Europe méridionale. Dans le monde, près de 200 espèces fruitières sont touchées par ce ravageur (Cabi Datasheet, 2014).
C'est un organisme de quarantaine sur fruits (notamment sur pommes) dans de nombreux pays tiers (hors Union européenne : Taïwan, Thaïlande...) vers lesquels la France exporte. En revanche, ce bioagresseur devenu endémique dans plusieurs pays européens n'est plus réglementé au sein de l'Union européenne, car devenu impossible à éradiquer. En France, selon les années, il est possible de la trouver depuis le littoral méditerranéen jusqu'à l'intérieur des terres.
Elle cause des dégâts importants sur agrumes mais parfois aussi sur pêche, pomme, figue ou kaki dans le sud de la France. Dans la majorité de nos situations, la mouche adulte ne survit pas à l'hiver. Elle hiverne sous forme de pupes abritées dans les premiers centimètres du sol, mais ne supporte pas des températures inférieures à 2 °C pendant huit jours consécutifs, ainsi qu'une trop grande humidité. L'hivernation peut toutefois s'effectuer à l'état adulte lorsque les températures sont douces, ce qui est le cas en Corse par exemple où l'insecte peut poursuivre son développement dans les agrumes.
Les adultes apparaissent vers la mi-mai et les femelles sont fécondables quelques jours après leur sortie. En Languedoc-Roussillon, selon les années, les premières attaques sont recensées sur pêchers à partir de mi-juillet, pour se poursuivre sur toute la fin de la production et continuer sur fruits à pépins : pommes en particulier. Les dégâts sont causés par les larves qui se développent dans les fruits.
L'épiderme des fruits atteints présente autour des piqûres de ponte une petite tache marron qui s'agrandit rapidement. Sous le point de piqûre, une dépression se forme, la chair brunit et des larves peuvent être observées.
Dans certains fruits (notamment la pomme), des petites galeries creusées jusqu'au coeur du fruit sont visibles (photos 1 à 3 p. 25-26).
Dans chaque fruit atteint, plusieurs larves peuvent être présentes : les oeufs sont déposés par paquets de deux à six sous la peau des pêches, abricots, pommes, agrumes... Il peut y avoir plusieurs points de ponte sur un même fruit. Les oeufs éclosent en deux à cinq jours selon la température, et les larves se développent pendant huit à quinze jours dans le fruit. Puis elles en sortent pour faire une pupe dans laquelle se forme la mouche qui en émerge au bout de dix à quinze jours. Le cycle complet est de vingt jours à 26 °C. Trois à cinq générations peuvent se succéder par an, en Languedoc-Roussillon (région Occitanie) (Tronel, 2014 ; OEPP, fiche informative sur C. capitata).
2 - Élevage des cératites pour l'infestation contrôlée
Pour les essais en « infestation contrôlée », une méthode d'élevage de mouche méditerranéenne sur fruits est utilisée. L'élevage est réalisé avec des souches de cératites sauvages prélevées dans la nature (Pyrénées-Orientales en 2013 sur pêches, Gard en 2014-2015 sur pommes). Ces souches sauvages ont été renouvelées chaque année.
L'élevage sur fruits est conduit en cages, dans une chambre climatisée avec une température stabilisée entre 23 et 26 °C, et une hygrométrie entre 45 et 55 %. La ponte et le développement larvaire se déroulent dans des cages distinctes. Dans les cages de ponte (photo 4), les adultes ont à disposition un abreuvoir, une coupelle avec du milieu nutritif (sucre, levure de bière et lait en poudre) (photo 5) pour s'alimenter et des pommes pour se reproduire. Les pommes sont laissées à la ponte pendant trois ou quatre jours puis mises dans d'autres cages pour le développement larvaire et la pupaison. À leur émergence, les adultes sont transférés dans les cages de ponte.
En 2015, un essai a été réalisé sur les variétés 'Golden Delicious', 'Granny Smith' et 'Pink Lady' dans le but d'évaluer l'effet de la variété de pomme sur la mouche (attractivité du fruit et vitesse de développement). En plaçant des cératites dans une cage contenant des fruits des trois variétés, il a été constaté que la variété 'Golden Delicious' était nettement plus infestée que les deux autres (93 % de plus que 'Granny Smith', 73 % de plus que 'Pink Lady'). Cela suggère une différence d'attractivité en laboratoire, dans les conditions d'essai. Le développement larvaire semblait également plus rapide sur cette variété.
Pour améliorer les taux d'infestation dans les fruits, une méthode d'inoculation artificielle a été développée d'après Thaon (2009), testée puis validée dans le cadre de nouveaux traitements au froid (méthode non détaillée dans cet article). En maîtrisant cette méthode d'infestation, il serait possible d'infester un plus grand nombre de fruits, avec un nombre d'oeufs connu. Cela permettrait d'augmenter les taux d'infestation, mais également de valider nos traitements sur un nombre d'individus bien plus grand.
POUR EN SAVOIR PLUS
CONTACT : vincent.mathieu-hurtiger@ctifl.fr
BIBLIOGRAPHIE : la bibliographie de cet article est disponible auprès de ses auteurs (contact ci-dessus).
COLLABORATIONS
'étude a été faite en collaboration avec l'Aneefel (Association nationale des expéditeurs et exportateurs de fruits et légumes), Interfel (Interprofession des fruits et légumes frais) et l'ANPP (Association nationale pommes poires) et pour une partie de l'étude avec la collaboration de la coopérative Stanor (Moissac, Tarn-et-Garonne) et la Sica Marsillargues (Marsillargues, Hérault). Une partie des travaux ont été inclus dans le projet ANR Sustain'Apple piloté par l'Inrae et ont reçu un financement de la part d'Interfel et de FranceAgriMer.